đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-22
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
La France Agricole, Les produits laitiers sâadaptent Ă leur Ă©poque, 07/06/2021 + Ouest France, Lâindustrie du lait « sâest concentrĂ©e autour des leaders », 08/06/2021
Vanity Fair, AprÚs les fusées et les voitures, Elon Musk lance une chaßne de restaurants, 03/06/2021
Le Figaro, Pourquoi les restaurateurs ne jouent pas toujours la carte du 100% français, 01/06/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
BFM, Une pinte mais sans alcool : les ventes de biĂšre sans alcool sâenvolent en France, 05/06/2021
DâaprĂšs Kantar WorldPanel, prĂšs de 22% des foyers français ont achetĂ© des biĂšres sans alcool en 2020. Entre 2015 et 2020, ce sont 3,6 millions de nouveaux foyers qui ont achetĂ© de la biĂšre sans alcool. Il sâagit mĂȘme selon lâarticle du âsegment le plus dynamique du marchĂ©â. En consĂ©quence, tous les principaux acteurs du secteur, de Heineken Ă AB InBev en passant par Carlsberg, proposent dĂ©sormais une version sans alcool de leurs principales marques. Et mĂȘme la sacro-sainte Guinness sây est mise. Illustration de ce phĂ©nomĂšne : le site Gueule de joie en propose 78 Ă la vente.
Dâun point de vue technique, ces biĂšres sans alcool sâobtiennent grĂące au procĂ©dĂ© de dĂ©salcoolisation: la biĂšre est brassĂ©e et fermentĂ©e puis lâalcool est enlevĂ© par Ă©vaporation, sans trop altĂ©rer le goĂ»t. Pour les brasseurs artisanales un tel procĂ©dĂ© coĂ»te trop cher et ces derniers utilisent plutĂŽt des levures spĂ©cifiques et des cĂ©rĂ©ales peu fermentescibles.
En comparaison avec les ventes globales de biĂšre, les biĂšres sans alcool ne reprĂ©sentent encore que 3,6% du marchĂ© total. Par contre, le chiffre d'affaires des biĂšres sans alcool est en croissance de 49% sur les douze derniers mois par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode deux ans plus tĂŽt, selon Iri.
Lâarticle prĂ©cise dâailleurs que, selon la lĂ©gislation en vigueur, le terme âbiĂšre sans alcoolâ fait, en fait, rĂ©fĂ©rence Ă âtoute biĂšre dont la teneur en alcool ne dĂ©passe pas 1,2%â.
LSA, Embouteillage dans la livraison Ă domicile express (23 acteurs Ă la loupe), 03/06/2021
Un article de LSA qui fait le point sur le maquis des acteurs du Q-commerce et de la livraison de courses Ă domicile.
Lâarticle rappelle un chiffre : en 2020, les courses alimentaires livrĂ©es Ă domicile ont bondi de 45â%. Mais, rapportĂ© au global, la livraison Ă domicile ne reprĂ©sentait, en fĂ©vrier 2021, que 0,5â% des achats alimentaires.
Et comme lâexplique Matthieu Vincent de DigitalFoodLab,  «â la rapiditĂ© de dĂ©ploiement de ces start-up est Ă©tonnante. On remarque, en outre, quâelles attirent dĂšs leur crĂ©ation des investisseurs Ă©trangers, ce qui est plutĂŽt rareâ». En moins dâun an dâexistence Gorillas est ainsi devenue une licorne.
LSA segmente les business models des entreprises de livraison de courses en plusieurs types :
Celles reposant sur des âdark storesâ comme Gorillas, Cajoo, Flink, Dija, Weezy et Getir
Celles qui ont un assortiment plus vaste et proposent des temps de livraison supĂ©rieurs aux 10mn promises par la plupart des entreprises de la catĂ©gorie prĂ©cĂ©dente. Câest le cas de Picnic, La Belle Vie ou encore mon-marchĂ©.fr.
Celles qui proposent de la livraison collaborative, Ă lâinstar de Everli.
Celles qui sont des prestataires de livraison, par exemple pour la grande distribution, comme Deliveroo, Uber Eats et Frichti
La France Agricole, Les produits laitiers sâadaptent Ă leur Ă©poque, 07/06/2021 + Ouest France, Lâindustrie du lait « sâest concentrĂ©e autour des leaders », 08/06/2021
FranceAgriMer a publié fin mai une étude sur les évolutions des industriels du lait entre 2010 et 2019.
Au cours de cette pĂ©riode, les entreprises laitiĂšres françaises ont dĂ» faire face Ă divers Ă©vĂšnements extĂ©rieurs qui ont perturbĂ© les marchĂ©s français et mondiaux comme par exemple « lâaccroissement des capacitĂ©s de sĂ©chage des outils suite Ă la crise de 2015-2016, le dĂ©veloppement des fabrications de poudre de lait infantile pour rĂ©pondre Ă la demande chinoise et lâĂ©volution des fabrications pour suivre la demande des consommateurs français ». La collecte de lait de vache est passĂ©e de 22,9 milliards de litres en 2010 Ă 23,8 milliards de litres en 2019 (+ 4,1 %).Â
Si le mix-produit global nâa pas Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ©, il y a tout de mĂȘme clairement des gagnants et des perdants lorsque lâon regarde dans le dĂ©tail.
Parmi les perdants : la poudre de lactosérum (- 18,9 %), la poudre grasse (- 11,4 %), les petits-suisses et fromages blancs (- 16,5 %), les yaourts et laits fermentés (- 13,1 %) et le lait conditionné (- 12,6 %).
Parmi les gagnants : les fromages à pùte filée (+ 64 %, tirée par la croissance des ventes de pizzas), la poudre de lait infantile (+ 38,3 %, tirée par la demande chinoise), la crÚme conditionnée longue conservation (+ 32 %) et fraßche (+ 21,3 %) et la poudre de lait écrémé (+ 29,6 %).
LâĂ©tude sâest Ă©galement intĂ©ressĂ©e Ă la concentration des entreprises du lait. Ainsi, « Pour tous les produits sauf pour les fromages Ă pĂąte pressĂ©e non cuite, les trois premiers groupes laitiers produisent plus de 50 % des volumes ». Câest mĂȘme beaucoup plus dans certains segments comme par exemple les fromages Ă pĂąte filĂ©e (type mozzarella) oĂč 99,6 % de la production a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le trio Eurial, Lactalis, et La compagnie des fromages & RichesMonts en 2019. Dans la fabrication de poudre de lait infantile Isigny Sainte- MĂšre, NestlĂ© et Sodiaal concentrent 73 % de la production. FranceAgriMer note quâentre 2010 et 2019, la part du top 3 a progressĂ© pour la plupart des produits secs et des fromages « ce qui montre, pour ces produits, une concentration de lâactivitĂ© autour des leaders. »
LâĂ©tude complĂšte de FranceAgriMer est disponible ici.
Ouest-France, La coopĂ©rative Isigny-Sainte-MĂšre, le champion normand de lâexport, 05/06/2021
Focus sur une coopĂ©rative laitiĂšre qui est en pleine forme et qui, chose assez rare pour ĂȘtre signalĂ©e, rĂ©alise prĂšs de 60% de ses 507 millions dâeuros de chiffre dâaffaires Ă lâexport.
La coopĂ©rative Isigny-Sainte MĂšre est plus que centenaire, compte 425 fermes laitiĂšres adhĂ©rentes et fabrique notamment du beurre, de la crĂšme, des fromages et surtout de la poudre de lait infantile, dont elle est spĂ©cialiste depuis 1952 et qui reprĂ©sente 65% de son chiffre dâaffaires. Les boĂźtes de lait infantile qui sortent des usines de la coopĂ©rative permettent de nourrir tous les jours 2,5 millions de bĂ©bĂ©s dans le monde.Â
GrĂące Ă toutes ses diversifications dans les produits Ă haute valeur ajoutĂ©e, la coopĂ©rative Isigny-Sainte-MĂšre peut se targuer dâĂȘtre lâentreprise qui rĂ©munĂšre le mieux le lait dans lâHexagone, avec un prix dâachat (primes et ristournes comprises) de 408,25 ⏠la tonne.
Les Echos, Le monde dâaprĂšs doit ĂȘtre un monde avec les agriculteurs, 04/06/2021
Une tribune de Florian Breton, fondateur de Miimosa, en faveur de celles et ceux qui nous nourrissent et qui âfont partie de ces forces sociales qui Ćuvrent en permanence pour la stabilitĂ© de la Nationâ.
Pour une ârĂ©conciliationâ entre le monde agricole et la sociĂ©tĂ©, il faut selon lui 2 conditions :
lâadhĂ©sion durable des citoyens Ă payer plus cher une alimentation dont la qualitĂ© progresse et dont lâempreinte environnementale diminue. Pour celles et ceux dont les moyens ne le permettent pas, des solutions solidaires pour les inclure dans un tel mouvement doivent ĂȘtre envisagĂ©es.
lâencouragement des mondes agricoles Ă attirer soit des nĂ©o-ruraux Ă sâinstaller Ă la campagne pour y dĂ©velopper de lâentrepreneuriat valorisant les productions de la terre, soit des investisseurs soutenant lâinnovation dans le secteur.
Le Monde, « Les visages de la précarité alimentaire sont multiples, complexes et évolutifs », 06/06/2021
Une tribune rédigée par des membres de la Fondation Daniel et Nina Carasso.
En 1985, Coluche lançait les Restos du cĆur. Mais 36 ans plus tard, lâaide alimentaire est selon eux âdevenue la rĂ©ponse principale Ă la prĂ©caritĂ© alimentaireâ. Il sâagit ainsi de dons en nature de produits peu chers auxquels on accĂšde temporairement sur prescription sociale. Cette aide est distribuĂ© Ă 8 millions de personnes en prĂ©caritĂ© alimentaire (deux fois plus de personnes quâil y a 10 ans).
Or selon les auteurs de la tribune les failles de ce systĂšme sont largement connues :
dispositif administratif trop complexe,
non-recours fréquent,
conditions dâaccĂšs stigmatisantes,
nombreuses « zones blanches »
mauvaise qualité nutritionnelle des aliments distribués.
Tout ceci rendrait lâaide alimentaire âuniformeâ et lâempĂȘcherait de sâadapter âaux besoins des personnes quâelle prĂ©tend ciblerâ.Â
Les auteurs sâinterrogent Ă©galement sur la difficultĂ© Ă amĂ©liorer la qualitĂ© de lâaide alimentaire. Pour lâexpliquer, ils arguent quâen complĂ©ment des produits bas de gamme achetĂ©s avec les fonds europĂ©ens, la plupart des associations dĂ©pendent des dons des supermarchĂ©s de produits abĂźmĂ©s ou proches de leur date de pĂ©remption. Ainsi, selon eux, âla relation de pouvoir est telle que ces associations ne peuvent en critiquer la qualitĂ© au risque de se voir exclues des distributionsâ. Or, comme ils le prĂ©cisent, âla dĂ©fiscalisation que reprĂ©sentent ces dons, encouragĂ©e massivement par la loi Garot, coĂ»te prĂšs de 75 % du budget public consacrĂ© Ă lâaide alimentaireâ.
In fine cela pose le problĂšme moral suivant : la lutte contre le gaspillage peut-elle devenir un prĂ©texte pour justifier une alimentation Ă deux vitesses, oĂč une partie de la population doit se contenter des restes de lâautre ?
Mais tout nâest pas noir Ă leur yeux. Ils mettent ainsi en avant le fait que âdepuis plus de dix ans, de nombreux acteurs de la sociĂ©tĂ© civile imaginent de nouvelles solidaritĂ©s alimentaires, fondĂ©es sur la participation des personnes, permettant Ă toutes de choisir des produits bons pour leur santĂ© et la planĂšte, de retrouver leur dignitĂ© de citoyensâ.
LâOpinion, «La guerre du Spritz aura-t-elle lieu ?», 04/06/2021
Un article consacrĂ© Ă cet apĂ©ritif italien orange, que lâon trouve dĂ©sormais dans tous les bars dignes de ce nom (et Ă des prix parfois exhorbitants).
Tout commence au dĂ©but des annĂ©es 2000 lorsque lâentreprise Campari fait lâacquisition de Barbero, qui possĂšde entre autres la marque Aperol. Comme lâexplique SĂ©bastien Abis, pour Campari, lâobjectif est aussi et surtout de promouvoir un cocktail mixant ses liqueurs avec de lâeau gazeuse et du vin effervescent.
Et pour accroĂźtre la notoriĂ©tĂ© du Spritz, Campari va mettre les moyens avec âopĂ©rations de sĂ©duction innovantes sur les places des grandes villes italiennesâ ou âpublicitĂ©s spectaculaires Ă grand renfort de stars internationales du cinĂ©maâ mais Ă©galement âcrĂ©ation de festivals de musique de trĂšs haut niveau entiĂšrement labellisĂ©sâ. Et mĂȘme sâil existe plusieurs variantes du Spritz (Campari Spritz, Select Spritz ou Aperol Spritz), câest lâAperol Spritz qui est la locomotive car il a un goĂ»t plus lĂ©ger et est donc plus accessible.
Et dans le Spritz, lâAperol est dĂ©sormais indissociable du prosecco (dont nous parlions il y a quelques semaines). Comme lâexplique SĂ©bastien Abis, le prosecco Ă©tait, jusquâau succĂšs du Spritz, âmĂ©connu en dehors des milieux professionnels et de sa zone gĂ©ographique en VĂ©nĂ©tieâ. DĂ©sormais il fait mĂȘme de lâombre au champagne. Dâailleurs, en rĂ©ponse, LVMH vient de lancer Chandon Garden Spritz.
Le Figaro, Pourquoi les restaurateurs ne jouent pas toujours la carte du 100% français, 01/06/2021
On rĂ©pĂšte souvent aux consommateurs français de privilĂ©gier le made in France, mais force est de constater que les origines des viandes affichĂ©es dans les restaurants sont plus souvent irlandaises ou allemandes que françaises. Ce constat a dâailleurs Ă©tĂ© mis en avant par Emmanuel Macron le 18 mai dernier lorsquâil affirmait que âles tables françaises de la restauration servent Ă plus de 60% de la viande qui n'est pas françaiseâ.
Les premiers fautifs selon lâarticle seraient les grossistes, et en premier lieu Metro, car 'âles restaurateurs sont orientĂ©s par les propositions des fournisseurs et grossistesâ. Lâarticle prĂ©cise toutefois que Metro âs'est engagĂ© depuis 2020 dans une dĂ©marche de valorisation des produits hexagonauxâ.Â
Autre difficultĂ© : la saisonnalitĂ© des productions. Ainsi, les tomates et les salades proposĂ©es sont Ă 90% françaises entre avril et octobre et l'offre de fruits et lĂ©gumes est en gĂ©nĂ©ral française Ă 60%. Pour Laurent Frechet, prĂ©sident de la branche restauration au GNI, afin de limiter les coĂ»ts des produits français âil suffit de travailler avec des produits de saison et pour cela il ne faut pas dĂ©marrer trop tĂŽtâ. Il explique ainsi que âles asperges, au dĂ©but de saison sont Ă 35 euros le kilo, mais elles tombent Ă 7 ou 8 euros une fois la saison lancĂ©eâ. Par consĂ©quent âsi on a une carte adaptĂ©e, cela ne coĂ»te pas plus cherâ.
Michael Gautier patron du restaurant «Les Françaises» Ă Paris, et qui travaille Ă 100% en viandes françaises, propose de son cĂŽtĂ© la crĂ©ation dâ« un label qui dit qu'on a une certaine part de produits français dans nos assiettes ». Toujours selon lui, il y a le problĂšme des appellations. Ainsi, âentre une planche de Pata Negra et un porc noir de Bigorre, les gens vont choisir le premierâ. Â
Du cĂŽtĂ© de la restauration collective, il y a une contrainte budgĂ©taire qui âoriente fortement la recherche des produitsâ. Lâarticle prĂ©cise Ă©galement que âpour les clients publics, il n'est pas autorisĂ© de choisir explicitement un produit du fait de son origine gĂ©ographique, en raison des rĂšgles de concurrence Ă©laborĂ©es au niveau europĂ©enâ.
Vanity Fair, AprÚs les fusées et les voitures, Elon Musk lance une chaßne de restaurants, 03/06/2021
Les utilisateurs dâun groupe Reddit consacrĂ© Ă Tesla ont rĂ©cemment dĂ©couvert que lâentreprise a dĂ©posĂ© une demande fin mai auprĂšs de lâUnited States Patent and Trademark Office (le bureau des brevets et des marques aux Etats-Unis) en prĂ©cisant que son logo, et tous les Ă©lĂ©ments distinctifs de sa marque, puisse faire rĂ©fĂ©rence Ă des services de restaurations divers et variĂ©s, comme des bars, restaurants, self-service ou encore un drive-in.
Et Ă©videmment les suppositions vont bon train quant Ă la possibilitĂ© de voir Tesla ouvrir des restaurants. Cette demande nâest pas si farfelue quâil y paraĂźt car il sâagit pour Tesla de trouver des moyens de rentabiliser le temps dâattente de ses clients lors de la recharge de leur vĂ©hicule.
Lâarticle prĂ©cise dâailleurs que Tesla va ouvrir un immense SuperCharger Ă Santa Monica en Californie au sein duquel se trouvera un restaurant de type dinner inspirĂ© des annĂ©es 50.
Financial Times, Insects creep up on the human diet, 06/06/2021
Alors que les entrepreneurs se prĂ©cipitent pour dĂ©velopper de nouveaux moyens de nourrir la population croissante de la planĂšte, le Financial Times propose un focus sur les insectes. Ces derniers sont en effet riches en protĂ©ines et autres nutriments essentiels et peuvent ĂȘtre Ă©levĂ©s Ă grande Ă©chelle avec un impact minimal sur l'environnement.
Alors que jusqu'à présent, les start-ups produisant de la viande à base de plantes ou cultivée en laboratoire ont attiré le capital-risque et l'attention du public, le buzz autour des insectes est en train de grandir. Le financement de capital-risque dans le secteur a augmenté fortement depuis 2018, avec 210 millions de dollars d'investissements l'année derniÚre selon Dealroom. Et parmi les leaders du secteur se trouvent deux startups françaises :
InnovaFeed, qui élÚve des mouches soldats noires et a levé 140 millions de dollars lors de son dernier tour de financement.
Ynsect, qui élÚve des vers de farine et a annoncé l'année derniÚre une levée de fonds de plus de 350 millions de dollars en capital et en dette.
Pour lâheure, les startups qui Ă©lĂšvent des insectes les utilisent pour en produire de lâalimentation animale. Pour faire des insectes une source de nourriture humaine sur les marchĂ©s occidentaux elles vont devoir surmonter le «facteur beurk». Toutefois, pour Gorjan Nikolik, analyste chez Rabobank, si les avantages fonctionnels et sanitaires des insectes Ă©taient clairement Ă©tablis, ils pourraient jouer « un rĂŽle important dans lâalimentation ».
Dans un rĂ©cent rapport publiĂ© par Rabobank, la banque estime que dâici 2030, 200 000 tonnes dâinsectes par an seront utilisĂ©es dans lâalimentation des poissons, soit 0,4 % de lâindustrie de lâalimentation aquacole. Par ailleurs, 150 000 tonnes utilisĂ©es dans les aliments pour animaux de compagnie, ce qui reprĂ©sente 0,5 % du secteur total des aliments pour animaux de compagnie. Enfin, seulement 10 000 Ă 20 000 tonnes dâinsectes seront utilisĂ©es pour lâalimentation humaine.
La clĂ© pour les spĂ©cialistes de lâĂ©levage dâinsectes sera probablement de sâĂ©loigner de la consommation dâinsectes entiers pour les utiliser comme ingrĂ©dients et additifs. Câest par exemple ce que propose Short-Horn dans les assaisonnements.
Financial Times, The durian fruit, redeemed, 02/06/2021
Un article qui sâintĂ©resse Ă fruit que lâon ne trouve quasiment quâen Asie et qui a une assez mauvaise rĂ©putation dans les pays occidentaux : le durian.
Il sâagit dâun gros fruit vert, en forme de ballon de rugby et qui est originaire de Malaisie, d'IndonĂ©sie et de Brunei. Le durian est Ă©galement cultivĂ© en ThaĂŻlande ou au Vietnam. SurnommĂ© le "roi des fruits", il peut peser jusqu'Ă 4 kg et est couvert de pointes ("duri" signifie Ă©pine en malais).
Ce fruit a une saveur complexe. Au 19Ăš siĂšcle, l'explorateur britannique Alfred Russell Wallace affirmait qu'il s'agissait du fruit parfait pour la "douceur gluante" de sa pulpe, qui ressemble Ă "une crĂšme riche, semblable Ă du beurre, fortement aromatisĂ©e aux amandes [et entremĂȘlĂ©e d'odeurs de] crĂšme au fromage, de sauce aux oignons, de sherry brun et d'autres incongruitĂ©s".
Mais ce qui fait le plus dĂ©bat Ă propos du durian est son odeur. Dâailleurs lâarticle prĂ©cise que âla façon dont le fruit et son arĂŽme sont prĂ©sentĂ©s en Occident est devenue un sujet de discorde majeurâ. Un article paru dans le New York Times en 2020 va mĂȘme jusquâĂ affirmer qu'il "pue la mort". A tel point que de nombreux asiatiques y voient tout simplement du racisme. Pour l'Ă©crivaine gastronomique Anna Sulan Masing, âvous pouvez Ă©crire que le durian n'est pas une saveur que vous aimez, comme vous pourriez le faire pour le roquefort. Et parler de la complexitĂ© de sa saveur. Mais c'est rarement fait comme ça. C'est plus souvent une excuse pour Ă©crire des choses subtilement racistesâ. Elle prĂ©cise dâailleurs que c'est une des raisons pour lesquelles la diaspora d'Asie du Sud-Est s'accroche au durian car âil y a un sentiment de rĂ©appropriationâ.
Food Navigator, Avocado consumption climbs with plenty of headroom for growth ahead, says Rabobank, 01/06/2021
Un article déniché par Céline Laisney.
Selon un rapport de Rabobank, la consommation d'avocats aux Ătats-Unis a atteint des record en dĂ©but dâannĂ©e grĂące Ă la reprise de lâĂ©conomie ainsi quâune perception toujours positive de lâavocat en tant que super aliment Ă la mode. Ainsi, les expĂ©ditions mensuelles d'avocats sur le marchĂ© amĂ©ricain en janvier 2021, ont enregistrĂ© une croissance en volume de 33 % par rapport Ă janvier 2020.
La consommation d'avocats par habitant a augmentĂ© Ă un taux de croissance annuel moyen de 8 % au cours de la derniĂšre dĂ©cennie. En 2010, la consommation d'avocats par habitant aux Ătats-Unis Ă©tait d'environ 4 livres, en 2018 elle Ă©tait proche de 8,5 livres et Rabobank estime que ce chiffre pourrait dĂ©passer 11 livres par personne d'ici 2026.
Pour ceux qui veulent aller plus loin sur lâavocat, je vous invite Ă lire cet article que nous avons co-Ă©crit avec CĂ©line Laisney dans lâĂ©dition 2021 du DĂ©mĂ©ter.
Kantar vient de publier la 9Ăš Ă©dition de son Ă©tude Brand Footprint. Câest lâoccasion dâexplorer les donnĂ©es afin de connaĂźtre les marques qui se sont le mieux vendues dans les diffĂ©rents pays en 2020.
En France, par exemple, le podium est occupé par Herta, Président et Fleury Michon, qui sont les seules à passer le cap des 200 millions d'euros d'achats annuels. Elles devancent Coca-Cola, Panzani, Cristaline, Harry's, Bonduelle, Pasquier et Elle & Vive, qui clÎture le top 10.
Les données sont accessibles ici.
Une initiative sympa découverte dans la newsletter Pomélo.
La marque Mi & Jo vend des purĂ©es pour bĂ©bĂ© prĂ©parĂ©es avec lĂ©gumes venant de chez Terroirs d'Avenir et des Ă©pices de chez Roellinger. A partir de 1,90 âŹ. Livraison une fois par semaine Ă Paris et proche banlieue.
Bon anniversaire Les 3 Chouettes ! Dans cette vidĂ©o les 2 co-fondatrices reviennent sur les 5 ans de lâentreprise.
Câest vrai que je me suis souvent fait la rĂ©flexion sur la taille des 2 portions annoncĂ©es



Une idée de gùteau à proposer aux concurrents du Meilleur Pùtissier
Une tourte bien expressive
Eatâs Business #21 | NestlĂ© pas bon pour la santĂ©, Yuka VS Charcuterie et la mafia des fruits de mer | avec la participation de lâavocat Juan-Carlos Zedjaoui, 08/06/2021
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey