đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-3
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Une glace pour chien signĂ©e Ben & Jerryâs, 13/01/2021
Les Echos, Seine-Saint-Denis : des nouilles écoresponsables produites avec les déchets des brasseurs de biÚre, 14/01/2021
Wall Street Journal, Take the Guilt Out of Takeout, 14/01/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Point, Les restaurants devraient rester fermĂ©s jusquâĂ PĂąques, 20/01/2021
On commence cette newsletter par une mauvaise nouvelle pour tout le monde. D'aprÚs les informations du Point, restaurants, bistrots et brasseries devraient rester fermés au moins jusqu'à Pùques. L'hypothÚse de réouverture la plus optimiste serait fixée à la date du mardi 6 avril.
Une pensĂ©e pour tous les restaurateurs, patrons de bars, serveurs, apprentis mais Ă©galement pour les agriculteurs qui les fournissent. Quâest ce que cette attente va ĂȘtre longueâŠ
Le Parisien, Vente à emporter, traiteur⊠comment le Covid-19 a obligé les restaurateurs à se réinventer, 17/01/2021
FermĂ©s depuis bientĂŽt 3 mois et sans perspective de rĂ©ouverture prochaine, de nombreux restaurateurs nâont pas baissĂ© les bras pour autant et font preuve dâinventivitĂ© pour continuer dâavoir un peu dâactivitĂ©, mais surtout pour maintenir le lien avec leurs clients. Selon Food Service Vision, environ un tiers des restaurateurs ont choisi de continuer Ă travailler.
Lâarticle nous prĂ©sente quelques idĂ©es. A Dardilly un restaurateur a amĂ©nagĂ© sa vĂ©randa en cave Ă vin. Une brasserie parisienne a mis en place de nouveaux menus vendus en boĂźte, avec des dates de pĂ©remption plus longues. Dans le centre de Lyon, des cuistots se relaient au sein de La Caravane des chefs, un food-truck commun qui leur permet de se faire connaĂźtre. Toujours Ă Lyon, le chef Joseph Viola, a transformĂ© dĂšs le mois d'avril ses restaurants en Ă©picerie.
Et comme le prĂ©cise lâarticle, âpour ces « rĂ©sistants », le bon usage de la communication et des rĂ©seaux sociaux est dĂ©terminantâ.
Le Figaro, LâĂ©trange palmarĂšs du Michelin 2021, 18/01/2021
Le palmarĂšs du guide Michelin a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© ce lundi et Le Figaro le juge, Ă juste titre, sĂ©vĂšrement. Il mentionne dâailleurs ironiquement lâexploit du guide qui, alors que les restaurants n'ont Ă©tĂ© ouverts que six mois au mieux en 2020, indique que ses inspecteurs ont rĂ©ussi à   « faire autant de repas qu'en 2019 ».Â
Si le guide rouge a couronnĂ© Alexandre Mazzia dâune troisiĂšme Ă©toile et a distinguĂ© deux nouveaux 2-Ă©toiles, il a Ă©galement rĂ©trogradĂ© un certains nombre de restaurants ce qui, en pĂ©riode de crise sanitaire et alors que les restaurants sont tous fermĂ©s depuis fin octobre, nâest Ă©videmment pas trĂšs Ă©lĂ©gant.
Mais surtout, lâarticle sâinterroge ouvertement sur âla diffĂ©rence de traitementsâ. Ainsi, les rĂ©trogradations nâont visĂ© que des restaurants 1-Ă©toile, ce qui laisse Ă penser quâil âne fallait pas chagriner les influents marĂ©chaux de la  « France gastronomique combative »â.
En complément de cet article, on peut ajouter également, et comme Stéphane MéjanÚs le faisait remarquer sur Twitter, que ce cru 2021 ne compte que 5 cheffes (1x2*, 4x1* dont 2 la partageant avec un homme). Bref, dans ce domaine aussi le guide a encore du boulot.
Les Echos, Jamais les Français n'ont mangé autant de légumes en conserve et surgelés, 16/01/2021
Les lĂ©gumes en conserve et surgelĂ©s pĂšsent dĂ©sormais 1/3 du total des lĂ©gumes vendus en France. DâaprĂšs Kantar, la consommation a atteint des niveaux historiques en 2020 avec une hausse des volumes de 8,5 % des surgelĂ©s et de 7,7 % des conserves sur les neuf premiers mois de 2020.
Pour Cyrille Auguste, vice-prĂ©sident de l'interprofession Unilet, il sâagit dâ« une vĂ©ritable rĂ©volution alimentaire ».
Cette bonne performance des lĂ©gumes en conserve et surgelĂ©s tient, selon lâarticle, Ă plusieurs facteurs : 1 kilo de lĂ©gumes surgelĂ©s coĂ»te moins de 2 euros, la surgĂ©lation et la conserve permettent d'en consommer toute l'annĂ©e et il y a une prise de conscience de l'importance nutritionnelle des lĂ©gumes.
Capital, Grand Frais, le géant qui se fait passer pour le petit épicier du coin, Janvier 2021
Dans son numĂ©ro du mois de janvier, le magazine Capital, consacre un long article Ă Grand Frais, lâenseigne spĂ©cialiste des produits frais dont les origines remontent Ă 1992.
Avec 250 magasins Ă fin 2020, un chiffre dâaffaires dâenviron 2,5 milliards dâeuros et une croissance de 15% par an depuis 5 ans, le groupe attire les convoitises (nous en parlions dâailleurs la semaine derniĂšre). DâaprĂšs Kantar, Grand Frais est âde loin, lâenseigne prĂ©fĂ©rĂ©e des Françaisâ.
Et comme le rappelle son prĂ©sident, lâenseigne ne manque pas dâambition et compte ouvrir 23 magasins en 2021, voire mĂȘme plus si elle arrive Ă mettre la main sur des emplacements âdâenseignes laminĂ©es par la criseâ.
La force de Grand Frais repose, selon lâarticle, sur plusieurs facteurs : le âdĂ©samour envers les grands distributeursâ, le foisonnement de lâoffre (350 rĂ©fĂ©rences en fruits et lĂ©gumes, soit le double dâun hypermarchĂ© moyen), la qualitĂ© des produits ou encore la fraĂźcheur (la plupart des produits sont cueillis ou pĂȘchĂ©s la veille).
Lâenseigne sâest Ă©galement lancĂ©e dans le e-commerce avec le site mon-marche.fr, qui propose la livraison en 1h jusquâĂ 22h 7j/7 dans quelques arrondissements parisiens.
Libération, Le kintoa, beau temps de cochon, 16/01/2021
Un article sur cette race de porc du Pays Basque qui a retrouvĂ© ses lettres de noblesse depuis lâobtention dâune AOC en 2019 et de celui qui en a relancĂ© lâĂ©levage Ă la fin des annĂ©es 1980, Pierre Oteiza.
A partir de lâĂąge de 6 mois, les cochons de race pie noir, aussi appelĂ©s Kintoa, passent dix mois en quasi-autonomie Ă l'air libre dans les Aldudes. Par la suite, ils servent Ă fabriquer un jambon dâexception, le Kintoa, qui est affinĂ© dix-huit Ă vingt-deux mois en sĂ©choir.
Comme le rĂ©sume lâarticle, le jambon Kintoa est avant tout une histoire de temps car entre la naissance du porc et sa consommation sous forme de jambon, il faut patienter jusqu'Ă trois ans.Â
Alors quâelle a failli disparaĂźtre, cette race de cochon est aujourdâhui exploitĂ©e par 80 Ă©leveurs et artisans-charcutiers du Pays Basque. Le jambon est quant Ă lui vendu aux alentours de 42 euros le kilo.
Le JDD, "Synutra nâavait pas les compĂ©tences" : le groupe chinois n'a pas tenu ses promesses en Bretagne, 19/01/2021
Retour sur un partenariat qui a tournĂ© au vinaigre alors quâil en a fait rĂȘver beaucoup Ă son lancement.
Petit retour en arriĂšre. La fin des quotas Ă©tait prĂ©vue en Europe pour 2015. En prĂ©vision, les industriels du lait cherchaient Ă lâĂ©poque de nouveaux dĂ©bouchĂ©s pour le supplĂ©ment de lait quâils allaient recevoir. Un marchĂ© faisait figure dâeldorado : la Chine. Avec la fin de la politique de lâenfant unique et lâĂ©mergence dâune classe moyenne, la demande de produits laitiers Ă©tait en train dây exploser. Et par ailleurs, la filiĂšre laitiĂšre chinoise Ă©tait discrĂ©ditĂ©e aux yeux des consommateurs chinois suite Ă plusieurs scandales du lait frelatĂ©. Les importations de poudre de lait ont donc augmentĂ© de façon exponentielle.
En 2010, le groupe chinois Synutra dĂ©sire sâimplanter en France pour y fabriquer du lait infantile Ă destination du marchĂ© chinois. Lâusine sera construite Ă Carhaix. SâĂ©tendant sur 38 000mÂČ, elle a reprĂ©sentĂ© un investissement de 170 millions d'euros pour le groupe chinois et a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en grande pompe en 2016. Elle Ă©tait sensĂ©e transformer prĂšs de 300 millions de litres de lait fournis par 700 producteurs bretons adhĂ©rents de la premiĂšre coopĂ©rative française, Sodiaal, et créé 250 emplois.Â
4 ans aprĂšs lâinauguration de lâusine, on est loin du compte et la production de lâusine nâa jamais dĂ©collĂ©. Elle nâemploie plus que 135 personnes. Pour Sodiaal, le coup est rude car la coopĂ©rative ne parvient pas Ă Ă©couler les volumes prĂ©vus dans le contrat. Comme lâexplique une employĂ©e, âon ne traite plus que 50 Ă 80 tonnes par jourâ. La situation entre les deux partenaires est tendue et comme lâexplique un employĂ©, âcomme Synutra ne paie plus Sodiaal, lâusine nâa pas Ă©tĂ© livrĂ©e depuis plus dâun moisâ.
Business Insider, Intermarché a modifié la recette de 900 produits pour avoir de meilleurs résultats au Nutri-Score et sur Yuka, 18/01/2021
En septembre 2019, IntermarchĂ© avait annoncĂ© vouloir modifier 900 recettes de ses produits commercialisĂ©s en marque de distributeur. Lâobjectif affichĂ© Ă lâĂ©poque Ă©tait dâamĂ©liorer la composition de ses recettes et de bannir 140 additifs controversĂ©s. Mais l'objectif sous-jacent Ă©tait en fait d'optimiser le Nutri-Score de ses produits pour obtenir des notes A, B ou C et d'amĂ©liorer la note de ces produits sur Yuka afin d'obtenir un rĂ©sultat supĂ©rieur ou Ă©gal Ă 50.
Le distributeur a fait le point cette semaine et affirme dans un communiqué de presse que "plus de 900 recettes ont déjà été reformulées permettant d'optimiser significativement la qualité nutritionnelle et la composition des produits concernés".
IntermarchĂ© sâest donnĂ© comme prochain objectif de supprimer le nitrite de sodium et le carbonate de sodium de tous ses produits MDD d'ici 2025. Le groupe souhaite Ă©galement amĂ©liorer 1 000 recettes de produits supplĂ©mentaires en 2021 et plus de 6 500 d'ici 2025.
Le Monde, Une glace pour chien signĂ©e Ben & Jerryâs, 13/01/2021
La marque de glace bien connue a annoncĂ© le 11 janvier dernier quâelle allait lancer une gamme de crĂšmes glacĂ©es Ă destination des chiens. Si lâannonce peut faire sourire, cela traduit Ă©galement lâattrait croissant des multinationales pour la petfood et Ben & Jerryâs est, rappelons le, une filiale dâUnilever.
Le marchĂ© petfood est un marchĂ© trĂšs lucratif qui pĂšse environ 75 milliards dâeuros selon  Euromonitor. Et on ne le sait pas forcĂ©ment, mais il est dominĂ© par deux acteurs bien connu de lâagroalimentaire, Ă savoir le suisse NestlĂ©, qui possĂšde notamment la marque Purina et de lâamĂ©ricain Mars, qui possĂšde les marques Royal Canin et Pedigree.
Par ailleurs, la pandĂ©mie de Covid-19 et les pĂ©riodes de confinement qui ont Ă©maillĂ© lâannĂ©e 2020 ont poussĂ© de nombreux mĂ©nages Ă prendre un animal de compagnie. RĂ©sultat : selon NestlĂ©, sur les neuf premiers mois de 2020, les croquettes pour chien et chat ont Ă©tĂ© le segment le plus dynamique de son portefeuille.Â
Dâautant que le phĂ©nomĂšne dâ« humanisation de lâanimal », qui consiste Ă projeter son comportement alimentaire sur son chat ou son chien, a entraĂźnĂ© le succĂšs des produits bio sans allergĂšnes ou des produits de snacking.
Les Echos, Seine-Saint-Denis : des nouilles écoresponsables produites avec les déchets des brasseurs de biÚre, 14/01/2021
Focus sur une initiative intĂ©ressante. Ramen tes drĂšches. une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans ce que lâon pourrait appeler lâupcycling alimentaire. Lâentreprise produit en effet des nouilles à partir des drĂȘches de brasseries. Dans les faits, lâentreprise rĂ©cupĂšre 2,5 tonnes de restes d'orge et de malt auprĂšs de brasseries artisanales parisiennes tous les mois quâelle transforme en farine pour ensuite en faire des nouilles.
Comme lâexplique la fondatrice Sabrina MichĂ©e, habituellement « les drĂȘches, lorsqu'elles sont valorisĂ©es, sont transportĂ©es vers des usines de mĂ©thanisation ou destinĂ©es Ă l'alimentation du bĂ©tail... Des sites souvent Ă©loignĂ©s des villes ».Â
Lâentreprise a dĂ©jĂ recrutĂ© trois salariĂ©s et a vu ses points de ventes (Ă©piceries fines, spĂ©cialisĂ©es et magasins bio principalement) passer de 4 en 2018 Ă plus de 80 aujourd'hui en Ile-de-France.Â
Les Echos, Andros craque pour Spreewaldhof, la star des cornichons allemands, 17/01/2021
Le groupe Andros vient de faire lâacquisition de l'entreprise familiale allemande Spreewaldkonserve Golssen, qui est un spĂ©cialiste de la transformation de fruits et lĂ©gumes et qui possĂšde Ă©galement une marque emblĂ©matique de cornichons.
Comme lâexplique lâarticle, les cornichons « Spreewaldhof » sont une des marques phares de l'ex-RDA. L'appellation des cornichons Spreewald est dâailleurs protĂ©gĂ©e par l'Union europĂ©enne depuis 1999. La marque Spreewaldhof est numĂ©ro un dans l'ancienne Allemagne de l'Est et numĂ©ro trois en Allemagne.Â
Réussir, La viande bio émet-elle moins de carbone que la viande conventionnelle ?15/01/2021
Des chercheurs allemands ont calculĂ© le coĂ»t financier de lâempreinte carbone de 3 catĂ©gories dâaliments (produits carnĂ©s, laitiers et vĂ©gĂ©taux) et leur Ă©tude a Ă©tĂ© publiĂ©e dans la revue scientifique Nature.
Ces chercheurs proposent notamment dâintĂ©grer ce coĂ»t carbone dans le prix final des produits car ils estiment que les coĂ»ts sociaux et environnementaux des Ă©missions de gaz Ă effet de serre ne sont actuellement pas pris en compte dans la structure des coĂ»ts des agriculteurs ou de la chaĂźne alimentaire.Â
Parmi les conclusions de leur Ă©tude, les produits carnĂ©s ont de loin les coĂ»ts externes les plus Ă©levĂ©s, suivis des produits laitiers et dâorigine vĂ©gĂ©tale. Plus Ă©tonnant, la viande biologique serait en fait plus polluante que la viande conventionnelle.Â
Enfin, si les prix des produits devaient tenir compte de leur coĂ»t carbone, selon les calculs des chercheurs le prix de la viande conventionnelle augmenterait de 40 %, contre 25 % pour la viande biologique. Avec une telle surtaxe carbone, 1 kilo de bĆuf Ă 25 euros coĂ»terait en fait 60 euros.
Télérama, La concha, cette délicieuse brioche mexicaine va-t-elle conquérir Paris ?, 19/01/2021
Pour les parisiens qui en ont marre de la babka, la journaliste Esterelle Payani nous a dĂ©gotĂ© une nouvelle pĂątisserie, cette fois-ci dâorigine mexicaine. Il sâagit dâune petite brioche recouverte dâune fine croĂ»te, dont le nom signifie « coquillage ».Â
The Guardian, How do food trends happen â and what will we be eating in 2021?, 17/01/2021
Alors que, comme Ă chaque dĂ©but dâannĂ©e, les articles en mode prospective sur quels ingrĂ©dients ou quels plats dĂ©finiront les douze prochains mois pullulent, The Guardian sâest intĂ©ressĂ© Ă ce qui fait quâun produit alimentaire devient tendance.
Comme lâexplique Daniel Woolfson, rĂ©dacteur en chef du magazine spĂ©cialisĂ© The Grocer, âl'industrie est obsĂ©dĂ©e par la disruption, c'est-Ă -dire crĂ©er un nouveau sous-groupe dans une catĂ©gorie d'aliments ou de boissons ou transformer la façon dont un produit est perçu et venduâ. Pour le consultant Perry Haydn Taylor âla diffĂ©rence fait vendre. Comme les chiens, les foodies remuent la queue au moindre soupçon de nouveautĂ© et d'excitationâ.
Et dĂ©sormais une grande partie du succĂšs futur dâun produit se joue sur Instagram. Selon Miguel Barclay, câest une course effrĂ©nĂ©e pour obtenir des produits de qualitĂ© grĂące Ă des cadeaux et des posts sponsorisĂ©s. Il donne ainsi lâexemple des entreprises fabricant des produits vegans, qui âcherchent tous ceux qui ont dĂ©jĂ utilisĂ© le hashtag #vegan sur les rĂ©seaux sociaux, puis construisent un rĂ©seau de 200 influenceurs et les bombardent de cadeaux gratuitsâ.
Pour Nicola Lando, la propriĂ©taire de Sous Chef, un dĂ©taillant en ligne d'ingrĂ©dients spĂ©cialisĂ©s, l'approbation de chefs et dâauteurs culinaires faisant autoritĂ© compte toujours. Comme elle lâexplique, âce qui motive les tendances alimentaires britanniques, c'est que les gens voient des ingrĂ©dients intĂ©ressants sur les menus des restaurants, prennent des photos et partagent des platsâ. Ce que confirme Ă©galement Stefan Chomka, le rĂ©dacteur en chef de Restaurant Magazine lorsquâil affirme âles produits sont considĂ©rĂ©s comme de premiĂšre qualitĂ© si les chefs les utilisent. Et, rĂ©cemment, de nombreuses tendances comme le barbecue, le kimchi, les bao sont venues des restaurantsâ.
Wall Street Journal, Take the Guilt Out of Takeout, 14/01/2021
Comme partout dans le monde le marché de la restauration livrée à domicile a explosé aux Etats-Unis en 2020. Il est passé de 31 milliards de $ en 2019 à 44 milliards en 2020 (+42%) et les prévisions tablent sur 77 milliards de $ en 2024. Le Wall Street Journal propose un focus sur une initiative intéressante, qui est en phase avec la sensibilisation croissante des consommateurs au problÚme des déchets, en particulier des plastiques.
Fin 2019, Adam Farbiarz et deux partenaires ont, en effet, lancĂ© DeliverZero, une plateforme en ligne qui permet aux clients de commander auprĂšs de restaurants qui proposent des conteneurs rĂ©utilisables, puis de les rendre au livreur lors de leur prochaine commande. Le rĂ©seau a commencĂ© avec seulement cinq restaurants, tous situĂ©s dans le quartier de Brooklyn. Un an plus tard, l'entreprise comptait 120 restaurants dans tout New York. Ce modĂšle attire l'attention jusquâen Europe et DeliverZero a dĂ©jĂ concĂ©dĂ© sa technologie sous licence Ă une startup d'Amsterdam.
Au Canada, la startup Suppli s'intÚgre aux principales plateformes en ligne. Par exemple, les clients commandent via le site web d'un restaurant ou Uber Eats et paient une redevance de 99 cents pour les conteneurs en acier inoxydable de Suppli. AprÚs utilisation, ils demandent un ramassage ou un retour des conteneurs sur un site de dépÎt pour les nettoyer et les rendre aux restaurants. Suppli travaille actuellement avec cinq restaurants, et la fondatrice prévoit de s'étendre dans toute la ville d'ici trois ans.
Toutefois, l'idée d'emballages réutilisables pour les restaurants n'est pas nouvelle. à Mumbai, les dabbawalas, qui pourrait se traduire par "celui qui porte une boßte", livrent des repas chauds et récupÚrent les récipients depuis la fin du 19e siÚcle.
Financial Times, Big Meat: facing up to the demands for sustainability, 17/01/2021
Alors que les effets du rĂ©chauffement climatique s'accentuent, les militants et les investisseurs mettent la pression sur les grands acteurs de lâindustrie de la viande, qui pĂšse pas moins de 1400 milliards de dollars par an. Mais comme lâexplique un gestionnaire dâactifs, "l'Ă©valuation des entreprises du secteur est rĂ©duite en raison du fait que la viande est une source de dommages environnementaux et qu'elle est fortement touchĂ©e par le changement climatique".
Comme lâexplique lâarticle, si l'homme mange des animaux depuis des milliers d'annĂ©es, en moins de deux dĂ©cennies, le spectre des dommages environnementaux a braquĂ© les projecteurs sur une industrie au sein de laquelle les participants Ă©taient mal prĂ©parĂ©s Ă ces attaques. Cette focalisation sur lâimpact environnemental de lâindustrie de lâĂ©levage a vĂ©ritablement commencĂ© en 2006, avec la publication d'un rapport de la FAO, qui avait estimĂ© que les Ă©missions de GES produites par l'industrie de la viande Ă©taient plus importantes que celles de l'ensemble du secteur des transports (pour se raviser par la suite face aux critiques sur le mode de calcul utilisĂ©).
Et, comme lâaffirme lâarticle, Ă l'heure oĂč de nombreux gouvernements s'engagent Ă rĂ©duire leurs Ă©missions Ă zĂ©ro d'ici 2050 et oĂč les Ătats-Unis sont sur le point de rejoindre l'accord de Paris sur le climat, la pression ne fera qu'augmenter, selon les experts environnementaux. Or le problĂšme est que la plupart des plus grandes entreprises de viande ont Ă©tĂ© lentes Ă rĂ©agir. Selon l'enquĂȘte annuelle de Fairr sur les 60 plus grandes entreprises de protĂ©ines cotĂ©es en bourse, 3 sur 4 n'ont pas dĂ©clarĂ© ou mis en place des objectifs de rĂ©duction fixĂ©s selon les directives scientifiques pour les Ă©missions. Pire, plus d'un tiers d'entre elles ont dĂ©clarĂ© avoir augmentĂ© leurs Ă©missions. Toutefois, l'enquĂȘte montre des signes positifs, avec quelques grandes entreprises du secteur qui s'attaquent dĂ©sormais aux risques climatiques.
Financial Times, Insects creep towards EU plates as mealworms deemed safe to eat, 13/01/2021
Bien qu'environ 2 milliards de personnes dans plus de 130 pays mangent dĂ©jĂ des insectes, selon l'ONU, ceux-ci ne sont que trĂšs peu consommĂ©s en Occident. Mais la situation pourrait peut ĂȘtre Ă©voluer. L'Agence europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments vient, en effet, de juger que le ver de farine jaune Ă©tait sans danger pour la consommation humaine.
Si les larves d'insectes sont dĂ©jĂ utilisĂ©es en Europe dans lâalimentation animale, cette dĂ©cision pourrait bien stimuler les investissements dans la production dâinsectes Ă destination de lâalimentation humaine. Selon les analystes, l'annonce de l'EFSA stimulera la crĂ©ation de nouvelles entreprises dans le secteur des insectes, comme Ynsect en France, Protix aux Pays-Bas et AgriProtein en Afrique du Sud, et incitera de nouvelles entreprises Ă se lancer sur ce marchĂ© ainsi que de nouveaux investissements. Les analystes de Barclays ont estimĂ© que le marchĂ© des protĂ©ines d'insectes pourrait reprĂ©senter environ 8 milliards de dollars dans le monde d'ici 2030, contre moins d'un milliard de dollars aujourd'hui.
Comme lâexplique Mario Mazzocchi, professeur Ă l'universitĂ© de Bologne, âil y a des avantages environnementaux et Ă©conomiques Ă©vidents si vous remplacez les sources traditionnelles de protĂ©ines animales par celles qui nĂ©cessitent moins d'aliments, produisent moins de dĂ©chets et entraĂźnent moins d'Ă©missions de gaz Ă effet de serreâ. Reste Ă©videmment lâenjeu de lâacceptabilitĂ© des consommateurs.
The Guardian, Master brewer: the woman excelling in Japan's male world of sake, 13/01/2021
Un portrait de Miho Imada, qui fait partie de la petite minorité de femmes tÎji, ou maßtres brasseurs, qui remettent en question des siÚcles de tradition et gagnent une reconnaissance bien au-delà du Japon. Elle et d'autres femmes tÎji ramÚnent la production de la boisson traditionnelle japonaise à ses racines anciennes, lorsque, selon le folklore, les vierges du sanctuaire fabriquaient une version primitive "mùchée à la bouche" de la boisson en guise d'offrande aux dieux shintoïstes.
Aujourd'hui encore, sur les 1200 maĂźtres brasseurs du Japon, seuls 20 ou 30 sont des femmes. Toutefois, comme lâaffirme Miho Imada, âquand je suis devenue tĂŽji, il y a 25 ans, nous n'Ă©tions que cinqâ. Selon elle, âla quantitĂ© de travail vraiment pĂ©nible a diminuĂ©â et âc'est en partie la raison pour laquelle il y a plus de femmes impliquĂ©esâ.
Alors que la consommation de saké a diminué au Japon (au milieu des années 1970, les Japonais buvaient 1,67 milliard de litres de saké par an et en 2014, la consommation intérieure avait chuté à 557 millions de litres) Imada a décidé que, pour survivre, la brasserie devait se concentrer sur le saké haut de gamme.
France 3, Produisant en circuit court, une ferme de l'Eure connue pour ses yaourts va s'agrandir et recruter, 12/01/2021
Un reportage sur La Ferme des Peupliers, une entreprise créée en 2006 et qui est rapidement devenue un succÚs. Elle emploie désormais 56 salariés, réalise un chiffre d'affaires annuel de 8 millions d'euros et vend 13 millions de yaourts par an.
Francetvinfo, DerriÚre nos étiquettes : les laits locaux le sont-ils vraiment ?, 15/01/2021
Les filiĂšres de laits dits "locaux" ne le sont pas toujours Ă 100%. Mais ces initiatives pour mieux rĂ©munĂ©rer les Ă©leveurs plaisent de plus en plus aux consommateurs.Â
Exemple avec le lait âJuste et VendĂ©enâ qui, faute de laiterie spĂ©cialisĂ©e dans la mise en bouteille en VendĂ©e est embouteillĂ© Ă Val-Fouzon dans lâIndre.
France 5, Le flan : un succÚs époustouflant !, 17/01/2021
Un documentaire sur un dessert populaire et qui revient en force dans nos boulangeries et chez les grands pĂątissiers.
Mais, comme le pointe le documentaire, un nombre croissant de flans que lâon trouve dans les boulangeries ne sont plus faits maison. Ils sont parfois soit simplement rĂ©assemblĂ©s en boulangerie, soit achetĂ©s congelĂ©s et juste rĂ©chauffĂ©s au four.
On y suit un boulanger qui mise tout sur le sourcing en circuits courts, comme par exemple pour son lait et ses oeufs, quâil va chercher lui-mĂȘme directement Ă la ferme. On dĂ©couvre Ă©galement un industriel qui produit toute une gamme de flans pĂątissiers, du bas de gamme jusquâau flan bio.
Replay disponible jusquâau 16.02.21.
Comme quoi un code barre peut aussi mettre du piment dans votre vie
Certains choix sont cornĂ©liens, dâautres non
Quand un boulanger se bat pour son apprenti ça peut parfois bien se finir

Michel Edouard Leclerc qui fĂ©licite Carrefour qui partage une affiche LeclercâŠ


Petit clin dâoeil tout en subtilitĂ©


Eatâs Business #2 | Carrefour ciblĂ© pour un rachat, des galettes bretonnes chinoises et la folie des industriels pour le vĂ©gan
Plat du Jour #6 | Kelly Frank et Aris Christodoulou - SIGA
https://businessofbouffe.com/podcast/plat-du-jour-kelly-frank-aris-christodoulou-siga
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey