đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-20
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
LSA, Les Ćufs sĂ©duisent toujours les Français, 20/05/2021
Le Monde, Un quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande, les végétariens restent marginaux, 21/05/2021
New York Times, The Rise of the Climatarian, 20/05/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
LSA, Les Ćufs sĂ©duisent toujours les Français, 20/05/2021
Les oeufs font partie des grands gagnants de la pandémie de Covid-19.
En effet, pendant le 1er confinement de mars 2020 les ventes dâoeuf ont explosĂ© (il sâest vendu 611 millions dâĆufs de mars Ă avril 2020, soit 185 millions de plus quâĂ la mĂȘme pĂ©riode en 2019). Au global, sur toute lâannĂ©e 2020, la France a produit 15,7 milliards dâĆufs (en hausse de 4,9 % par rapport Ă 2019).
Et, comme lâexplique LSA, 90 % des consommateurs qui ont augmentĂ© ou maintenu leur niveau dâachat dâĆuf pendant la crise, envisagent de le conserver. Les ventes dâoeufs sont dâailleurs toujours en progression en ce dĂ©but dâannĂ©e 2021 avec une hausse de 4% sur les mois de janvier et fĂ©vrier par rapport Ă janvier-fĂ©vrier 2019.
Autre fait notable observĂ© sur ces deux premiers mois de 2021 : les ventes dâoeufs standards sont en baisse de 13,2% par rapport Ă 2020 alors les oeufs issus dâĂ©levage au sol sont en progression de 30,2 % en volume, ceux de plein air de 15,8 %, les bio de 3,8 et les Label Rouge de 2,1 %.
Lâarticle prĂ©cise Ă©galement que la filiĂšre a atteint plus rapidement que prĂ©vu son objectif de 1 poule sur 2 en mode dâĂ©levage alternatif. PrĂ©vu initialement pour 2022, lâobjectif a Ă©tĂ© atteint dĂšs 2019 avec 53 % de poules Ă©levĂ©es en alternatif. Et en 2020 la proportion est mĂȘme montĂ©e Ă 64 %.
Au niveau des innovations, lâarticle souligne Ă©galement les progrĂšs rĂ©alisĂ©s en matiĂšre de bien-ĂȘtre animal, notamment pour Ă©viter le broyage des poussins avec des solutions telles que le sexage in ovo, des Ă©levages de males souches actuelles ou encore lâĂ©levage de mĂąles de souches mixtes Ă sĂ©lectionner. Mais la filiĂšre prĂ©cise que ces innovations reprĂ©sentent un coĂ»t supplĂ©mentaire dâenviron 75 millions dâeuros par an.
Le Monde, Un quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande, les végétariens restent marginaux, 21/05/2021
DâaprĂšs les rĂ©sultats dâune Ă©tude rĂ©alisĂ©e fin 2020 par lâIFOP pour le compte de FranceAgriMer, 24 % des rĂ©pondant se dĂ©clarent flexitariens, câest-Ă -dire quâils diminuent volontairement leur consommation de viande. Mais seulement 2,2 % des rĂ©pondants dĂ©clarent avoir adoptĂ© un rĂ©gime sans viande. Ils sont en effet 1,1% Ă se dĂ©clarer pescetarien (ne consomme pas de viande mais consomme du poisson et autres produits de la mer), 0,8% Ă se dĂ©clarer vĂ©gĂ©tarien (ne consomme ni viande, ni poisson, ni fruits de mer) et seulement 0,3% Ă se dĂ©clarer vĂ©gĂ©talien/vĂ©gan (ne mange aucun produit dâorigine animale).
Ramené au nombre de français ùgés de 15 à 70 ans cela nous donnerait :
33 millions dâomnivores
10,6 millions de flexitariens
985 000 ne mangeant pas de viande
Comme lâa expliquĂ© Grazyna Marcinkowska, chargĂ©e dâĂ©tudes consommation chez FranceAgriMer, « lâattachement Ă la viande est toujours marquĂ© : 89 % des Français dĂ©clarent aimer le goĂ»t de la viande, 90 % pensent quâon peut manger de la viande et respecter le bien-ĂȘtre animal, 79 % considĂšrent que manger de la viande est nĂ©cessaire pour ĂȘtre en bonne santĂ© ».
On apprend Ă©galement que « 68 % des Français sont dâaccord avec lâidĂ©e quâen France on consomme trop de viande » (relativement Ă des questions de santĂ© et/ou dâimpact sur lâenvironnement).
Enfin, dâaprĂšs lâĂ©tude, les personnes affirmant suivre un rĂ©gime sans viande ou flexitarien âont un profil rĂ©solument urbain, fĂ©minin et diplĂŽmĂ©â.
Pour ceux qui veulent aller plus loin lâĂ©tude est disponible en tĂ©lĂ©chargement ici.
Le Figaro, La filiĂšre lait sâĂ©charpe sur la mention «Origine France», 20/05/2021
Faut-il imposer le logo âFranceâ sur les bouteilles de lait et les produits laitiers? Câest la question que pose Le Figaro suite Ă lâannulation en mars dernier par le Conseil dâEtat dâun dĂ©cret de 2016 obligeant Ă mentionner lâorigine sur les produits du secteur laitier.
Lâarticle prĂ©cise que 97 % des produits laitiers consommĂ©s en France sont collectĂ©s et transformĂ©s dans lâHexagone. NĂ©anmoins, les producteurs laitiers sâinquiĂštent du fait que cette annulation ouvre grandes les vannes de lâimportation de laits Ă©trangers. Ils ont peur que les industriels se mettent Ă remplacer discrĂštement le lait français par des laits importĂ©s. Comme le prĂ©cise Daniel Perrin, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FNPL, âSans logo obligatoire, les consommateurs peuvent penser acheter un produit 100 % âmade in Franceâ en achetant un camembert fait avec du lait Ă©trangerâ.
Ă lâorigine de ce recours, le groupe Lactalis affirme de son cĂŽtĂ© âagir pour le bĂ©nĂ©fice de la filiĂšre lait françaiseâ. Emmanuel Besnier, le prĂ©sident du groupe affirme ainsi que âdepuis ce dĂ©cret, le lait français Ă lâexport a Ă©tĂ© attaquĂ©â. Or, toujours selon lui, âle lait exportĂ© est une composante majeure du prix payĂ© aux producteursâ. Lactalis prĂ©cise ainsi que, depuis 2016 ses ventes âmade in Franceâ ont Ă©tĂ© divisĂ©es jusquâĂ trois dans les pays qui sont Ă©galement trĂšs attachĂ©s au caractĂšre local de leur production, comme lâItalie ou lâEspagne.
Le Parisien, VIDĂO. 1 repas, 1 euro : des recettes de cuisine simples, saines et pas chĂšres qui cartonnent sur Twitter, 22/05/2021
Zoom sur un compte Twitter qui est devenu un phénomÚne en à peine quelques semaines. DerriÚre le compte @1repas1euro, qui compte désormais quasiment 40 000 followers se cache Marina, une étudiante en psychologie.
Elle propose par exemple des menus complets quâelle a dĂ©nommĂ© « anti-charge mentale » qui sont prĂ©vus pour une semaine entiĂšre et comprennent quatre repas (petit-dĂ©jeuner, dĂ©jeuner, goĂ»ter et dĂźner) par jour, toujours Ă un euro maximum le plat.
Elle explique quâĂ travers sa dĂ©marche elle souhaite « redonner envie aux gens de cuisiner autre chose que des pĂątes au gruyĂšre. De leur redonner le goĂ»t pour la cuisine variĂ©e et Ă moindre coĂ»t ».Â
 Si vous avez des Ă©tudiants dans votre entourage nâhĂ©sitez pas Ă leur conseiller de suivre ce compte, il a le mĂ©rite dâen remettre un certain nombre Ă la cuisine.
Challenges, Quick commerce: la start-up Kol veut lever plusieurs dizaines de millions d'euros, 20/05/2021
Zoom sur un des pionniers de la livraison rapide Ă partir de dark stores, le français Kol. NĂ© en 2015, la startup Ă©tait Ă lâorigine spĂ©cialisĂ©e dans la livraison de boissons. Mais depuis dĂ©but 2021, Kol a fait Ă©voluĂ© son modĂšle, aidĂ© en cela par le dĂ©veloppement du e-commerce alimentaire suite Ă la crise sanitaire.
Les fondateurs de Kol se sont dit que les gens Ă©taient dĂ©sormais prĂȘts Ă se faire livrer autre chose que des boissons. La startup a Ă©voluĂ© dâun positionnement de âcaviste digitalâ vers celui de âservice dâĂ©picerie fine en ligneâ et son offre est passĂ©e de 200 rĂ©fĂ©rences Ă bientĂŽt 1 000. Lâalimentation pĂšserait dâailleurs dĂ©jĂ environ 25% des ventes.
Pour le moment Kol est prĂ©sente Ă Paris et dans six villes de proche banlieue mais vise un dĂ©veloppement dans quelques grandes villes françaises (Lyon, Bordeaux, Toulouse et Lille dâici Ă dĂ©but 2022).
Pour ce faire, Kol compte lever plusieurs dizaines de millions dâici septembre 2021. Lâarticle prĂ©cise dâailleurs que Coca-Cola a dĂ©jĂ pris 25% du capital en 2019.Â
Le Figaro, Abricots, pĂȘches, cerises : cet Ă©tĂ©, les fruits français s'annoncent rares et chers, 21/05/2021
LâĂ©pisode de gel du mois dernier a Ă©videmment laissĂ© des traces dans les vergers français et les fruits dâĂ©tĂ© dâorigine française comme la cerise ou lâabricot se feront rares sur les Ă©tals des marchĂ©s et des grandes surfaces. La raretĂ© faisant aussi le prix, leur prix seront forcĂ©ment en hausse.
Selon RaphaĂ«l Martinez, de lâAOP PĂȘches et Abricots de France, « Sur l'ensemble du territoire, on devrait avoir des pertes de production situĂ©es entre 60 et 70% pour l'abricot ». Le constat est le mĂȘme pour les cerises. Pour les pĂȘches, la situation est moins catastrophique avec des pertes estimĂ©es Ă 30% au niveau national.
Comme le prĂ©cise StĂ©phanie Prat, directrice de la FNPF, âIl est impossible de chiffrer la hausse car il y a beaucoup d'intermĂ©diairesâ.  Elle fait dâailleurs le voeu que âla distribution n'appliquera pas des marges trop importantes pour que l'augmentation du prix ne soit pas trop importante pour le consommateurâ.
New York Times, The Rise of the Climatarian, 20/05/2021
Focus sur une nouvelle catĂ©gorie de consommateurs : les climatariens (un terme qui est apparu pour la premiĂšre fois en 2015 dans un article du New York Times). . Il sâagit de consommateurs qui mangent des aliments en tenant compte de leur empreinte carbone et de leur niveau d'Ă©mission. Ainsi, ils s'en tiennent aux fruits et lĂ©gumes de saison produits dans leur rĂ©gion, Ă©vitent la viande provenant d'Ă©levages industriels (ils ne sont donc pas vĂ©gĂ©tariens mais privilĂ©gient plutĂŽt lâagneau et le poulet plutĂŽt que le boeuf) et recherchent des ingrĂ©dients locaux parce qu'ils ont une empreinte carbone plus faible.
Pour faire leurs choix, les climatariens peuvent mĂȘme sâappuyer sur une appli spĂ©cialement conçue pour eux : Kuri, qui propose des recettes climatariennes. Aux Etats-Unis, des chaĂźnes de restaurants fast-casual comme Just Salad ou Chipotle, marquent sur leurs menus les articles qui s'inscrivent dans ce rĂ©gime (voir par exemple ici et ici).
Il existe Ă©galement des marques qui se disent respectueuses du climat, comme Moonshot, qui fabrique une gamme de crackers Ă partir d'ingrĂ©dients cultivĂ©s de maniĂšre rĂ©gĂ©nĂ©rative et qui met en avant son bilan carbone neutre. Lâentreprise a mĂȘme lancĂ© Planet FWD, qui vend un "logiciel de durabilitĂ©" pour aider les autres entreprises alimentaires Ă calculer l'impact environnemental de leurs produits.
Food Navigator, âCarbon score is the next big thing,â predicts CGC co-head, industry experts gathered by FoodBytes!, 13/05/2021
Selon des experts rĂ©unis par FoodBytes ! lors d'une rĂ©cente table ronde sur la transparence dans la chaĂźne d'approvisionnement, l'Ă©tiquetage carbone pour les aliments et les boissons pourrait arriver plus vite que prĂ©vu et pourrait mĂȘme bientĂŽt avoir plus d'influence sur les consommateurs que d'autres certifications populaires.
Les acteurs prĂ©sents ont tout dâabord fait le constat dâun trop plein de certifications et de logos en tout genre sur les produits agroalimentaires, avec parfois jusquâĂ âquatre ou cinq certifications diffĂ©rentesâ.
Mais selon Ben Fishman, codirecteur de CGC Ventures, âle score carbone est la prochaine grande innovationâ pour les consommateurs. Ces derniers veulent en effet de plus en plus savoir combien de carbone a Ă©tĂ© utilisĂ© pour produire un article ou un aliment. Est-il Ă Ă©mission neutre en carbone ? A-t-il Ă©tĂ© rĂ©duit de 25 % ?
De plus, dâaprĂšs une Ă©tude publiĂ©e rĂ©cemment dans la revue Food Policy, les marques qui s'empressent d'apposer un label carbone sur leurs emballages pourraient ĂȘtre rĂ©compensĂ©es par les consommateurs qui se tournent vers les produits ayant un impact moindre sur le climat.
Selon lâarticle il y a dĂ©jĂ de nombreux acteurs du secteur de l'alimentation et des boissons qui adressent cette nouvelle demande des consommateurs et s'en servent pour se dĂ©marquer de la concurrence. Ainsi, Horizon Organic (une filiale de Danone) communique sur ses efforts pour devenir positif en matiĂšre de carbone d'ici 2025. De son cĂŽtĂ©, Bright Future Foods (filiale de Post Holdings) s'est rĂ©cemment associĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© EverGrain pour crĂ©er Airly Oat Cloud, qu'ils dĂ©crivent comme le âtout premier snack climatiquement positifâ. Lâarticle prĂ©cise Ă©galement quâUnilever, Mondelez International et Oatly envisagent tous un Ă©tiquetage carbone.
Modern Farmer, Opinion: The Case for Putting Climate Labels on Meat, 13/05/2021
Etiquetage carbone toujours, mais cette fois-ci on parle de la viande (et plus précisément de la viande aux Etats-Unis) avec un article sous forme de plaidoyer pour un étiquetage carbone de la viande.
Selon lâarticle, la viande et les produits laitiers reprĂ©sentent environ 80 % des Ă©missions liĂ©es Ă l'alimentation d'un AmĂ©ricain moyen. Et si les scientifiques s'accordent largement Ă dire que manger moins de viande pourrait contribuer Ă limiter les effets du rĂ©chauffement climatique, il faut en filigrane comprendre que les AmĂ©ricains ne peuvent pas continuer Ă manger de la viande comme ils le font actuellement.
Afin dây arriver, lâauteur de lâarticle propose que le gouvernement fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain rende l'Ă©tiquetage climatique obligatoire pour les aliments, un peu comme il l'a fait pour le contenu nutritionnel au dĂ©but des annĂ©es 1990. De plus, il propose que l'administration Biden cible dâabord les aliments les plus responsables du rĂ©chauffement de notre planĂšte, Ă savoir la viande et les produits laitiers.
DâaprĂšs une publication du dĂ©partement de Yale en charge du changement climatique, prĂšs de la moitiĂ© des AmĂ©ricains se disent prĂȘts Ă renoncer Ă une partie de leur consommation de viande s'ils disposaient de plus d'informations sur son impact sur le climat. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par le Johns Hopkins Center for a Livable Future, si les AmĂ©ricains renonçaient Ă la viande et aux produits laitiers pour deux tiers de leurs repas (par exemple en suivant le rĂ©gime "Vegan Before 6" de Mark Bittman), ils rĂ©duiraient leurs Ă©missions climatiques de 60 %.
The Wall Street Journal, Netflixâs âHigh on the Hogâ Centers Black Cooks in the Story of American Food, 21/05/2021
Un article sur, "High on the Hog: How African American Food Transformed America", la nouvelle sĂ©rie Netflix consacrĂ©e Ă lâhistoire de lâalimentation aux Etats-Unis. Cette derniĂšre est basĂ©e sur le livre "High on the Hog : A Culinary Journey from Africa to America" de lâhistorienne de l'alimentation Jessica B. Harris et publiĂ© en 2011.
Comme lâexplique lâarticle en introduction âpendant des annĂ©es, l'histoire de la nourriture amĂ©ricaine a Ă©tĂ© principalement racontĂ©e comme une histoire de nourriture de blancâ. Lâobjectif de la sĂ©rie est donc dâamplifier l'Ćuvre de Jessica B. Harris et de mettre en lumiĂšre un riche hĂ©ritage d'ingĂ©niositĂ© culinaire qui continue d'Ă©voluer dans les foyers, les cuisines et les restaurants noirs, en Afrique et aux Ătats-Unis.
Dans le premier Ă©pisode, Jessica B. Harris et lâanimateur de lâĂ©mission Stephen Satterfield voyagent au BĂ©nin. Ils y suivent notamment une formation sur le riz et le gombo dans un marchĂ© local. Dans les Ă©pisodes suivants, M. Satterfield retourne aux Ătats-Unis et invite les tĂ©lĂ©spectateurs Ă examiner le savoir-faire africain et le travail forcĂ© qui ont permis de construire la lucrative industrie du riz des deux Etats de Caroline.
The Wall Street Journal, Food Prices Soar, Compounding Woes of World's Poor; Covid-19 crisis drove food prices up, forcing millions more into hunger, 20/05/2021
Selon la FAO, les prix des denrĂ©es alimentaires ont augmentĂ© de prĂšs d'un tiers au cours de l'annĂ©e Ă©coulĂ©e, alors mĂȘme que les pertes d'emploi liĂ©es Ă la pandĂ©mie empĂȘchent les familles de se procurer les denrĂ©es de base. L'inflation alimentaire a par exemple frappĂ© de plein fouet le Pakistan, oĂč les prix du poulet, des tomates et des Ćufs ont augmentĂ© respectivement de 85 %, 60 % et 46 % entre avril 2020 et avril 2021. Le Soudan a dĂ» dĂ©clarer l'Ă©tat d'urgence dans plusieurs villes aprĂšs des manifestations de rue meurtriĂšres liĂ©es Ă la hausse du prix des denrĂ©es alimentaires. Selon des experts, l'aggravation de la faim dans des pays comme le Honduras et le Guatemala explique en grande partie la vague de migrants qui se sont prĂ©sentĂ©s Ă la frontiĂšre sud des Ătats-Unis ces derniers mois. En Argentine, la consommation de viande bovine est Ă son plus bas niveau depuis un siĂšcle.
Comme lâexplique le Wall Street Journal, l'approvisionnement alimentaire mondial a largement rĂ©sistĂ© Ă la crise liĂ©e Ă la pandĂ©mie de Covid-19. NĂ©anmoins, les restrictions de circulation ont alourdi les coĂ»ts logistiques. De plus, la faiblesse des monnaies dans de nombreux pays en dĂ©veloppement qui peinent Ă se remettre de la Covid-19 a rendu les importations alimentaires plus coĂ»teuses. A lâinverse, dans des pays comme le BrĂ©sil, les exportations de denrĂ©es alimentaires ont Ă©tĂ© en fortes hausses.
Les personnes les plus durement touchĂ©es sont celles qui, dans les pays pauvres, vivaient dĂ©jĂ au jour le jour, notamment la main-d'Ćuvre peu qualifiĂ©e et les nombreux travailleurs du secteur informel. Comme ces populations consacrent une grande partie de leurs revenus Ă l'alimentation, les hausses de prix sont difficiles Ă absorber, et leurs gouvernements ne peuvent leur offrir qu'un faible filet de sĂ©curitĂ©.
La Banque mondiale estime qu'en 2020, 124 millions de personnes sont passĂ©es sous le seuil de pauvretĂ© international (moins de 1,90 dollar par jour) Ă cause de la pandĂ©mie. Elle s'attend Ă ce que 39 millions de personnes supplĂ©mentaires s'ajoutent en 2021, ce qui portera le nombre total de personnes vivant dans l'extrĂȘme pauvretĂ© Ă 750 millions.
Agreste, La « viande in vitro » : cultiver des cellules musculaires à destination alimentaire, Mai 2021
Depuis une vingtaine dâannĂ©es, des chercheurs essaient de produire, en laboratoire, des cultures de cellules animales pour la consommation alimentaire. Ce projet de « viande in vitro » est prĂ©sentĂ© comme une innovation disruptive rĂ©pondant aux diffĂ©rents dĂ©fis attachĂ©s Ă lâĂ©levage. DâoĂč vient-il et par qui est-il promu ? Quels sont les obstacles techniques au passage Ă lâĂ©chelle industrielle, les stratĂ©gies de recherche, et les enjeux de mise sur le marchĂ© ? Cette note synthĂ©tique dâAgreste apporte des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse.
Et vous? PlutĂŽt team opercule ou team sans opercule?
Ă CĂŽtĂ© DâLa Plaque #22 | Dernier Ă©pisode | Le best-of⊠la crĂšme de la crĂšme, 20/05/2021
Eatâs Business #19 | ReconquĂȘte de la souverainetĂ© alimentaire française, marchĂ© de lâeau de luxe et cafĂ© sans cafĂ© | avec la participation de Emilie Laystary, 25/05/2021
Les Echos, Les algues Ă la conquĂȘte de la table, 19/05/2021
Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et ses invités dévoilent le potentiel de ces plantes marines dont la culture est en forte croissance et dont les valeurs nutritives apparaissent comme un atout pour la cuisine du futur.
Selon des estimations, le marché mondial des macro-algues, les espÚces géantes, pourrait bondir de prÚs de 60 milliards de dollars à 92 milliards en 2025, soit une hausse de plus de 50 %.
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey