Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, Comment les géants des cantines se convertissent aux nouvelles pratiques de la restauration, 17/04/2021
Les Echos, Big Mamma, Xavier Niel et Groupe Bertrand s'attaquent à « Apple Pay », 14/04/2021
Financial Times, Whisky world at war as tech allows spirits to be âagedâ instantly, 16/04/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Comment les géants des cantines se convertissent aux nouvelles pratiques de la restauration, 17/04/2021
Les trois grands acteurs de la restauration collective (Compass, Elior et Sodexo) ont tous mis en place une stratĂ©gie spĂ©cifique face aux changements que connaĂźt le secteur. Sodexo et Elior ont misĂ© sur le rachat de startup, en reprenant respectivement FoodChĂ©ri en 2018 et Nestor en 2021. Compass a, pour sa part, choisi de lancer une nouvelle offre sous la marque âPopoteâ.
Les plats proposés sous la marque Popote ont été imaginés en interne par les chefs de Compass à partir de produits frais et de saison. Ils sont préparés chaque jour dans un atelier à Courbevoie et sont livrés, sans intermédiaire, aux entreprises ou aux télétravailleurs.
Lâoffre de Popote est ainsi adaptĂ©e Ă toutes les tailles d'entreprise et se dĂ©cline en 3 options sur site :
un corner avec des vitrines chaudes et froides en libre-service et un espace convivial oĂč consommer
un simple comptoir clic and collect oĂč retirer une commande Ă emporter
un frigo connecté couplé à un micro-ondes.
Comme le précise Pierre-Antoine Gallet, directeur des opérations de Popote, « Cela nous permet d'adresser des TPE et PME, de 50 à 400 collaborateurs, 80 à 300 couverts par jour que nous ne touchions peu ». Compass a déjà écoulé prÚs de 150 000 repas avec Popote et vise un doublement des volumes d'ici à la fin de l'année.
Le JDD, Livraisons de repas : Frichti Ă toute vapeur, 13/04/2021
LancĂ©e en 2015, la startup Frichti a depuis levĂ© 43 millions dâ⏠et emploie dĂ©sormais 350 personnes. Elle est installĂ©e Ă cĂŽtĂ© de Rungis oĂč elle possĂšde une cuisine de plusieurs milliers de mĂštres carrĂ©s.
Lâarticle nous apprend quâavant la pandĂ©mie de Covid-19, les 2/3 du chiffre dâaffaires de Frichti dĂ©pendaient des livraisons dans les bureaux. La pandĂ©mie a donc forcĂ© les deux fondateurs Ă repenser rapidement leur business model. Frichti prĂ©voit donc de sâĂ©tendre au delĂ de Paris et compte sâimplanter dans 4 autres villes (Lyon, Bordeaux, Nantes et Lille) avant fin 2021.
Au delĂ de la livraison de repas, coeur de mĂ©tier historique de lâentreprise, Frichti compte Ă©galement se dĂ©velopper dans la livraison de courses Ă partir de ses propres dark stores. Son âFrichti Marketâ est dĂ©jĂ un succĂšs, avec un chiffre dâaffaires qui a triplĂ© depuis septembre 2020. Frichti a dâailleurs dĂ©jĂ implantĂ© 18 dark stores dans Paris et son assortiment est passĂ© de 350 Ă 1200 produits.
Le ProgrĂšs, Lyveat livre les plats des restaurateurs jusqu'Ă 30 km, 14/04/2021
Focus sur une autre startup française spécialisée dans la livraison qui se nomme Lyveat. Lancée en décembre 2019 dans l'Ain, celle-ci se différencie des mastodontes Uber Eats et Deliveroo car elle cible en priorité les villes moyennes (entre 5 000 et 60 000 habitants). Elle est désormais présente dans prÚs de 120 villes, emploie plus de 450 livreurs et propose ses services dans un rayon de 30 km autour du restaurant, avec une livraison garantie en moins d'une heure.
Comme lâexplique Enzo Chagny, lâun des co-fondateurs, ânos commissions sont beaucoup plus faibles que les autres prestataires. En plus, la totalitĂ© des frais de livraisons est reversĂ©e au livreurâ. Ainsi, les livreurs perçoivent 1 ⏠par km plus 2 ⏠de prise en charge.
Lâentreprise sâest fixĂ© pour objectif dâĂȘtre implantĂ©e dans 350 villes Ă l'Ă©tĂ© 2022.
Le Parisien, Gel : plus de 4 milliards dâeuros de pertes estimĂ©es dans la viticulture et lâarboriculture, 16/04/2021
AprĂšs les deux Ă©pisodes de gel, lâheure est dĂ©sormais aux comptes et, selon la FNSEA, dans le secteur viticole au moins un tiers de la production sera perdu, soit un manque Ă gagner dâenviron 2 milliards dââŹ. Selon les chambres dâagriculture le montant des pertes sera Ă©galement de 2 milliards dâ⏠dans lâarboriculture. Dans les cĂ©rĂ©ales, les pertes nâont pas encore Ă©tĂ© estimĂ©es pour le moment mais elles devraient ĂȘtre de plusieurs centaines de millions dââŹ.
Le ministre de lâAgriculture, Julien Denormandie, a qualifiĂ© cet Ă©pisode de gel de « plus grande catastrophe agronomique de ce dĂ©but du XXIe siĂšcle ».
Le Parisien, Gel : pourquoi aussi peu dâagriculteurs sont assurĂ©s, 16/04/2021
Selon les chiffres de la FĂ©dĂ©ration française de lâassurance (FFA), seulement 32 % des viticulteurs et moins de 4 % des surfaces arboricoles sont assurĂ©s contre le gel.
Selon lâarticle, câest avant tout une question de prix : un contrat dâassurance multirisque climatique est jugĂ© trop cher par de nombreux agriculteurs. Ainsi, selon un arboriculteur « pour une assurance moyenne des cerisiers, il faut compter 1 500 euros par hectare avec une franchise de 20 % ». Il y a Ă©galement un problĂšme au niveau du seuil de dĂ©clenchement de ces assurances. Ainsi, selon la directrice du marchĂ© agricole chez Groupama, âil faut que lâagriculteur ait 30 % de pertes de rendement et 13 % de perte de chiffre dâaffaires pour que lâassurance se dĂ©clencheâ.
Et par ailleurs, sâil existe bien un fond pour les calamitĂ©s agricoles, celui-ci ne permet dâindemniser quâĂ partir dâun seuil de 30 % de baisse de revenu. NĂ©anmoins, comme le prĂ©cise le directeur gĂ©nĂ©ral de la FFA, âdans lâesprit des agriculteurs, ce fond de calamitĂ© agricole peut donner le sentiment dâune protection gratuite. Sâil peut intervenir, alors pourquoi sâassurer ?â.
Le Figaro, Gel : Jean Castex débloque un milliard d'euros pour les agriculteurs, 17/04/2021
Lors dâune rencontre avec des viticulteurs et des arboriculteurs le week-end dernier, le Premier Ministre a annoncĂ© un âfonds de solidaritĂ© exceptionnelâ dâun montant dâ1 milliard dâeuros. Il a Ă©galement annoncĂ© plusieurs mesures d'urgence comme le report et lâexonĂ©ration de charges sociales, un dĂ©grĂšvement de taxes fonciĂšres sur le non bĂąti (TFNB) et la mobilisation des dispositifs existants en matiĂšre d'activitĂ© partielle.
Il a également annoncé que l'enveloppe du plan de relance dédiée à «l'adaptation au changement», passera de 100 à 200 millions d'euros.
Le Figaro, Lâalimentation sans viande va-t-elle (vraiment) sauver la planĂšte?, 15/04/2021
Une tribune de FrĂ©dĂ©ric Denhez, auteur, chroniqueur et confĂ©rencier sur les questions dâenvironnement.
Comme il lâexplique, âla viande fait partie des dĂ©bats sur lesquels tout Français se doit dâavoir une opinionâ et, de nos jours, pour beaucoup de gens âmanger de la viande, câest dĂ©sormais un crime climatique et Ă la fois un Ă©cocideâ.
Revenant sur lâĂ©volution de la vision de la viande Ă travers les diffĂ©rents courants de pensĂ©e, des religions monothĂ©istes aux communistes en passant par les punks, il dĂ©fend lâĂ©levage et met en avant le fait que âManger de la viande, câest dĂ©sormais un crime climatique et incite Ă âmange(r) de temps Ă autre la cĂŽte dâun bĆuf Ă©levĂ© Ă lâherbe par un Ă©leveur bien identifiĂ©, qui est un morceau de cet Ă©cosystĂšme qui nous rend tant de services, la prairieâ.
LâExpress, Comment la Russie est devenue un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire, 04/04/2021
On ne le sait pas forcĂ©ment, mais la Russie est devenue en quelques annĂ©es un poids lourd de lâagriculture et de lâagroalimentaire.
Tout a commencĂ© en 2014. Cette annĂ©e-lĂ , lâUnion EuropĂ©enne et les Etats-Unis ont imposĂ© des sanctions financiĂšres et politiques Ă la Russie suite Ă l'annexion de la CrimĂ©e. En rĂ©ponse, Vladimir Poutine a dĂ©crĂ©tĂ© la mise en place dâun embargo strict sur tous les produits alimentaires venus d'Europe. Ainsi, du jour au lendemain, les fruits, lĂ©gumes, produits laitiers, viande, cĂ©rĂ©ales europĂ©ens ont disparu des Ă©tals des magasins russes. Mais cette mesure nâa pas seulement privĂ© les agriculteurs europĂ©ens dâun dĂ©bouchĂ© important, elle a Ă©galement apportĂ© une impulsion au dĂ©veloppement de lâagriculture russe. Comme lâexplique MikhaĂŻl Makarov, reprĂ©sentant commercial de la Russie en France, âdĂšs le dĂ©part, ces contre-sanctions ont Ă©tĂ© conçues comme un outil de lutte gĂ©opolitique et comme une chance pour les producteurs russesâ.
Et la Russie sâest donnĂ© les moyens de ses ambitions. Ainsi, en 2021, la Russie compte investir plus de 77 milliards de roubles (857 millions d'euros) dans son programme d'Etat de dĂ©veloppement de l'agriculture. Et lâagriculture russe fait dans la dĂ©mesure. Comme lâexplique Olga Golovkina, spĂ©cialiste du marchĂ© de l'agriculture russe et directrice commerciale de la Maison des entrepreneurs français, plus de 50% des terres agricoles russes sont exploitĂ©es par des âagro-holdingsâ, qui sont ni plus ni moins que des entreprises exploitant au minimum 100 000 hectares (et parfois mĂȘme jusquâĂ 600 000 hectares) pour les productions vĂ©gĂ©tales et jusquâĂ 50 000 vaches dans le lait. On est donc trĂšs loin de la taille moyenne dâune exploitation agricole françaiseâŠ
Les Echos, Big Mamma, Xavier Niel et Groupe Bertrand s'attaquent à « Apple Pay », 14/04/2021
Les fondateurs du groupe de restauration Big Mamma ont lancĂ© Sunday, une application permettant de payer plus rapidement son addition au restaurant. Le paiement se fait grĂące Ă un QR Code et Ă©vite au client dâattendre quâun serveur vienne Ă sa table avec le terminal de carte bleue pour quâil puisse payer. Dâailleurs selon le site, Sunday est âle paiement au restaurant le plus rapide du mondeâ.
Lâentreprise vient de lever 20 millions dâeuros et se lance simultanĂ©ment en France, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Espagne. Elle emploie actuellement quarante personnes et devrait doubler ses effectifs d'ici Ă l'Ă©tĂ©.
180°C, Quand la grande distribution soutient la fraise dâEspagne, 15/04/2021
Un édito en forme de piqûre de rappel pour les acteurs de la grande distribution.
Comme le dit bien Philippe Toinard, le rĂ©dacteur en chef de 180°C, âOn y a cru un instant en janvier dernier quand Carrefour, par la voix de son directeur des produits frais et traditionnels, annonçait fiĂšrement quâil nây aurait pas de fraises en janvier dans les rayons de cette enseigneâ arguant notamment que âce nâest pas de saison, elles manquent terriblement de goĂ»tâŠâ
Mais 3 mois plus tard, Carrefour diffusait un spot radio annonçant des barquettes de fraises de 500 grammes Ă 0,95 euros et Ă©videmment Ă ce prix ce sont des fraises dâEspagne.
LâUsine Nouvelle, Foodtech : Ynsect avale le NĂ©erlandais Protifarm
pour conquérir le marché de l'alimentation humaine, 19/04/2021
AprĂšs sa rĂ©cente levĂ©e de fonds, Ćžnsect met le pied sur lâaccĂ©lĂ©rateur en rachetant lâentreprise nĂ©erlandaise Protifarm qui, Ă la diffĂ©rence dâYnsect, est spĂ©cialisĂ©e dans la production d'insectes Ă destination de l'alimentation humaine.
A travers cette opĂ©ration, la startup française accroĂźt sa capacitĂ© de production grĂące Ă une troisiĂšme ferme verticale et peut ainsi produire plus de 230 000 tonnes d'ingrĂ©dients par an. Mais elle met Ă©galement un pied dans le marchĂ© de lâalimentation humaine. Cette opĂ©ration fait suite Ă l'obtention en dĂ©but dâannĂ©e d'une "opinion favorable" de la part de l'AutoritĂ© europĂ©enne de la sĂ©curitĂ© alimentaire (EFSA) sur l'utilisation du ver de farine Ă destination de l'alimentation humaine. NĂ©anmoins, lâarticle prĂ©cise quâYnsect aimerait se concentrer sur la production de farines d'insectes dĂ©shuilĂ©es, ce qui nĂ©cessite des avis complĂ©mentaires de la part de lâEFSA.
Le Monde, La consommation mondiale de vin au plus bas depuis 2002, 20/04/2021
Avec la fermeture des bars et des restaurants mais aussi lâannulation de nombreux Ă©vĂšnements Ă cause de la pandĂ©mie de Covid-19, la consommation de vin a chutĂ© de prĂšs de 3% en volume en 2020 selon les chiffres publiĂ©s par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Câest en Chine que la chute a Ă©tĂ© la plus spectaculaire (-17%). La consommation a Ă©tĂ© stable en France et aux Etats-Unis. A noter par contre quâelle a Ă©tĂ© en hausse de 7,5% en Italie.
Au niveau de la production, lâOIV lâestime Ă 258 millions dâhectolitres, soit une lĂ©gĂšre progression de 1 %. Elle est notamment en hausse de 21% en Espagne et de 11% en France. A lâinverse, elle est en baisse de 11% aux Etats-Unis (Ă cause notamment des feux qui ont dĂ©vastĂ© les vignobles californiens) et de 16% en Chine.
Les Echos, Vin : la Chine ne sera pas le grand marché attendu, 20/04/2021
Pour la 4Ú année consécutive les ventes de vin en Chine sont en baisse.
Selon Les Echos, plusieurs raisons structurelles expliquent cette baisse :
La productivité du vignoble chinois, majoritairement destiné à la production de raisin de table, a baissé en raison d'un climat peu favorable.
La croissance économique a décéléré.
La demande intérieure a reculé.
Les importations ont diminué
De quoi doucher les espoirs que certains avaient fondé sur le boom de la consommation de vin dans l'Empire du Milieu. Un chiffre remet les choses en perspective : la consommation de vin ne représente que 3 % de l'ensemble de la consommation d'alcool en Chine selon l'OIV.
Comme le résume bien Pau Rocca, le directeur général de l'OIV, « les perspectives de consommation de vin en Chine ont été largement surestimées ».
Les Echos, Les supermarchés Grand Frais ne sont plus à vendre, 21/04/2021
Câest donc une des sagas de Eatâs Business qui touche Ă sa fin.
Alors quâil avait reçu des offres, notamment de la part de fonds anglo-saxons, se montant jusquâĂ 3,2 milliards dâeuros (soit tout de mĂȘme soit 15 Ă 16 fois son Ebitda anticipĂ© Ă septembre 2021) le principal actionnaire de Grand Frais a dĂ©cidĂ© d'interrompre le processus de cession car âces offres ne reflĂ©taient pas la vraie valeur de l'entrepriseâ.
Financial Times, Whisky world at war as tech allows spirits to be âagedâ instantly, 16/04/2021
Câest un sujet que nous avions dĂ©jĂ abordĂ© (et le Financial Times en Ă©tait dĂ©jĂ Ă lâorigine) en octobre dernier.
Bryan Davis, cofondateur de la distillerie Lost Spirits affirme quâil peut faire vieillir des spiritueux pour obtenir un rĂ©sultat Ă©quivalent Ă celui de spiritueux ayant passĂ© des dĂ©cennies en fĂ»ts mais cela en seulement quelques jours. Il fait partie dâune poignĂ©e de startups, avec notamment Bespoken Spirits et Cleveland Whiskey, qui pense que la science peut les aider Ă contourner le processus de vieillissement en fĂ»t. Elles expĂ©rimentent le "vieillissement" du whisky, du rhum et d'autres spiritueux en utilisant la chaleur, la lumiĂšre, le son, la pression, de minuscules fragments de bois, des rĂ©acteurs brevetĂ©s et des combinaisons de tous ces Ă©lĂ©ments.
Bryan Davis pense dâailleurs quâil est âtrĂšs probable que ce soit la façon dont tout le monde fabriquera [les spiritueux vieillis] dans 100 ansâ.
Et Ă©videmment, dans un marchĂ© des spiritueux estimĂ© Ă 500 milliards de dollars au niveau mondial, ces procĂ©dĂ©s de maturation rapide possĂšdent certains avantages. Ils permettraient d'Ă©conomiser les coĂ»ts considĂ©rables induits par les nombreuses annĂ©es de stockage Ă vieillir dans des fĂ»ts (on estime par exemple qu'environ 22 millions de barils de whisky mĂ»rissent en Ăcosse). Il serait Ă©galement beaucoup plus facile pour les fabricants de spiritueux de suivre la demande du marchĂ© plutĂŽt que de tenter lâimpossible tĂąche de l'anticiper des dĂ©cennies Ă l'avance. Enfin, cela permettrait de rĂ©pondre Ă la demande d'un nombre croissant de consommateurs qui aiment dĂ©guster des spiritueux mais nâont pas forcĂ©ment les moyens de s'offrir un single malt de 20 ans d'Ăąge.
Mais ces procédés font bien évidemment fortement débat. Alan Park, directeur juridique de la Scotch Whisky Association, considÚre que ces produits sont essentiellement des contrefaçons, notant que de nombreux pays ont des définitions légales du whisky qui exigent une période spécifique de vieillissement en fût.
Financial Times, EUâs halloumi diplomacy collides with reality of Cyprus dispute, 16/04/2021
VoilĂ un nouvel exemple de gastrodiplomatie.
L'Union europĂ©enne a suscitĂ© de vifs dĂ©saccords sur l'Ăźle de Chypre aprĂšs avoir accordĂ© un statut spĂ©cial au produit laitier connu sous le nom de âhalloumiâ chez les hellĂ©nophones et d'âhellimâ chez leurs homologues turcs. La controverse suscitĂ©e par une modification apparemment anodine des rĂšgles alimentaires de l'UE a mis en lumiĂšre les tensions sur lâĂźle.
La Commission europĂ©enne a en effet dĂ©cidĂ© d'accorder un statut protĂ©gĂ© au fromage en question, qui est fabriquĂ© Ă partir de proportions variables de lait de brebis, de chĂšvre et de vache. Dans le cadre de cette dĂ©cision de Bruxelles, les entreprises de la partie turque de lâĂźle ont obtenu le droit de vendre de l'hellim dans l'UE pour la premiĂšre fois. Le fromage a par ailleurs Ă©tĂ© enregistrĂ© sous ses deux noms, grec et turc.
The Economist, Tonyâs Chocolonely: the risks of being a woke brand, 14/04/2021
Est-ce que le fait quâune marque de chocolat a meilleur goĂ»t est une question de poids?
Comme le prĂ©cise lâarticle, au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, des psychologues expĂ©rimentaux ont Ă©tudiĂ© les liens entre le poids, la forme et la sensation des produits alimentaires et leur goĂ»t. En 2017, par exemple, une Ă©quipe de chercheurs de l'universitĂ© d'Oxford a demandĂ© Ă des participants de tenir une boĂźte de chocolats dans leur main pendant 30 secondes, puis de goĂ»ter l'un des chocolats qu'elle contient. Ils devaient rĂ©pĂ©ter l'opĂ©ration avec deux autres boĂźtes. Bien que les chocolats soient identiques, les boĂźtes ne pesaient pas le mĂȘme poids. Il s'est avĂ©rĂ© que plus l'emballage Ă©tait lourd, plus les participants aimaient le chocolat, dĂ©crivant son goĂ»t comme intense.
Lâarticle sâintĂ©resse ensuite au succĂšs de la marque nĂ©erlandaise Tony's Chocolonely, dont les tablettes de chocolat pĂšsent 180 g, soit le double d'une barre Cadbury's Dairy Milk de mĂȘme longueur et de mĂȘme largeur. A lâorigine, la marque a Ă©tĂ© fondĂ©e par Tuen (Tony) van de Keuken, un journaliste nĂ©erlandais qui a enquĂȘtĂ© sur l'industrie du chocolat et a Ă©tĂ© consternĂ© de dĂ©couvrir Ă quel point elle dĂ©pendait du travail des enfants et des esclaves. Les barres de chocolat Tonyâs Chocolonely ont en fait Ă©tĂ© conçues dans le cadre dâun coup de pub pour montrer qu'il Ă©tait possible de fabriquer du chocolat "sans esclave" Ă grande Ă©chelle, en payant correctement les agriculteurs, en professionnalisant les coopĂ©ratives agricoles et en rendant la chaĂźne d'approvisionnement transparente. AprĂšs en avoir Ă©coulĂ© prĂšs de 13 000, van de Keuken sâest dit quâil y avait peut ĂȘtre un filon Ă exploiter.
Selon The Economist, malgrĂ© le succĂšs de sa barre de chocolat, la marque maintient que le produit qu'elle vend est accessoire Ă sa mission, ce que confirme son reprĂ©sentant au Royaume-Uni lorsquâil affirme "nous ne sommes pas une entreprise de chocolat, nous sommes une entreprise d'impact qui fabrique du chocolat". Mais, Ă lâĂšre de la cancel culture, Tony's a rĂ©cemment essuyĂ© quelques plĂątres aprĂšs que Slave Free Chocolate l'ait retirĂ© de sa liste de producteurs Ă©thiques. En effet, les fĂšves utilisĂ©es par Tony's proviennent de chez Barry Callebaut, qui est poursuivie en justice aux Ătats-Unis par les reprĂ©sentants de huit personnes qui ont travaillĂ© dans des plantations de cacao en CĂŽte d'Ivoire alors quâelles Ă©taient encore mineures.
Marketing-PGC, Good Goût invente les biscuits Montessori, 19/04/2021
Une innovation intĂ©ressante lancĂ©e par le spĂ©cialiste de lâalimentation infantile Good GoĂ»t. Il sâagit de biscuits qui ont la particularitĂ© dâĂȘtre de couleurs et de saveurs diffĂ©rentes (des biscuits roses Ă la betterave et Ă la carotte, des violets Ă la carotte et Ă la myrtille, des verts Ă la spiruline et au basilic, des jaunes Ă la carotte, au potiron et la pomme) et sont inspirĂ©s de la pĂ©dagogie Montessori.
Cette semaine je vous propose de dĂ©couvrir une initiative qui change un peu dans le monde de la livraison de repas. Tiptoque sâest en effet associĂ© Ă Staub pour proposer âLe gang des cocottesâ. LâidĂ©e : proposer un repas convivial en cocotte prĂ©parĂ© par un chef.
Le « Menu Cocotte » se compose de :
Un plat principal livré directement en cocotte Staub
Une entrée et un dessert servis dans les contenants du restaurant
Des surprises personnalisées en supplément glissées par chaque chef
Une vidéo du chef qui prodigue explications des plats et conseils de réchauffage
Parmi les plats en cocotte proposĂ©s : âVolaille jaune des landes cuisinĂ©e aux morilles et vin jauneâ ou encore âSautĂ© de veau Ă la verveine, betteraves rĂŽties, cocos plats, olives picholineâ. Seul hic pour nos lecteurs qui sont en province, cette offre nâest pour le moment disponible quâĂ Paris.
La revue culinaire La Grenouille Ă Grande Bouche lance une campagne de crowdfunding afin dâagrandir sa communautĂ© de lecteurs et son nombre de points de vente mais Ă©galement augmenter son tirage et sa visibilitĂ©.
Chaque trimestre la revue aborde un thĂšme alimentaire ou culinaire (plat, produit, mode de consommation, fait alimentaire de sociĂ©tĂ©âŠ) traitĂ© sous 3 angles : culture, cuisine et sociĂ©tĂ©.
A noter dâailleurs que La Grenouille Ă Grande Bouche repose sur un modĂšle coopĂ©ratif (il sâagit dâune SCIC, SociĂ©tĂ© coopĂ©rative dâintĂ©rĂȘt collectif) qui associe un restaurant Ă Rennes et une revue diffusĂ©e partout en France.
Effectivement, cela ressemblera probablement Ă cela
Nos amis bretons vont avoir les yeux qui piquent un peu en voyant celaâŠ
VoilĂ des Pringles qui ne vous feront pas grossir ;-)


Food Karma #1 | Krotoum KonatĂ© â NutrithĂ©rapeute | Tout savoir sur le microbiote, notre deuxiĂšme cerveau, 15/04/2021
Eatâs Business #14 | ConsĂ©quences du gel sur la viticulture française, nouveau livre antigaspi de EstĂ©relle Payany et lâĂ©volution de la FoodTech en 2020 | avec la participation de EstĂ©relle Payany, journaliste et critique culinaire, 20/04/2021
Sur le Champ #6 | Agriculture et vie monastique | SĆur Marine â Abbaye de Boulaur, 21/04/20214
Câest tout pour aujourdâhui.
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Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey
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