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Olivier Frey
Jun 3, 2021
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :

  • Le Parisien, Comment Lidl est devenue une marque tendance, 29/05/2021

  • Fortune, Can a country with no livestock become a meat producer? Singapore is going to try, 30/05/2021

  • The Economist, The great Hawaiian pizza culture war, 10/05/2021


Les Echos, San Pellegrino, l'eau la plus célÚbre au monde, 28/05/2021

Focus sur une marque mondialement célÚbre, vieille de plus de deux siÚcles et demi et devenue un symbole du made in Italy : San Pellegrino.

On y apprend qu’à l’origine, cette eau est nĂ©e à San Pellegrino Terme, en Lombardie, et est issue de la fonte des neiges et des pluies. Elle devient pĂ©tillante suite Ă  l'ajout de dioxyde de carbone d'origine naturelle. L'usine d'embouteillage de 17.500 m2 expĂ©die chaque annĂ©e 1,5 milliards de bouteilles de San Pellegrino un peu partout dans le monde (Ă  comparer aux 500 milliards de litres d'eau minĂ©rale bus dans le monde). 

La marque iconique est la propriĂ©tĂ© de NestlĂ© depuis les annĂ©es 1990. L’article explique qu’elle a gagnĂ© en notoriĂ©tĂ© grĂące Ă  une stratĂ©gie un peu atypique. En effet, elle a, selon l’article, pris une position dominante, voire mĂȘme monopolistique, sur les cartes des restaurants. Comme l’explique Stefano Marini, le PDG du groupe San Pellegrino Spa, “dĂšs le dĂ©but de son histoire, sous la gestion familiale des Mentasti, la cible a Ă©tĂ© le monde de la restauration”. Et Ă©videmment ce positionnement a fortement pĂ©nalisĂ© les ventes de la marque depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. DĂ©sormais la marque mise sur le e-commerce (en progression de 30% en 2020), notamment pour appuyer son dĂ©veloppement en Chine. Si le PDG de San Pellegrino voit la Chine comme “le marchĂ© du futur” il prĂ©cise toutefois que “la cible est rĂ©duite” car la consommation d'eau minĂ©rale n'y est pas trĂšs dĂ©veloppĂ©e et que la boisson principale des chinois pendant leurs repas reste le thĂ©.  

L’article nous apprend Ă©galement que la France est un marchĂ© plus important pour la marque que sa patrie d’origine. Il s’agit mĂȘme du deuxiĂšme marchĂ© derriĂšre les Etats-Unis et l’Hexagone reprĂ©sente environ 10 % du chiffre d'affaires de la marque. 

La DĂ©pĂȘche, Face Ă  l’appli Yuka, les saucissons remportent une bataille, 29/05/2021

C’est un combat juridique qui oppose les industriels de la charcuterie Ă  Yuka et la justice vient de condamner l’application nutritionnelle estimant que Yuka avait "une pratique commerciale dĂ©loyale et trompeuse et commettait des actes de dĂ©nigrement au prĂ©judice" de la FĂ©dĂ©ration des industriels charcutiers traiteurs (FITC).

La FICT attaquait Yuka Ă  cause du fait que, lorsqu’un consommateur scanne le code-barres d’un saucisson ou d’un jambon, il est ensuite invitĂ© Ă  signer une pĂ©tition demandant l’interdiction des nitrites et des nitrates. Dans sa dĂ©cision, le tribunal de commerce "interdit Ă  Yuka d’opĂ©rer un lien direct entre, d’une part la pĂ©tition "Interdiction des nitrites" ou tout appel Ă  interdire l’ajout de nitrites ou de nitrates dans les produits de charcuterie, d’autre part les fiches de l’application Yuka relatives aux produits de charcuterie".

Le Monde, Le « vin » sans alcool, un goût qui se cherche pour un secteur en devenir, 31/05/2021

Focus sur les boissons sans alcool Ă  base de vin (car, comme le prĂ©cise l’article “on ne peut dire ou Ă©crire « vin sans alcool », car un vin doit en contenir au minimum 8,5 %”) et les vins moins alcoolisĂ©s.

Selon l’article ce segment est encore compliquĂ© Ă  quantifier du fait que “les statistiques du monde viticole ne distinguent pas cette catĂ©gorie”. Toutefois, d’aprĂšs Christopher Hermelin, directeur marketing de Nicolas, ce marchĂ© « reste anecdotique » mĂȘme s’il est « en devenir ». Selon Miren de Lorgeril, la prĂ©sidente du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc,  ce segment a pour objectif d’« occuper le terrain de la biĂšre, celui des happy hours oĂč l'on veut boire moins alcoolisĂ© ».  

L’article s’intĂ©resse ensuite Ă  la marque Moderato, qui propose depuis le dĂ©but 2021 une gamme de « boisson vinifiĂ©e Ă  faible teneur en alcool » avec un degrĂ© d’alcool de 5 % et qui se dĂ©cline en blanc, rosĂ© et rouge et est vendu au prix de 11,90 euros. Ces bouteilles sont fabriquĂ©es Ă  partir de vin qui est partiellement dĂ©salcoolisĂ© grĂące à un systĂšme dit « osmose inverse », qui permet d'Ă©liminer une partie de l'alcool au moyen d'une membrane et de « conserver un équilibre aromatique et organique, voire des tanins pour le rouge ».  

Pour faire du vin Ă  taux d’alcool rĂ©duit, certains utilisent Ă©galement des mĂ©thodes plus naturelles. Ainsi, la maison Rigal, dans le Lot, propose une cuvĂ©e Ă  faible teneur en alcool (9,5 %). Selon le directeur gĂ©nĂ©ral de maison Rigal, « il Ă©tait possible d'arriver naturellement Ă  ce taux, en rĂ©coltant de maniĂšre plus prĂ©coce, en stoppant la fermentation, sans dĂ©salcooliser, donc en respectant les Ă©quilibres aromatiques du vin». 

Jean-Pierre Couteron, psychologue au centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie Oppelia, met toutefois en garde car il a « un peu l'impression que, avec ces boissons non alcoolisées, le but est de faire franchir une marche en douceur ou de maintenir une culture de l'alcoolisation plutÎt que d'en sortir» . 

L’ADN, RĂ©surrection, pionnier de l’upcycling alimentaire en France, obtient la certification B Corp, 25/05/2021

La startup RĂ©surrection, spĂ©cialiste des crackers Ă  base de produits “upcyclĂ©s” vient d’obtenir le label B Corp. L’entreprise produit en effet des crackers Ă  partir de la transformation de drĂȘches issues de la fabrication de la biĂšre, de marc de pomme issu de la fabrication du cidre et de l'okara de soja issu de la fabrication du lait vĂ©gĂ©tal.

La startup s’est notamment distinguĂ©e par son engagement pour le dĂ©veloppement Ă©conomique local, avec 75% des ingrĂ©dients utilisĂ©s issus de Nouvelle-Aquitaine. Elle est Ă©galement rĂ©compensĂ©e pour la gestion et la prĂ©servation des ressources, avec la revalorisation de plus de deux tonnes de co-produits dĂšs 2020 (drĂȘches de biĂšre, marc de pomme, okara de soja), des volumes croissants (objectif de plus de 10 tonnes en 2021). Enfin, RĂ©surrection a Ă©galement Ă©tĂ© trĂšs bien notĂ©e pour sa performance environnementale prĂ©vue et intĂ©grĂ©e Ă  tous les niveaux (fiches de poste, reportings investisseurs, implication de l’équipe, rĂ©fĂ©rencement des fournisseurs, etc.).

D’aprĂšs l’article, RĂ©surrection rejoint d’autres marques alimentaires françaises dĂ©jĂ  labellisĂ©es B-Corp comme Bjorg, Superproducteur, Good GoĂ»t, Ecotone, ou encore les PrĂ©s rient Bio.

Le Parisien, Comment Lidl est devenue une marque tendance, 29/05/2021

L’histoire de Lidl remonte Ă  1930, lorsque Josef Schwarz, un commerçant de Heilbronn, dans le sud de l'Allemagne, devient actionnaire de Lidl & Co, grossiste en fruits exotiques. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Josef et son fils Dieter lancent leur premier supermarchĂ©.

Il s’agit d’un magasin de hard discount, Ă  savoir une petite superficie, un petit assortiment de produits et de petits prix. Depuis la mort de Josef en 1977, la petite entreprise est devenue un vĂ©ritable empire et compte environ 10 000 magasins en Europe. Dieter Schwarz est mĂȘme Ă  la 38e place du classement Forbes des milliardaires de la planĂšte. 

Le groupe est arrivĂ© en France Ă  la fin des annĂ©es 80 et, en l’an 2000, le groupe avait environ 1500 magasins dans l’Hexagone. A cette Ă©poque, comme le dĂ©crit l’article “l'Ă©clairage est blafard; les produits, entassĂ©s sur des palettes dans des allĂ©es Ă©troites; le personnel, presque invisible”. Mais au dĂ©but des annĂ©es 2010, les enseignes de hard discount ont commencĂ© Ă  prendre du plomb dans l’aile car les autres acteurs de la grande distribution se sont mis Ă  copier leur stratĂ©gie, ont baissĂ© leurs prix et ont ouvert des petites surfaces en centre-ville.  

C’est en 2012 que Michel Biero, l’actuel directeur exĂ©cutif de Lidl France et Friedrich Fuchs, l’ancien DG de Lidl France, ont mis en place la nouvelle stratĂ©gie de l’enseigne avec un objectif affichĂ© : sortir du hard discount et monter en gamme. Par la suite, le siĂšge est dĂ©localisĂ© de Strasbourg Ă  Rungis, 180 magasins ont Ă©tĂ© fermĂ©s et les autres ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s. L’enseigne a tout de mĂȘme gardĂ© se qui faisait son ADN de base : un catalogue restreint Ă  moins de 2000 rĂ©fĂ©rences et composĂ© Ă  90 % de produits de marques distributeurs. 

Parmi les autres idĂ©es novatrices mises en place par Michel Biero pour relancer l’enseigne : l'origine française pour 100 % du boeuf, du porc et du lait et s’offrir un stand au Salon de l'agriculture. 

Aujourd'hui, l’enseigne possĂšde Ă  nouveau environ 1500 points de vente dans l’Hexagone, emploie 40 000 salariĂ©s et pĂšse environ 7 % de parts de marchĂ© (contre 4,5 % en 2016). 


Financial Times, Nestlé document says majority of its food portfolio is unhealthy, 31/05/2021

D’aprĂšs un document interne auquel le Financial Times a eu accĂšs, NestlĂ© admet que plus de 60 % de ses produits alimentaires et boissons grand public ne rĂ©pondent pas Ă  une “dĂ©finition reconnue de la santĂ©â€ et que “certaines de nos catĂ©gories et certains de nos produits ne seront jamais “sains”, quelles que soient nos rĂ©novations”.

Ainsi, seuls 37% des produits alimentaires et des boissons de NestlĂ©, Ă  l'exclusion de produits tels que les aliments pour animaux de compagnie et la nutrition mĂ©dicale spĂ©cialisĂ©e, obtiennent une note supĂ©rieure Ă  3,5 dans le cadre du systĂšme australien d'Ă©valuation Health Star Rating. NestlĂ© dĂ©crit le seuil de 3,5 Ă©toiles comme une “dĂ©finition reconnue de la santĂ©â€.

D’aprĂšs le document interne de NestlĂ©, 96 % des boissons - Ă  l'exception du cafĂ© pur - et 99 % du portefeuille de confiseries et de glaces n’atteignent pas ce seuil de 3,5. Le groupe s’en sort mieux pour les eaux (82% atteignent le seuil) et les produits laitiers (60 % atteignent le seuil).

Evidemment ces conclusions font mauvaises figures au moment oĂč les grands industriels de l’agroalimentaire font face Ă  une pression mondiale croissante pour lutter contre l'obĂ©sitĂ© et promouvoir une alimentation plus saine.

L’article donne plusieurs exemples de produits NestlĂ© trĂšs mal notĂ©s : une pizza DiGiorno qui a une croĂ»te faite d’une pĂąte Ă  croissant et qui contient environ 40 % de l'apport journalier recommandĂ© en sodium, une pizza Hot Pockets au pepperoni qui en contient 48 %, ou encore une boisson San Pellegrino Ă  l'orange qui contient plus de 7,1 g de sucre par 100 ml et obtient un E au Nutriscore.

Comme le résume bien la présentation interne de Nestlé : "Une marque qui se dit soucieuse de sa santé peut-elle avoir un score E ?".

OTA.com, U.S. organic sales soar to new high of nearly $62 billion in 2020, 25/05/2021

Les ventes de produits “organic” (l’équivalent du bio chez nous) aux États-Unis ont franchi de nouveaux sommets en 2020, avec une progression de 12,4% pour atteindre 61,9 milliards de dollars (tous types confondus). C'est la premiĂšre fois que les ventes totales de produits alimentaires et non alimentaires biologiques ont dĂ©passĂ© la barre des 60 milliards de $ dans le pays et cela s’explique par un taux de croissance plus de deux fois supĂ©rieur Ă  celui de 2019 (5 %), selon l'enquĂȘte 2021 publiĂ©e par l'Organic Trade Association.

Au niveau des seuls produits alimentaires, la croissance a atteint un record Ă  +12,8% pour un chiffre d’affaires de 56,4 milliards de $. Evidemment cela s’explique par la crise liĂ©e Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 avec des amĂ©ricains qui se sont mis Ă  beaucoup plus cuisiner chez eux.

Dans le dĂ©tail, les ventes de produits “organic” frais ont augmentĂ© de prĂšs de 11 % pour atteindre un chiffre d'affaires de 18,2 milliards de $. La croissance est encore plus importante pour les fruits et lĂ©gumes congelĂ©s et en conserve, qui ont bondi de plus de 28 %. En incluant les produits congelĂ©s, en conserve et sĂ©chĂ©s, les ventes totales de fruits et lĂ©gumes biologiques en 2020 ont atteint 20,4 milliards de dollars. Comme partout dans le monde les amĂ©ricains se sont aussi mis Ă  faire leur pain maison, ce qui a eu pour effet de faire croĂźtre les ventes de farines et de produits de boulangerie “organic” de 30 %. Au niveau de la viande, la volaille et le poisson, qui est la plus petite des catĂ©gories “organic” avec 1,7 milliard de dollars, la croissance est de prĂšs de 25%.

En 2020, ce sont ainsi prĂšs de 6 % des aliments vendus aux États-Unis qui Ă©taient certifiĂ©s “organic”. DĂ©sormais ce sont plus de 15 % des fruits et lĂ©gumes vendus dans le pays qui sont “organic”.

Et comme le rĂ©sume bien Angela Jagiello, directrice de l'Ă©ducation et des idĂ©es pour l'Organic Trade Association, “la seule chose qui a limitĂ© la croissance dans le secteur des aliments organic Ă©tait l'approvisionnement”.

Fortune, Can a country with no livestock become a meat producer? Singapore is going to try, 30/05/2021

Comme le prĂ©cise l’article, au cours des deux derniĂšres annĂ©es, pas moins d’une vingtaine de startups dĂ©veloppant de la viande et des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales cultivĂ©es en laboratoire se sont installĂ©es Ă  Singapour. La ville-État est mĂȘme en passe de devenir le plus important centre de technologie alimentaire d'Asie. À terme, cette minuscule Ăźle sans bĂ©tail et ne disposant pratiquement d'aucune terre agricole pourrait devenir un producteur de “viande”.

Singapour importe actuellement plus de 90 % de sa nourriture, une dĂ©pendance Ă  l'Ă©gard de l'agriculture Ă©trangĂšre qui inquiĂšte depuis longtemps son gouvernement. Ce dernier tente d'accroĂźtre l’autosuffisance de la ville-État et souhaite que 30 % de l'alimentation de Singapour provienne de sources nationales d'ici 2030. À cette fin, il a injectĂ© pas moins de 250 millions de dollars dans le secteur de la technologie alimentaire au cours des deux derniĂšres annĂ©es et offre des incitations et des allĂ©gements fiscaux aux entreprises qui en bĂ©nĂ©ficient. Singapour est Ă©galement devenu le premier pays au monde Ă  dĂ©velopper un cadre rĂ©glementaire pour la commercialisation de la viande de culture.

Toutefois, mĂȘme avec ces engagements, deux obstacles majeurs s'opposent aux rĂȘves d'autosuffisance en “viande” de Singapour.

  • Le premier est le coĂ»t. L’article prend l’exemple de Shiok Meats, une startup qui produit une sorte de pĂąte de crevettes utilisĂ©e dans les dim sum et les gyoza et travaille Ă  la production d'un produit qui ressemble rĂ©ellement Ă  une crevette. Le problĂšme c’est qu’1 kg de cette pĂąte coĂ»te environ 5 000 $. Par ailleurs, la plupart des cellules cultivĂ©es en laboratoire sont nourries avec une substance appelĂ©e sĂ©rum fƓtal bovin (SFB). Or ce liquide a un coĂ»t important (500 millilitres coĂ»tent environ 500 $). Pour Andrew Ive, PDG de Big Idea Ventures, afin de produire de la viande de culture Ă  l'Ă©chelle commerciale, l'industrie a besoin d'une alternative environ 50 fois moins chĂšre que le SFB. Or, comme le prĂ©cise l’article, pour atteindre l’autosuffisance les aliments produits dans la ville-État doivent ĂȘtre abordables pour les consommateurs.

  • Le deuxiĂšme est de savoir si l'augmentation de la production nationale rĂ©duira rĂ©ellement sa dĂ©pendance Ă  l'Ă©gard de l'approvisionnement Ă©tranger. En effet, le SFB doit ĂȘtre importĂ©, tout comme les ingrĂ©dients nĂ©cessaires Ă  l'autre marchĂ© en plein essor Ă  Singapour, celui des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales.

Forbes, Lab-Grown Meat’s Cultured Fat Is Where Business Gets Juicy, 25/05/2021

Encore un article consacrĂ© Ă  l’agriculture cellulaire. La startup anglaise Hoxton Farms a dĂ©cidĂ© de se focaliser sur le “composant sensoriel le plus important” de la viande, Ă  savoir la graisse. Elle vient d’ailleurs de rĂ©aliser une premiĂšre levĂ©e de fonds de 3,8 millions de $.

Actuellement en phase de recherche et développement, la startup prévoit d'utiliser une combinaison de biologie synthétique et de modélisation informatique pour développer les graisses existantes et en inventer de nouvelles.

Comme l’explique Max Jamilly, cofondateur de Hoxton Farms, “lorsqu'il s'agit de substituts de viande (
) ce dont vous avez besoin, c'est de la texture, de la performance de cuisson et du goĂ»t. Les entreprises de substituts Ă  base de plantes parviennent trĂšs bien Ă  recrĂ©er les muscles. Ce qu'elles ne font pas bien, c'est recrĂ©er le grĂ©sillement, la jutositĂ© et le goĂ»t de la graisse”.

The Guardian, White House contacts Russia after hack of world’s largest meatpacking company, 01/06/2021 + Bloomberg, No One Knows How Much U.S. Meat Costs After Cyberattack Jams Report, 01/06/2021

On aurait pu sous-titrer tout cela : “Comment la sĂ©curitĂ© alimentaire des pays sera de plus en plus mis Ă  mal par les hackers”.

En effet, une attaque par ransomware contre le groupe brĂ©silien JBS SA, le plus grand producteur de viande au monde, a rĂ©ussi Ă  perturber la production de viande en AmĂ©rique du Nord et en Australie. Et cela pose Ă©videmment problĂšme car JBS contrĂŽle environ 20 % de la capacitĂ© d'abattage des bovins et des porcs aux Etats-Unis. Et, comme l’explique l’article du Guardian, si les pannes se poursuivent, les consommateurs amĂ©ricains pourraient voir les prix de la viande augmenter alors que la saison des grillades va commencer Ă  battre son plein. De plus, les exportations de viande pourraient ĂȘtre perturbĂ©es Ă  un moment oĂč la demande de la Chine est forte. Bloomberg nous apprend que cette cyberattaque sur JBS a Ă©galement empĂȘchĂ© le ministĂšre amĂ©ricain de l'agriculture de publier les prix de gros du bƓuf et du porc sur lesquels les marchĂ©s agricoles s’appuient quotidiennement.

Selon les américains, cette attaque aurait été perpétrée par une organisation criminelle probablement basée en Russie.

The Economist, The great Hawaiian pizza culture war, 10/05/2021

Retour sur une des pires aberrations culinaires qui existent : la pizza hawaĂŻenne.

On apprend qu’elle a Ă©tĂ© inventĂ©e en 1962 par un certain Sam Panopoulos. Comme l’explique l’article, soixante ans plus tard, le dĂ©bat sur les mĂ©rites et les dĂ©fauts de l'ananas sur la pizza est devenu un passe-temps mondial. Le dĂ©bat sur la pizza Ă  l'ananas est devenu si omniprĂ©sent qu'en 2019, le gouvernement amĂ©ricain a lancĂ© "The War on Pineapple", une campagne d'information publique illustrant comment les gens peuvent ĂȘtre manipulĂ©s par des messages en ligne sur des sujets qui divisent.

Dans les annĂ©es 60, l'ananas en conserve Ă©tait un produit d'exportation majeur pour HawaĂŻ, qui produisait les trois quarts de l'offre mondiale Ă  l’époque. Ainsi, lorsque Panopoulos a créé sa nouvelle pizza fruitĂ©e, le nom qu'il lui a donnĂ© fut Ă©vident : l’hawaĂŻenne.

A mesure que la pizza s'amĂ©ricanisait, l’Italie a cherchĂ© Ă  protĂ©ger la recette originale. Comme l’a expliquĂ© Antonio Pace, fondateur de l'Associazione Verace Pizza Napoletana (l'association de la vraie pizza napolitaine), lors du lancement de l'organisation en 1984, "nous sommes contre la dĂ©formation culturelle et commerciale de notre pizza. Nous voulons simplement affirmer nos anciennes traditions".

Comme l’explique l’article, bien qu'elle soit l'une des pizzas les plus populaires au monde, la pizza hawaĂŻenne est devenue synonyme d'inauthenticitĂ©, de restauration rapide et de mauvais goĂ»t. Mais le dĂ©bat a Ă©tĂ© vĂ©ritablement amplifiĂ© par internet et les rĂ©seaux sociaux. Entre les groupes Facebook anti, Ă  l’image de “Pineapple does NOT belong on PIZZA!” lancĂ© dĂšs dĂ©cembre 2009 ou les pro du groupe Reddit "Knights of Pineapple", fondĂ© en 2015 et qui compte aujourd'hui 68 000 membres le combat fait rage.

The Guardian, Mafia mussel: the fight to save a mollusc from the mob, 20/05/2021

Le Guardian s’est intĂ©ressĂ© Ă  un mollusque qui fait le rĂ©gal des grandes tables napolitaines mais qui malheureusement est victime du crime organisĂ© : la datte de mer.

De leur vrai nom Lithophaga lithophaga, il s’agit de mollusques en forme de cigare qui s'installent dans le calcaire, sĂ©crĂ©tant un acide qui creuse lentement un tunnel dans la roche. Il leur faut des dĂ©cennies pour se dĂ©velopper (entre 18 et 36 ans pour atteindre 5 cm de long) et ils peuvent vivre plus de 50 ans.

Les dattes de mer font l’objet d’un juteux trafic illĂ©gal le long des cĂŽtes napolitaines, et tout particuliĂšrement Ă  Capri. Elles sont vues comme un met dĂ©licat et sont considĂ©rĂ©es par certains comme un aphrodisiaque. Sur le marchĂ© noir, un kilo peut atteindre 200 euros .

Pour les dĂ©nicher, les trafiquants n’hĂ©sitent pas Ă  utiliser des explosifs pour les dĂ©tacher des rochers, ce qui a pour effet de dĂ©vaster l'environnement marin. La pĂȘche aux dattes est d’ailleurs considĂ©rĂ©e par les scientifiques comme l'une des pratiques les plus destructrices pour les habitats marins. D’ailleurs, comme le prĂ©cise l’article, la pĂȘche ou la vente de dattes de mer est illĂ©gale dans l'UE.

C’est un magistrat de 37 ans, Giulio Vanacore, qui a ouvert une enquĂȘte en 2018. Celle-ci a durĂ© trois ans et a abouti Ă  un rapport de 1 100 pages qui retrace toutes les Ă©tapes de l'activitĂ© criminelle et nomme plus de 100 personnes, des rĂ©coltants aux propriĂ©taires de restaurants. En mars dernier, le parquet de Naples a Ă©mis des mandats d'arrĂȘt qui ont conduit Ă  l’arrestation de 12 suspects.


La Voix du Nord, Dans sa ligne zéro déchet, Méo propose trois savons au marc de café, 28/05/2021

Le torréfacteur lillois Méo a décidé de récolter une partie du marc des cafés servis dans sa boutique de Lille pour en faire des savons exfoliants.

Les savons en question se déclinent selon trois intensités de marc de café, pour un gommage plus ou moins dru selon les parties du corps concernées (intensité forte pour les mains et les pieds, douce pour le visage, moyenne pour le corps).

Pour ceux que cela intéresse il est possible de les commander ici.


Une vidĂ©o dĂ©nichĂ©e par Fabrizio Delage Paganini. Comme quoi les invasions de cigales peuvent ĂȘtre une aubaine pour certains ;)


L’interprofession espagnole de la viande a de l’humour

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Milet Germain 1/2 vaccinĂ©đŸ’‰ @GermainMilet
L'interprofession du Boeuf en Espagne @Provacuno lance une campagne pour trouver un nom au Burger végétal. Une idée? rendez-vous sur BuscalesUnNombre.com ! youtu.be/1wLJYij6_lY via @YouTube @Fragritwittos
youtu.beBuscalesUnNombre.com [EN]
10:47 AM ∙ Jun 1, 2021
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Sur le Champ #7 | MaraĂźchage bio et impact social | HĂ©lĂšne et Etienne Falise – Le Village Potager, 02/06/2021

Eat’s Business #20 | Climatariens, dĂ©part d’Alain Ducasse du Plaza AthĂ©nĂ©e et repas Ă  un euro, 01/06/2021

Food Karma #5 | Antonin Bonnet – Chef de Quinsou et propriĂ©taire de La Boucherie GrĂ©goire | Manger seulement de la viande de qualitĂ©, 27/05/2021


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O. Frey

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