đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-31
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Dans le poisson islandais, rien ne se perd, tout se transforme, 16/10/2021
New York Times, Plant-Based Food Companies Face Critics: Environmental Advocates, 15/10/2021
WholeFoods, The Next Big Things: Our Top 10 Food Trends for 2022
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Cacao : Barry Callebaut se lance dans les boissons « santé », 15/10/2021
Barry Callebaut, le leader mondial des produits à base de cacao, se diversifie et se lance dans les boissons.
Le groupe a annoncĂ© le lancement dâune boisson fonctionnelle dĂ©nommĂ©e Elix. Il sâagit dâune boisson « neutraceutique », ce qui signifie quâelle est entre le produit nutritionnel et le produit pharmaceutique. Elix est rĂ©alisĂ©e Ă 100 % Ă partir de cacao et possĂšde un goĂ»t de zeste de fruit. Selon le communiquĂ© du groupe, cette boisson favorise la circulation sanguine grĂące Ă sa teneur en flavonoĂŻdes. Elle est Ă©galement une bonne source de fer, de magnĂ©sium et de potassium.
Elix est Ă©galement intĂ©ressante pour son cĂŽtĂ© upcycling car elle permet dâutiliser l'ensemble du fruit du cacaoyer.
Avec Elix, Barry Callebaut vise les 45 Ă 65 ans, qui sont selon le communiquĂ© « plus soucieux de leur bien-ĂȘtre » depuis la pandĂ©mie de Covid.
Capital, Comment Herta est devenu le premier charcutier de France, 11/10/2021
Un article trÚs complet sur une ancienne filiale du groupe Nestlé (qui a revendu la partie charcuterie en 2019 au groupe espagnol Casa Tarradellas).
Au programme, un compte-rendu dâune visite de lâusine de Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais, qui est selon lâarticle le plus gros site de charcuterie industrielle de France. Et pour cause, avec ses trois chaĂźnes Ă Knacki, lâusine produit pas moins de 90 000 unitĂ©s par heure.
Comme le rappelle lâarticle, Herta est la marque la plus achetĂ©e par les Français selon une Ă©tude de Kantar, qui a recensĂ© 256 millions de points de contact consommateur pour la marque (nombre de tickets de caisse avec au moins un produit de la marque).
Les parts de marchĂ© de Herta sont assez consĂ©quentes sur certains produits dâaprĂšs Nielsen :
26,1% de parts de marché en valeur sur le jambon cuit (+6 points en cinq ans),
29,4% de parts de marché en valeur sur les lardons (+3 points)
60,7% de parts de marché en valeur sur la saucisse de Strasbourg (+3 points)
31% de parts de marché en valeur sur la pùte à tarte
53% de parts de marché en valeur sur le rayon traiteur végétal
Le chiffre dâaffaires dâHerta a par ailleurs progressĂ© de 28% depuis 2016 et sâĂ©lĂšve dĂ©sormais Ă 830 millions dâeuros.
Depuis le rachat de Herta en 2019, le groupe Casa Tarradellas sâoccupent de la fabrication et de la distribution de la partie charcuterie et distribue, sous la marque Herta, des produits non carnĂ©s fabriquĂ©s par NestlĂ© en Suisse (les pĂątes Ă tarte) et en RĂ©publique tchĂšque (Le Bon VĂ©gĂ©tal).
On apprend également que la gamme sans nitrites, sortie en 2017, fonctionne trÚs bien et représente désormais plus du tiers de ses ventes de jambon et le quart de celles de lardons.
Le Figaro, Pour la premiÚre fois, les Français consomment plus de mozzarella que de camembert, 13/10/2021
Une information qui a beaucoup fait parler la semaine derniÚre : il se vend désormais plus de mozzarella que de camembert en France.
Plus prĂ©cisĂ©ment, comme le confirme Fabrice Collier, prĂ©sident du Syndicat normand des fabricants de camemberts (SNFC), âdepuis le dĂ©but de l'annĂ©e jusqu'au 11 septembre on a vendu 29.230 tonnes de camemberts en France contre 33.170 tonnes de mozzarellaâ.  Â
Alors certes cela fait probablement mal au coeur des amateurs du camembert mais, comme le rappelle fort justement le prĂ©sident du SNFC, le camembert âest plus un fromage de plateauâ alors que la mozzarella âest un fromage de cuisineâ.Â
Ouest France, Cinq choses Ă savoir sur le gaspillage alimentaire pour mieux consommer demain, 16/10/2021
Le 16 octobre avait lieu la JournĂ©e nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. A cette occasion, Ouest France sâest entretenu avec Matthieu Brun, chercheur associĂ© Ă Sciences Po Bordeaux et responsable des Ă©tudes au Club Demeter.
Quelques chiffres pour contextualiser : le gaspillage alimentaire reprĂ©sente environ 10 millions de tonnes par an en Franceâ et lâĂ©quivalent de 3 Ă 4 % des Ă©missions françaises de gaz Ă effet de serreï»ż.
Le gaspillage alimentaire a lieu à tous les niveaux de la chaßne alimentaire et se répartit ainsi :
environ 1/3 a lieu sur le site de production (exploitation agricole, pĂȘcheâŠ)
environ 1/3 a lieu lors du processus de transformation et de distribution
environ 1/3 a lieu chez le consommateur final (âsoit environ 45 kg de nourriture gaspillĂ©e par an et par Français, en incluant les dĂ©chets des repas pris hors domicile).
Selon Matthieu Brun, ce gaspillage sâexplique de plusieurs maniĂšres. Dâune part, ânous sommes devenus beaucoup moins regardants sur ce que nous mettons Ă la poubelleâ. Dâautre part, les plats prĂ©parĂ©s âsont gĂ©nĂ©rateurs de davantage de pertesâ. â
Les produits les plus gaspillĂ©s en volume sont les fruits et lĂ©gumes, qui âcomptent pour prĂšs de 50 % du poids du gaspillage alimentaireâ. âEn valeur, les produits les plus gaspillĂ©s sont les produits dâorigine animale (environ 110 ⏠par Français et par an).
Les Echos, Rien ne va plus pour la tomate italienne, 18/10/2021
Focus sur un produit emblĂ©matique de lâItalie : la tomate. Plus exactement la tomate de transformation, qui est une tomate spĂ©ciale, destinĂ©e Ă ĂȘtre transformĂ©e en sauce, ketchup et autres.
On y dĂ©couvre notamment lâhistoire de lâentreprise Mutti, fondĂ©e en 1899, qui est Ă lâorigine du premier tube de concentrĂ© de tomates en 1951 et de la premiĂšre pulpe de tomates concassĂ©es en conserve, en 1971. Alors que lâentreprise comptait une trentaine de salariĂ©s et rĂ©alisait un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros en 1994, elle emploie dĂ©sormais 400 salariĂ©s et a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de 465 millions d'euros en 2020 (+23% par rapport Ă 2019).
Comme le prĂ©cise lâarticle, la tomate de transformation pĂšse environ 4 milliards d'euros en Italie et est cultivĂ©e par prĂšs de 7000 producteurs (principalement dans les Pouilles, la Campanie et l'Emilie-Romagne) et transformĂ©e par une centaine d'entreprises. On dĂ©nombrait, au dĂ©but des annĂ©es 2000, plus de 200 entreprises dans la transformation de la tomate en Italie. DĂ©sormais il n'en reste quâune centaine et les cinq premiers opĂ©rateurs (Mutti, Conserve Italia, Star, Divella et Casalasco) contrĂŽlent 80 % du marchĂ©.
NĂ©anmoins, lâItalie nâest plus le premier producteur mondial de tomates transformĂ©es. Le pays est dĂ©sormais rĂ©guliĂšrement dĂ©passĂ© par la Chine et les Etats-Unis.
Pour ceux qui sâintĂ©ressent aux statistiques sur la tomate, je vous propose dâaller voir ce post de blog que jâai Ă©crit il y a plus dâun an sur ce sujet.
Le Monde, Dans le poisson islandais, rien ne se perd, tout se transforme, 16/10/2021
Focus sur lâindustrie de la pĂȘche en Islande. Ce secteur est l'un des piliers de l'Ă©conomie islandaise car il pĂšse 10 % du produit intĂ©rieur brut et 40 % de la valeur des exports.
Comme le raconte lâarticle, le cabillaud âest tranchĂ© par jet d'eau, avec la prĂ©cision d'un laser. Les filets sont mis en boĂźte par des robots. Les tĂȘtes sont conservĂ©es pour ĂȘtre transformĂ©es en farine et exportĂ©es vers le Nigeria. La peau est rĂ©cupĂ©rĂ©e, tout comme le foie et les viscĂšres, dont d'autres entreprises tireront des complĂ©ments alimentaires riches en vitamine D ou de surprenantes applications mĂ©dicalesâ. En somme, presque rien nâest gaspillĂ©. Câest notamment lâindustriel Brim, l'un des leaders du secteur qui sâest lancĂ© un dĂ©fi :  utiliser, Ă terme, 100 % des cabillauds pris dans ses filets, arĂȘtes et queues comprises.
Lâarticle nous explique Ă©galement quâil existe un systĂšme de quotas trĂšs encadrĂ© pour la pĂȘche en Islande. Lâadoption des quotas remonte aux annĂ©es 1980 et avait pour objectif de sauver un secteur en proie Ă la surpĂȘche. Ainsi, chaque navire de pĂȘche sâest vu affecter un quota pour le cabillaud, le haddock, le hareng, le maquereau⊠calculĂ© en fonction des prises des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. DâaprĂšs lâarticle, ces volumes Ă©voluent tous les ans en fonction des prĂ©conisations d'un organisme de recherche indĂ©pendant et ce afin de prĂ©server les ressources halieutiques. NĂ©anmoins avec le temps les quotas se sont concentrĂ©s entre les mains de quelques grands groupes ce qui fait polĂ©mique dans le pays.
Autre utilisation intĂ©ressante des restes de poisson : lâentreprise Kerecis utilise les peaux de cabillaud pour en faire des sortes de pansements. Lâarticle raconte que câest en 2009 que le fondateur de Kerecis a dĂ©couvert que âla peau du poisson et ses propriĂ©tĂ©s, proches de celles de la peau humaine, accĂ©lĂ©raient la rĂ©gĂ©nĂ©ration de celle-ci de façon spectaculaire, notamment dans le cas de brĂ»lures ou de lĂ©sions liĂ©es au diabĂšteâ. Kerecis est dĂ©sormais valorisĂ©e Ă plus de 100 millions d'euros.
Le Figaro, La récolte de miel réduite de plus de moitié en 2021 du fait de la météo, 18/10/2021
Selon l'Union nationale de l'apiculture française, la rĂ©colte de miel 2021 se situera entre 7000 et 9000 tonnes seulement, soit moins de la moitiĂ© de la rĂ©colte 2020. Cela sâexplique par les conditions climatiques trĂšs dĂ©favorables, entre les Ă©pisodes de gel durant le printemps et les Ă©pisodes de pluie durant lâĂ©tĂ©.
LâUnaf prĂ©cise dâailleurs que âc'est la pire annĂ©e de l'apiculture françaiseâ.
Ainsi, les rĂ©coltes de miel d'acacia ont par exemple Ă©tĂ© ânulles sur tout le territoireâ selon lâUnaf. MĂȘme problĂšmes pour les rĂ©coltes de miel de printemps comme le romarin, le thym, la bruyĂšre blanche ou la garrigue, qui ont Ă©tĂ© nulles ou mĂ©diocres.
Le Figaro, La piste dâune agriculture plus intensive pour mieux protĂ©ger la biodiversitĂ©, 18/10/2021
Un article sur une théorie qui va à rebours du discours ambiant.
Une question centrale se pose : comment nourrir 10 milliards d'ĂȘtres humains tout en prĂ©servant autant que possible la vie sur Terre ? Comme lâexplique lâarticle, âl'utilisation Ă©quilibrĂ©e des sols, dans un monde de plus en plus exploitĂ©, sera un des dĂ©fis du siĂšcleâ.
Or un papier de recherche paru dans le Journal of Zoology amĂšne un Ă©clairage nouveau. Selon son auteur Andrew Balmford, qui est Ă©cologue Ă l'universitĂ© de Cambridge et a passĂ© en revue une sĂ©rie d'Ă©tudes scientifiques,  âla plupart (des espĂšces) dĂ©clinent en cas d'exploitation agricole, et se porteraient moins mal dans un modĂšle de prĂ©servation des terres sauvagesâ. Ce modĂšle est appelĂ© âland sparingâ (sauvegarde des terres) par les scientifiques.
Afin de prĂ©server les espĂšces, lâĂ©cologue propose de mettre en place une production Ă trĂšs haut rendement dans des zones agricoles peu Ă©tendues et dĂ©jĂ cultivĂ©es de maniĂšre Ă libĂ©rer de l'espace pour la conservation d'habitats intacts. Selon lui, âprotĂ©ger et augmenter les milieux non exploitĂ©s pour crĂ©er des patchworks de nature, avec une agriculture à dominante intensive, ne prĂ©servera pas seulement les espĂšces dans les zones isolĂ©es, mais leur permettra de se ressourcer et de repeupler des rĂ©gions entiĂšresâ.
Mais cette vision des dĂ©fenseurs du âland sharingâ fait Ă©videmment dĂ©bat.
France Culture, Ăvolutions de notre alimentation : "Les mangeurs se mentent Ă eux-mĂȘmes", 16/10/2021
France Culture propose un tour d'horizon de nos nouvelles pratiques et de la gĂ©opolitique gastronomique mondiale avec le gĂ©ographe Pierre Raffard, auteur dâun ouvrage intitulĂ© âGĂ©opolitique de lâalimentation et de la gastronomie. De la fourche Ă la FoodTechâ.
Ce dernier explique par exemple quâavec la crise sanitaire âon a vu rĂ©apparaĂźtre et revenir avec une puissance incroyable des peurs profondĂ©ment enfouies en nousâ comme par exemple la peur du manque ou la peur de la contagion. Il Ă©voque Ă©galement le dĂ©veloppement de la livraison, qui est âun phĂ©nomĂšne fort de la gĂ©ographieâ car âles livreurs sont de plus en plus visibles dans l'espace urbainâ et âils marquent mĂȘme de leur empreinte le fonctionnement des villes, des quartiers, des ruesâ. Â
Il parle Ă©galement de la dichotomie entre ce que dit le citoyen (âça c'est bio, ça c'est local, ça c'est fait par ma grand-mĂšre, ça je l'ai achetĂ© sur un petit marchĂ©â) et ce quâachĂšte vraiment le consommateur (âquand vous avez devant vous le contenu des placards ou du rĂ©frigĂ©rateur, vous avez beaucoup de produits trĂšs transformĂ©s, voire hyper transformĂ©sâ). Ou encore âla personne vous dit faire ses courses dans le magasin bio en bas de chez elle, mais sans dire qu'elle ira manger un kebab Ă cĂŽtĂ© si elle rentre tard du travail ou commandera un hamburger par une applicationâ.
LâOpinion, Nutri-score: une bataille alimentaire Ă venir au menu de lâEurope, 19/10/2021
Le Parlement europĂ©en a adoptĂ© le principe de lâĂ©tiquetage nutritionnel des produits harmonisĂ© Ă lâĂ©chelle de lâUnion EuropĂ©enne. La Commission europĂ©enne devra donc proposer un systĂšme issu des diffĂ©rentes expĂ©riences menĂ©es sur le continent afin quâun systĂšme unique soit mis en place au quatriĂšme trimestre 2022. Et parmi ces expĂ©rience, le dĂ©sormais connu Nutri-score français.
En France, certains produits comme le roquefort, lâhuile dâolive ou le beurre sont victimes des biais du Nutri-score. Les fabricants de roquefort sont dâailleurs montĂ©s au front, craignant que les ventes du fameux fromage pĂątissent du nutriscore E qui lui est attribuĂ©. Certains mettent Ă©galement en avant le fait que le Nutri-score ne prend pas en compte la notion de portion. Pour dâautres, il âdĂ©favorise des produits simples face aux produits qui ont subi de nombreuses transformations, trĂšs industriels, dont la recette peut Ă©voluer sans problĂšmeâ. MalgrĂ© ses imperfections, lâarticle prĂ©cise que 7 pays europĂ©ens (dont lâAllemagne, lâEspagne, lâItalie et la Belgique et les Pays-Bas) testent actuellement le Nutri-score.
Parmi les autres expĂ©riences, lâItalie teste un âNutrinfom batteryâ qui est basĂ© sur des « niches nutritionnelles » (gras, sel, sucre, calories, etc.) et tient compte de la portion. Dans les pays du Nord, il y a le Symbole cĆur finlandais ou le Keyhole suĂ©dois.
Bref, comme le conclut lâarticle, âla notation parfaite nâexiste pasâ.
WholeFoods, The Next Big Things: Our Top 10 Food Trends for 2022
Chaque annĂ©e on lâattend avec impatience. WholeFoods vient de sortir son top 10 des tendances pour lâannĂ©e 2022. Alors certes câest trĂšs centrĂ© sur les Etats-Unis mais câest toujours un bon indicateur pour de futures tendances dans lâHexagone.
Au menu pour lâan prochain :
L'agriculture ultra-urbaine : l'innovation dans l'agriculture d'intĂ©rieur a explosĂ©, de l'hydroponie et de l'aquaponie aux champignons cultivĂ©s chez soi et mĂȘme aux produits frais cultivĂ©s par des robots. Les producteurs trouvent de nouveaux moyens de cultiver des produits hyperlocaux et de maximiser l'efficacitĂ©.
Vous faites du yuzu : acide et acidulé, ce fruit de la taille d'une mandarine apparaßt dans les vinaigrettes, les hard-seltzers, les mayos et bien d'autres choses encore.
RĂ©ductarianisme (ce quâon appelle flexitarisme chez nous) : le rĂ©ductarianisme, consiste Ă rĂ©duire la consommation de viande, de produits laitiers et d'Ćufs sans les Ă©liminer complĂštement. Lorsque les produits d'origine animale sont au menu, les rĂ©ductarianistes vont opter pour de la viande de premiĂšre qualitĂ© nourrie Ă l'herbe et des Ćufs Ă©levĂ©s en pĂąturage.
L'hibiscus est en vogue : les industriels exploitent sa saveur sucrĂ©e et acidulĂ©e sous forme de pĂątes Ă tartiner aux fruits, de yaourts et dans les boissons, ils sâappuient Ă©galement sur sa teinte rose vif caractĂ©ristique.
Spiritueux sans buzz : avec les millénials et la génération Z qui se sont adonnés à la "drysolation" pendant la pandémie, WholeFoods parie que la curiosité pour l'esprit de sobriété ne va disparaßtre de sitÎt.
Des céréales qui redonnent : les acteurs du rayons céréales se recentrent sur l'environnement en 2022. On parle notamment de céréales cultivées selon des pratiques et des processus agricoles qui contribuent à la santé des sols comme par exemple le Kernza.
Saisissez la graine de tournesol : les graines de tournesol sont de plus en plus utilisĂ©es dans les snacks, que ce soit les crackers, les crĂšmes glacĂ©es et les fromages crĂ©meux. Autre avantage : de nombreux produits Ă base de graines de tournesol ne contiennent pas de fruits Ă coque, ce qui signifie quâils sont adaptĂ©es pour les personnes allergiques.
L'heure du moringa : le moringa est traditionnellement utilisĂ© comme remĂšde Ă base de plantes en Inde ou en Afrique. Les feuilles de moringa regorgent de nutriments et sont de plus en plus utilisĂ©es aux Ătats-Unis comme alternative au matcha. On en trouve sous forme de poudre, qui est utilisĂ©e dans les smoothies, les sauces et les pĂątisseries.
PĂ©tillant fonctionnel : de nos jours, les gens recherchent des boissons pĂ©tillantes qui non seulement ont bon goĂ»t, mais qui contiennent aussi des ingrĂ©dients qui Ă©quilibrent le goĂ»t sucrĂ©. Câest le cas des sodas avec des probiotiques et de toniques pĂ©tillants avec des prĂ©biotiques ajoutĂ©s.
Le curcuma prend son envol : le curcuma est utilisĂ© depuis des siĂšcles dans l'Ayurveda et la mĂ©decine traditionnelle chinoise et est devenu populaire aux Ătats-Unis en tant que complĂ©ment alimentaire. L'Ă©pice est de plus en plus utilisĂ©e en tant qu'ingrĂ©dient dans les cĂ©rĂ©ales, les choucroutes et mĂȘme les sandwichs glacĂ©s Ă base de plantes.
Modern Farmer, So Much For Eating Local, 15/10/2021
Selon un rapport de la New American Economy (NAE), les Ătats-Unis importent plus de fruits et lĂ©gumes que jamais, alors que la pĂ©nurie de travailleurs agricoles persiste.
Ainsi, dâaprĂšs ce rapport, les Ătats-Unis ont importĂ© plus de 40 % de leurs fruits frais en 2019. En 2001, ce chiffre Ă©tait aux alentours de 20%. Alors quâhistoriquement le pays importe beaucoup de bananes, des fruits tels que les framboises, les avocats et les ananas sont maintenant principalement importĂ©s. Au niveau des lĂ©gumes frais ce nâest guĂšre mieux puisque les Ătats-Unis ont importĂ© 16 milliards de livres de lĂ©gumes en 2019 (environ 7,3 milliards de tonnes).
Evidemment, cette dĂ©pendance accrue aux fruits et lĂ©gumes importĂ©s a un impact sur les agriculteurs, les travailleurs agricoles et les terres agricoles. Ainsi, comme le prĂ©cise lâarticle, au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies, les terres consacrĂ©es Ă lâagriculture ont diminuĂ© de plus de 6%.
Pourquoi les Etats-Unis importent autant? Le rapport avance quelques rĂ©ponses. Tout dâabord, il y a moins de travailleurs agricoles que par le passĂ©. De plus, ces derniers sont de plus en plus vieux. Ainsi, en 2019, moins de 20 % des travailleurs agricoles avaient moins de 25 ans, et prĂšs de la moitiĂ© avaient 45 ans ou plus. Par ailleurs, les coĂ»ts de la main-d'Ćuvre dans les exploitations fruitiĂšres et maraĂźchĂšres sont plus Ă©levĂ©s.
New York Times, Plant-Based Food Companies Face Critics: Environmental Advocates, 15/10/2021
Un article du New York Times consacrĂ© aux substituts vĂ©gĂ©taux Ă la viande et au lait. Mais celui-ci aborde le sujet sous un prisme diffĂ©rent. En effet, il met en avant le fait que certains analystes affirment ne pas ĂȘtre capables de confirmer que ces substituts vĂ©gĂ©taux sont plus durables que la viande. La raison : les entreprises spĂ©cialisĂ©es dans ce domaine ne sont pas assez transparentes sur leurs niveaux dâĂ©missions de gaz Ă effet de serre.
Or les entreprises comme Beyond Meat mettent rĂ©guliĂšrement en avant le fait que ces substituts vĂ©gĂ©taux sont bons pour l'environnement. Ainsi, sur son site web, Beyond Meat affirme que les consommateurs qui dĂ©laissent les protĂ©ines animales pour passer aux protĂ©ines vĂ©gĂ©tales peuvent âavoir un effet positif sur la planĂšte, l'environnement, le climat et mĂȘme sur nous-mĂȘmesâ.
Cependant, comme le prĂ©cise Roxana Dobre, responsable de la recherche sur les biens de consommation chez Sustainalytics, ânous pensons ne pas disposer d'informations suffisantes pour affirmer que Beyond Meat est fondamentalement diffĂ©rente de JBS (NDLR : le leader mondial de la viande). Ce qui est reprochĂ© Ă Beyond Meat et Ă son rival Impossible Foods : aucune des deux sociĂ©tĂ©s ne divulguent la quantitĂ© d'Ă©missions de gaz Ă effet de serre provenant de leurs opĂ©rations, de leurs chaĂźnes d'approvisionnement ou des dĂ©chets des consommateurs, ni les effets de leurs activitĂ©s sur les forĂȘts ou encore la quantitĂ© d'eau qu'elles utilisent.
Food Navigator, Octopus farming: Sustainability solution or recipe for disaster?, 12/10/2021
Dans un rĂ©cent rapport de Compassion in World Farming (CIWF), lâassociation sâest intĂ©ressĂ©e de plus prĂšs au poulpe.
En effet, la consommation de ce céphalopode augmente réguliÚrement depuis quelques années.
Selon CIWF, la plupart des poulpes sont pĂȘchĂ©s en Asie et en MĂ©diterranĂ©e. Dans l'Union europĂ©enne, c'est l'Italie qui consomme le plus de poulpes, avec plus de 60 000 tonnes par an, suivie de l'Espagne et du Portugal. La consommation est beaucoup plus faible en France et au Royaume-Uni. RĂ©cemment, il y a eu une forte demande de poulpe sur d'autres marchĂ©s, comme les Ătats-Unis et le Japon. En consĂ©quence, les poulpes ont Ă©tĂ© plus pĂȘchĂ©s, ce qui a entraĂźnĂ© une diminution des populations sauvages.
Face Ă cette croissance de la demande et la hausse des prix, certains industriels sont en train dâĂ©tudier la faisabilitĂ© d'un Ă©levage intensif de poulpes, Ă la maniĂšre de ce qui sâest fait pour le saumon. Cette solution nâest par contre pas du goĂ»t du CIWF.
BBC, Kraft Heinz says people must get used to higher food prices, 10/10/2021
Selon les dĂ©claration du patron de Kraft Heinz, Miguel Patricio, les gens devront s'habituer Ă la hausse des prix des produits alimentaires. Ce dernier a indiquĂ© que son groupe allait augmenter ses prix dans plusieurs pays. Kraft Heinz a dâailleurs dĂ©jĂ augmentĂ© les prix de plus de la moitiĂ© de ses produits aux Ătats-Unis.
Selon lui, les consommateurs devraient s'habituer à une hausse des prix des denrées alimentaires, étant donné que la population mondiale augmente alors que la superficie des terres cultivables n'augmente pas.
Le cocktail est en effet explosif. Jugez par vous-mĂȘme : âles mauvaises rĂ©coltes au BrĂ©sil, qui est l'un des plus grands exportateurs agricoles du monde, la sĂ©cheresse en Russie, la rĂ©duction des semis aux Ătats-Unis et la constitution de stocks en Chine se sont combinĂ©es Ă l'augmentation des coĂ»ts des engrais, de l'Ă©nergie et du transportâ.
Opinion Way & SES Imagotag, Les Français et leurs supermarchés, Octobre 2021
Une étude qui nous apprend plusieurs choses sur la maniÚre dont les Français font leurs courses alimentaires. Ainsi :
65% font réguliÚrement leurs courses uniquement en physique et 23% font réguliÚrement leurs courses en physique et en numérique. Ils ne sont que 3% à les faire uniquement en numérique.
62% sont attachĂ©s au format supermarchĂ© et 59% Ă lâhypermarchĂ©
parmi les facteurs de choix pour un magasin alimentaire, 36% mettent en avant le fait que ce magasin vende des produits locaux
sâils ne devaient garder quâun seul type de magasin alimentaire, 36% choisiraient lâhypermarchĂ© et 32% le supermarchĂ©
Bref, le commerce physique a encore la cote chez les Français.
Arte, Hypermarchés, la chute de l'empire, 05/10/2021
Un documentaire trĂšs intĂ©ressant sur les coulisses de la grande distribution. Le point de dĂ©part : le modĂšle de l'hypermarchĂ© et son concept de âtout sous le mĂȘme toitâ a-t-il fait son temps ?
On y dĂ©couvre certaines pratiques Ă la limite de la lĂ©galitĂ© utilisĂ©es par les distributeurs, notamment lors des nĂ©gociations annuelles avec leurs fournisseurs. Ou encore les contrats qui gardent captifs les franchisĂ©s ou les nouvelles alliances europĂ©ennes de centrales d'achats, particuliĂšrement opaques, qui facturent aux fournisseurs des services qualifiĂ©s par certains de "fictifs".Â
Le documentaire sâintĂ©resse Ă©galement au futur de la distribution alimentaire et notamment la montĂ©e en puissance du e-commerce. Il fait le point sur les avancĂ©es dâAmazon depuis le rachat de Whole Foods pour 13 milliards de dollars et permet de dĂ©couvrir sa nouvelle enseigne, Amazon Fresh, avec des magasins dans lesquels les Caddies connectĂ©s amĂ©liorent l'expĂ©rience des clients et collectent un grand nombre de donnĂ©es sur leurs comportements Ă lâintĂ©rieur du magasin. Le documentaire nous fait Ă©galement dĂ©couvrir les avancĂ©es technologiques de la distribution alimentaire en Chine, et notamment des mastodontes Alibaba et JD.com
Le replay est disponible jusquâau 17/12/2021.
Fini les eaux en bouteilles plastiques Ă la SNCF


Mais ce nâest pas forcĂ©ment la solution idĂ©ale comme lâexplique cette experte


Câest fini pour lâinitiative resto.paris, compliquĂ© de rĂ©sister Ă des entreprises qui dĂ©pensent des millions pour attirer les clients
PĂ©pin #1 | Le lĂ©gume dans le cocktail | Ugo Moretto â Barman consultant, 15/10/2021
Câest tout pour aujourdâhui.
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Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey