đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-12
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Financial Times, How the KitKat went global, 18/03/2021
La Tribune, Un an de crise : "Il faut repenser l'alimentation durable à l'aune de l'inclusion sociale", 22/03/2021
Fast Company, Banana peel bacon and sauce packet meatloaf: Ikea wants you to cook with food waste, 23/03/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Comment la France s'est redécouvert une passion pour le lait, 18/03/2021
Bonne nouvelle pour la filiĂšre laitiĂšre française, la consommation de lait semble repartir en France. Alors Ă©videmment il y a un effet liĂ© Ă la pandĂ©mie de Covid-19 qui nâest pas Ă nĂ©gliger. En effet, suite aux diffĂ©rents confinements et au dĂ©veloppement sans prĂ©cĂ©dent du tĂ©lĂ©travail, les Français ont repris goĂ»t au petit dĂ©jeuner, et notamment au bol de cĂ©rĂ©ales accompagnĂ©es de lait. Cela sâexplique par une spĂ©cificitĂ© française : le petit dĂ©jeuner reprĂ©sente Ă lui seul 78 % de la consommation de lait.
Mais la consommation de lait a également été tirée par le boom de la cuisine maison et de la pùtisserie.
Au global, la consommation de lait a augmentĂ© de 8% en 2020, ce qui reprĂ©sente un surplus de 120 millions de litres par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Et comme le rappelle lâarticle, cela fait suite Ă prĂšs de 10 ans de dĂ©croissance. DâaprĂšs FranceAgriMer, les ventes en France ont bondi l'an dernier de 5,3 % en volume - le gain est mĂȘme de 5,9 % en valeur. En 2019, le recul du marchĂ© avoisinait les 3 %.
Les Echos, Confinés, les Français se vengent avec la raclette et la mozzarella, 22/03/2021
Selon les données Kantar, les achats de fromage des ménages français ont augmenté 8,2 % en 2020.
La progression est de 8,5% pour les fromages de vache, qui représentent à eux seuls 88,5 % de l'ensemble des fromages. Parmi les fromages de vaches, les pùtes pressées cuites, l'emmental (19 % des ventes) et le comté (4% des ventes) ont vu leurs ventes augmenter de respectivement 7,8 % et 8,2 %.
Mais la palme de la progression revient Ă la mozzarella, dont la consommation a augmentĂ© de 21% en 2020. DeuxiĂšme sur le podium, la raclette avec une hausse de 12%. Toutefois, comme le rappelle lâarticle, ces deux fromages ne reprĂ©sentent que 4% des volumes achetĂ©s par les mĂ©nages en 2020.
A noter également la progression des ventes de fromages plus classiques comme le coulommiers (+5,6 %) ou le camembert (+2,2 %). Les fromages de chÚvre ont quant à eux progressé de 7,2% et les fromages de brebis de 5,5%.
Le Figaro, Le mariage forcé entre Lactalis et Bel touche à sa fin, 19/03/2021 + Challenges, Lactalis rachÚte Leerdammer à Bel, 22/03/2021
Le groupe Bel a décidé de céder un de ses joyaux, le fromage Leerdammer, ainsi que les filiales Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka en Ukraine, à son concurrent Lactalis. Cette opération est valorisée aux alentours de 600 millions d'euros, selon Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis.
Mais la particularitĂ© de cette transaction est que Lactalis ne dĂ©boursera pas un centime. Lactalis rĂ©cupĂ©rera en effet Leerdammer en Ă©change de 1.591.472 actions du groupe Bel selon Challenges, soit environ 23% de son capital. Lactalis ne dĂ©tiendra ainsi plus que 0,9% du capital de Bel au terme de cette opĂ©ration.Â
Comme le rappelle lâarticle du Figaro, âl'opĂ©ration va dans le sens du rééquilibrage du portefeuille du groupe familial entre ses activitĂ©s historiques laitiĂšres (âŠ)et les produits fruitiers et vĂ©gĂ©tauxâ. Elle marque Ă©galement la fin dâune histoire de rivalitĂ© entre deux familles emblĂ©matiques dans le monde du fromage français. Lâarticle prĂ©cise en effet que la famille Besnier, qui contrĂŽle Lactalis, Ă©tait entrĂ©e au capital du groupe Bel dans les annĂ©es 1990 suite Ă une prise de participation opportune rĂ©alisĂ©e par le pĂšre de l'actuel PDG du groupe. Au fil du temps, ce dernier avait acquis notamment auprĂšs d'un membre de la famille de son concurrent jusqu'Ă Â 28,5 % de la holding familial du groupe Bel. Cette opĂ©ration Ă©tait, selon lâarticle du Figaro, âtrĂšs probablement destinĂ©e à  mettre la main sur son rivalâ et a Ă©tĂ© vue comme une âagression brutaleâ  par la famille FiĂ©vet, propriĂ©taire du groupe Bel, malgrĂ© le fait que Lactalis nâait jamais Ă©tĂ© jusquâĂ prendre le contrĂŽle de Bel.
Selon Challenges, le groupe Bel a par ailleurs annoncĂ© quâĂ l'issue de cette opĂ©ration, il a l'intention de se retirer de la bourse.
LSA, MiiMOSA lĂšve 7,5 millions dâeuros pour accĂ©lĂ©rer son expansion, 18/03/2021
La plateforme de crowdfunding dĂ©diĂ©e Ă la transition agricole et alimentaire qui a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2015 par Florian Breton vient dâannoncer une levĂ©e de fonds de 7,5 millions d'euros.
AprĂšs avoir levĂ© 4 millions dâeuros en 2016 et 2018, Miimosa vient donc de rĂ©aliser une nouvelle levĂ©e de fonds qui va lui servir Ă accĂ©lĂ©rer son dĂ©veloppement en France mais Ă©galement en Europe. Rappelons que Miimosa est dĂ©jĂ prĂ©sent en Belgique.
Les objectifs affichĂ©s sont ambitieux : doubler ses effectifs, passer le cap des 10 000 projets financĂ©s, dĂ©passer les 500 millions dâeuros de financement (Miimosa en est actuellement Ă 50 millions dâeuros).
Le Figaro, Les distributeurs sur tous les fronts pour dĂ©ployer lâe-commerce alimentaire⊠et le rentabiliser, 19/03/2021
Comme partout ailleurs, la pandĂ©mie de Covid-19 a entraĂźnĂ© un fort dĂ©veloppement des achats alimentaires en ligne. DĂ©sormais un Français sur quatre fait ses courses en ligne. Ainsi, les ventes alimentaires en ligne ont augmentĂ© de 43 % en 2020 et reprĂ©sentent dĂ©sormais 7,4 % des ventes de produits de grande consommation en France, contre 5,5 % en 2019. Ainsi, les experts estiment que la pandĂ©mie a accĂ©lĂ©rĂ© la transformation numĂ©rique du secteur de quatre ou cinq ans.Â
Comme le note Gaëlle le Floch, directrice chez Kantar, « Parmi les clients gagnés pendant le confinement figurent de nombreux seniors, qui ont été convaincus et ont continué à faire leurs courses en ligne. »
Ce qui a changĂ© avec la pandĂ©mie : dĂ©sormais les clients ont diversifiĂ© leurs achats et incluent de plus en plus de produits frais. Comme le confirme Dominique Schelcher le prĂ©sident de SystĂšme U,  âLes gens ont compris qu'ils pouvaient faire l'intĂ©gralitĂ© de leurs courses en ligne, y compris les fruits, les lĂ©gumes, la viande ou le poissonâ.
Petite spĂ©cificitĂ© française : plus de 90 % des ventes alimentaires en ligne se font via les drives. On en compte dĂ©sormais environ 5 000 (soit 400 de plus qu'en 2019). Et sur ce crĂ©neau, Leclerc est leader avec 45 % de parts de marchĂ© selon Kantar. Dans les zones urbaines, ce sont les drives piĂ©tons qui se multiplient. On en compte dĂ©sormais environ 600. DâaprĂšs Nielsen, 40 % des Parisiens ont un drive piĂ©ton Ă moins de cinq minutes de chez eux.
NĂ©anmoins, comme le prĂ©cise lâarticle, pour le moment l'e-commerce n'est pas ou peu rentable et son essor cannibalise les ventes des hypermarchĂ©s. Mais, comme le prĂ©cise Alexandre Bompard, « Plus les volumes traitĂ©s sont importants, plus notre productivitĂ© progresse, et plus nous nous approchons de la profitabilitĂ© de l'e-commerce ».
VitisphÚre, « Zéro résidus de pesticides », le label qui monte, 19/03/2021
LancĂ© en 2018, le label âZĂ©ro RĂ©sidus de Pesticidesâ (ZRP) continue de gagner en notoriĂ©tĂ©. PrĂšs de 30% des français connaissent dĂ©sormais ce label. Câest Ă©galement un succĂšs au niveau commercial car entre 2019 et 2020 le chiffre dâaffaires a augmentĂ© de 24%. Et depuis le lancement du label, les produits (vins, fruits & lĂ©gumesâŠ) sous label ZRP ont totalisĂ© 115 millions dâeuros de chiffre dâaffaires. De plus, prĂšs dâ1 foyer français sur 4 a dĂ©jĂ achetĂ© un produit labellisĂ© ZRP.Â
Ce label est basĂ© sur le cahier des charges de la certification HVE et sâappuie sur une donnĂ©e dite de « limite de quantification », qui se caractĂ©rise par un niveau en-dessous duquel le taux de substances est impossible Ă quantifier.
Ce sont désormais 60 acteurs (dont 8 opérateurs viticoles) qui sont engagés dans cette démarche.
La Tribune, Un an de crise : "Il faut repenser l'alimentation durable à l'aune de l'inclusion sociale", 22/03/2021
La Tribune propose un entretien intĂ©ressant avec Nicolas Bricas, socio-Ă©conomiste de l'alimentation au Cirad, pour qui il est âindispensable de co-construire un projet alimentaire sociĂ©tal mobilisant tous les citoyensâ.
Selon lui, le phĂ©nomĂšne le plus important induit par la crise sanitaire liĂ©e au Covid-19 est le fort accroissement de la prĂ©caritĂ© alimentaire. Le pouvoir dâachat de nombreux français sâest en effet effondrĂ©, notamment pour ceux qui travaillent dans la restauration, dans le spectacle ou encore pour les Ă©tudiants. Par consĂ©quent, l'ensemble de la classe moyenne infĂ©rieure se tourne dĂ©sormais vers une alimentation moins chĂšre. Or amĂ©liorer la durabilitĂ© de l'alimentation entraĂźne bien souvent une hausse du prix des aliments, qui viendrait se heurter Ă ce quâil nomme la âpaupĂ©risation silencieuseâ.
Ainsi il met en avant lâidĂ©e quâune transition durable de l'alimentation doit âĂȘtre repensĂ©e dans une mĂ©canique d'inclusion sociale gĂ©nĂ©rale, permettant Ă tout le monde, et non pas seulement Ă une Ă©lite Ă©duquĂ©e et Ă fort pouvoir d'achat, d'en faire partieâ. Si, selon lui, âlâalimentation bon marchĂ© est possible seulement au prix d'une dĂ©gradation de l'environnement et d'une prĂ©carisation des conditions de travailâ, la hausse des coĂ»ts induites par âla rĂ©intĂ©gration dans la valeur des aliments d'externalitĂ©s environnementales et socialesâ ne pourra ĂȘtre possible âquâen en faisant adhĂ©rer toute la sociĂ©tĂ© Ă la nĂ©cessitĂ© d'intĂ©grer aux prix ces externalitĂ©sâ. Â
LSA, Everli, l'Instacart italien, détaille son offensive en France, 24/03/2021
AprĂšs le hollandais Picnic, câest un nouveau spĂ©cialiste de la livraison de courses Ă domicile qui arrive dans lâHexagone. Cette fois-ci, il sâagit de lâitalien Everli qui a dĂ©barquĂ© Ă Lyon dĂ©but fĂ©vrier.
LSA a pu sâentretenir avec le CEO dâEverli, Federico Sargenti. Ce dernier affirme ainsi que son entreprise ambitionne de devenir l' «Instacart europĂ©en". Pour rappel, Instacart est un site amĂ©ricain qui propose de la livraison de courses collaborative. Ainsi, comme lâexplique LSA, Everli connecte des consommateurs en ligne Ă une communautĂ© de âShoppersâ, qui se rendent physiquement dans le magasin, y effectuent le picking et leur livrent ensuite directement les produits d'Ă©picerie le jour mĂȘme.
On y apprend Ă©galement que lâentreprise italienne a rĂ©alisé 110 millions dâeuros de volumes d'affaires en 2020 et que La France devient le quatriĂšme pays oĂč Everli s'implante, aprĂšs l'Italie, la Pologne et la RĂ©publique TchĂšque.Â
Everli est actuellement en train de se rapprocher de diffĂ©rents acteurs de la grande distribution en France. Selon le PDG, son offre complĂšte celles dĂ©jĂ en place comme le drive ou la livraison classique. Comme il lâexplique, ânotre proposition est d'offrir la livraison Ă domicile de gros paniers le jour mĂȘme partout en France, de maniĂšre trĂšs efficace pour les distributeurs en termes de coĂ»tsâ. Ainsi, pour les distributeurs français Everli reprĂ©sente âun canal additionnel et des ventes incrĂ©mentalesâ.
Korii, 250 millions d'euros: la légende de la pizza la plus chÚre de l'histoire, 15/03/2021
Ceux qui sâintĂ©ressent un peu au bitcoin connaissent probablement cette histoire. En mai 2010, un informaticien amĂ©ricain, Laszlo Hanyecz, a commandĂ© deux pizzas Ă la chaĂźne Papa John's pour un montant de 30$, quâil a payĂ© Ă lâaide de 10 000 bitcoins. Oui vous avez bien lu.
Au cours actuel du bitcoin cela nous fait donc deux pizzas pour prĂšs de 550 millions de dollars. Autant dire que ce sont les deux pizzas les plus chĂšres de tous les temps.
Ce jour est dâailleurs cĂ©lĂ©brĂ© chaque annĂ©e sous le nom âBitcoin Pizza Dayâ.
LâADN Business, Jungle lĂšve 42 millions d'euros pour dĂ©ployer ses fermes verticales en Europe, 22/03/2021
Cocorico! Câest une nouvelle grosse levĂ©e de fonds rĂ©alisĂ©e par une startup française.
Jungle, une startup spĂ©cialisĂ©e dans lâagriculture verticale, vient en effet de sĂ©curiser 42 millions dâeuros afin de soutenir sa croissance, dĂ©velopper de nouveaux partenariats commerciaux, et recruter de nouveaux collaborateurs.Â
FondĂ©e en 2016, Jungle cultive des herbes aromatiques, des salades et des fleurs sans pesticides ni herbicides. En 2020, lâentreprise a produit plus de 50 000 vĂ©gĂ©taux et plus de 10 millions devraient pousser grĂące Ă Jungle en 2022.
Les objectifs de la levée de fonds :
augmenter la capacité de production la ferme verticale de Chùteau-Thierry, dans l'Aisne,
passer de 25 Ă 50 salariĂ©s dâici 2022,
développer la stratégie commerciale auprÚs des grands distributeurs français et européens (plus de 2000 points de vente visés au cours des 24 prochains mois).
Financial Times, How the KitKat went global, 18/03/2021
Un article qui parle de la mondialisation de lâalimentation en prenant lâexemple du Kit Kat et notamment de son dĂ©veloppement au pays du soleil levant.
On y apprend que le KitKat a Ă©tĂ© inventĂ© en 1930 en Angleterre, lorsquâun employĂ© a suggĂ©rĂ© Ă Henry Rowntree, le patron de la chocolaterie du mĂȘme nom, de mettre au point une friandise "qu'un homme pourrait emporter au travail dans son sac". Suite Ă cela, l'entreprise a lancĂ© la gaufrette recouverte de chocolat au lait que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de KitKat. Son slogan "Have a break, have a KitKat" inventĂ© Ă la fin des annĂ©es 1950, perdure dâailleurs encore aujourd'hui.
KitKat est arrivĂ© au Japon dans les annĂ©es 1970 oĂč il a Ă©tĂ©, dans un premier temps, vendu comme une friandise exotique "britannique". Rowntree a Ă©tĂ© rachetĂ© en 1988 par NestlĂ© et, malgrĂ© la puissance marketing de la multinationale, KitKat a eu du mal Ă concurrencer les confiseries des producteurs locaux comme Glico. A tel point quâau dĂ©but des annĂ©es 2000, les cadres de NestlĂ© au Japon, se sont demandĂ©s si la marque KitKat avait un vĂ©ritable avenir dans le pays.
Mais un jour, un responsable local de NestlĂ© sâest rendu compte que les ventes de KitKats sur l'Ăźle de Kyushu, au sud du Japon, explosaient entre dĂ©cembre et fĂ©vrier. Une explication sâest dĂ©gagĂ©e pour expliquer ce phĂ©nomĂšne : les Ă©tudiants avaient remarquĂ© que le mot "KitKat" ressemblait Ă l'expression japonaise "kitto katsu" ("tu surmonteras"). Ils s'offraient donc un KitKat comme porte-bonheur pour traverser l'Ă©preuve du juken, une sorte dâĂ©quivalent japonais du Bac. L'Ă©quipe japonaise n'a pas osĂ© remplacer le fameux slogan "Have a break" par "Kitto katsu" car ils savaient que le groupe voulait maintenir une cohĂ©rence entre les marques mondiales. Mais ils ont nĂ©anmoins dĂ©cidĂ© dâutiliser la phrase "Kitto sakura saku yo ! ("les souhaits se rĂ©alisent !") dans leurs publicitĂ©s japonaises.
Et les ventes de KitKats ont commencé à exploser chez les étudiants japonais.
Financial Times, Funding boom for faux meat and dairy start-ups, 18/03/2021
DâaprĂšs une Ă©tude publiĂ©e par le groupe de recherche et de lobbying amĂ©ricain sur les protĂ©ines alternatives, Good Food Institute, les startups spĂ©cialisĂ©es dans les alternatives au lait et Ă la viande ont rĂ©alisĂ© au total 170 levĂ©es de fonds en 2020, pour un montant global de 3,1 milliards de dollars (contre 1 milliard de dollars l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente). En Europe, le montant a mĂȘme quadruplĂ© en 2020 et sâĂ©lĂšve Ă 527 millions de dollars.
Si les entreprises de substituts Ă la viande, aux Ćufs et aux produits laitiers Ă base de plantes ont attirĂ© la majeure partie des capitaux, les entreprises se spĂ©cialisant dans la viande cultivĂ©e in-vitro et celles proposant des alternatives en utilisant des techniques de fermentation ont Ă©galement attirĂ© les investisseurs.
DâaprĂšs les donnĂ©es de Good Food Institute, les entreprises de viande vĂ©gĂ©tale, de viande cultivĂ©e et de fermentation ont levĂ© prĂšs de 6 milliards de dollars au cours de la derniĂšre dĂ©cennie.
Les startups spĂ©cialisĂ©es dans les substituts Ă la viande, aux Ćufs et aux produits laitiers d'origine vĂ©gĂ©tale ont levĂ© 2,1 milliards de dollars en 2020, soit plus du triple par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Parmi les plus importantes levĂ©es de fonds : 700 millions de dollars pour Impossible Foods et 300 millions de dollars pour Oatly.
Les startups spĂ©cialisĂ©es dans la viande cultivĂ©e in-vitro ont, quant Ă elles, levĂ© plus de 360 millions de dollars, soit six fois plus quâen 2019. Parmi les plus importantes levĂ©es de fonds : 161 millions de dollars de la start-up amĂ©ricaine Memphis Meats et 75 millions de dollars pour Mosa Meat.
Enfin, les start-ups spĂ©cialisĂ©es dans les subtituts Ă base de fermentation ont levĂ© 590 millions de dollars, soit plus du double quâen 2019, avec notamment les 300 millions de dollars pour Perfect Day et 45 millions de dollars pour Nature's Fynd.
Financial Times, Bottled water should be a luxury, not a necessity, 19/03/2021
En 2020, les ventes d'eau en bouteille de Danone ont chutĂ© de 17 %. Une raison Ă cela : la pandĂ©mie de Covid-19 a montrĂ© que nous avons une eau parfaitement bonne Ă portĂ©e de main avec lâeau du robinet et que nous nâavons pas besoin de boire de l'eau de source dans des bouteilles en plastique ou en verre.
Comme l'a écrit un jour Richard Wilk, professeur d'anthropologie, dans un article de recherche sur l'eau en bouteille, "amener les gens à payer pour des choses qu'ils ont déjà en abondance" est un exploit pervers.
Mais câest Ă©galement lâempreinte Ă©cologique de lâeau en bouteille qui est mise en cause, que ce soit le fait de transporter de l'eau sur de longues distances ou le fait quâelle soit conditionnĂ©e dans des bouteilles plastiques finissant dans des dĂ©charges ou des ocĂ©ans. Mais, comme le prĂ©cise lâarticle, le problĂšme majeur est que des milliards de personnes boivent de l'eau en bouteille par nĂ©cessitĂ©, soit parce que l'alternative publique n'est pas sĂ»re, soit parce qu'il n'y en a pas du tout.
Lâarticle rappelle dâailleurs que lâĂ©conomiste Adam Smith avait en son temps relevĂ© le paradoxe suivant dans son ouvrage âLa richesse des nationsâ : l'eau, qui est pourtant essentielle Ă la vie, est moins chĂšre que les diamants, qui sont un luxe. Ceci est dĂ» au fait que quelqu'un qui dispose de beaucoup d'eau n'accorde pas une grande valeur Ă un verre d'eau supplĂ©mentaire, son utilitĂ© marginale est dite faible.
Fast Company, Banana peel bacon and sauce packet meatloaf: Ikea wants you to cook with food waste, 23/03/2021
Un article déniché par Eileen Cho.
Et il sâagit dâune initiative intĂ©ressante de la part de Ikea Canada, qui vient de sortir un livre de cuisine anti-gaspillage alimentaire dans lequel on trouve des recettes rĂ©alisĂ©es Ă partir de dĂ©chets alimentaires tels que des pelures de pommes, des croĂ»tes de fromages, des peaux de bananes ou encore du marc de cafĂ©. Les recettes ont Ă©tĂ© concoctĂ©es par des chefs nord amĂ©ricains.
On y trouve Ă©galement quelques astuces permettant dâutiliser des dĂ©chets alimentaires non comestibles, comme par exemple les coquilles d'Ćuf qui peuvent ĂȘtre moulues pour en faire une poudre servant Ă Ă©liminer les dĂ©pĂŽts calcaires dans la salle de bain, ou encore le marc de cafĂ© qui peut ĂȘtre utilisĂ© pour rĂ©aliser un masque exfoliant pour le visage.
IntitulĂ© Scrapsbook, celui-ci peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ© gratuitement au format PDF (en anglais).
Cette semaine, focus sur deux études consacrés au bio.
La filiĂšre lait biologique française à lâheure du changement dâĂ©chelle
Un papier de recherche qui dresse un Ă©tat des lieux de la filiĂšre lait bio depuis ses dĂ©buts lors de la naissance du 1er cahier des charges europĂ©en de lâagriculture biologique en 1991 jusqu'Ă aujourd'hui.
On y apprend notamment que la production de lait biologique est passĂ© de 1% de la collecte nationale de lait de vache Ă 4% en lâespace de 10 ans. En valeur, le marchĂ© des produits laitiers biologiques a dĂ©passĂ© le milliard dâeuros en 2018 contre Ă peine 400 millions dix ans auparavant. Les exploitations produisant du lait bio sont passĂ©es de quelques centaines dâexploitations en 1998, Ă prĂšs de 4 000 aujourdâhui (soit 7% des exploitations laitiĂšres françaises livrant du lait de vache). Cette Ă©volution sâest faite en trois grandes vagues de conversion : une 1Ăšre au dĂ©but des annĂ©es 2000 en rĂ©ponse aux crises sanitaires vĂ©cues par le secteur bovin, une 2Ăšme suite une crise de la filiĂšre laitiĂšre conventionnelle de 2009 et une 3Ăšme entre 2017 et 2019 suite Ă une nouvelle crise de la filiĂšre laitiĂšre conventionnelle.
Au niveau de la collecte, celle-ci est concentrĂ©e, avec une dizaine dâopĂ©rateurs qui rĂ©alisent 90% du total national. A eux trois, Biolait (290Ml), Lactalis (190Ml) et Sodiaal (170Ml) rĂ©alisaient les 2/3 de la collecte de lait bio en France en 2019.
Le papier est Ă lire ici
LâĂ©dition 2021 du baromĂštre de consommation et de perception des produits biologiques en France rĂ©alisĂ© par lâAgence Bio.
LâAgence Bio suit depuis plus dâune dĂ©cennie, la perception et la consommation des produits biologiques auprĂšs de la population nationale. Mais lâannĂ©e 2020 Ă©tant une annĂ©e exceptionnelle vu le contexte de la crise sanitaire liĂ©e au Covid-19, les enseignements de ce baromĂštre sont multiples.
Tout dâabord, pour la quatriĂšme annĂ©e consĂ©cutive, il y a une stabilisation de la croissance de la consommation mensuelle des produits biologiques a un taux dĂ©passant les 70% (73% en 2020). A lâinverse, le taux de non consommateurs absolus, rĂ©fractaires aux produits biologiques est Ă©galement stable depuis 3 ans, aux alentours de 10%.
Au niveau des habitudes alimentaires, le fait de cuisiner davantage enregistre une progression impressionnante (+8 points par rapport Ă Â lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente).Â
Par ailleurs, le bio a sĂ©duit 15 % de nouveaux consommateurs en 2020 et plus dâun quart de ces nouveaux consommateurs ont commencĂ© Ă consommer des produits biologiques Ă partir du premier confinement.
Au niveau des produits consommĂ©s, les fruits et lĂ©gumes bio sont en tĂȘte (81% des consommateurs bio en consomment au moins 1 fois) devant les oeufs (69%) et le lait (44%).
Enfin, pour lâensemble des Français (consommateurs ou non), le prix continue dâĂȘtre le frein majeur Ă consommer plus de produits bio (tout particuliĂšrement pour les moins de 25 ans).
LâĂ©tude complĂšte est Ă tĂ©lĂ©charger ici
Le groupe Bel a lancé une marque 100% végétale aux Etats-Unis


Un donut pour les gens vaccinĂ©s, câest une incitation comme une autre


Un dĂ©bat enflammĂ© a Ă©tĂ© lancĂ© outre-Atlantique par ce twittos qui affirme avoir retrouvĂ© des queues de crevettes dans ses cĂ©rĂ©alesâŠ
alors que le fabricant lui a expliquĂ© quâen fait câest une accumulation de sucre Ă la cannelleâŠ

alors Ă votre avis, crevette ou pas crevette? ;)
Food Karma #0 | Beena Paradin â Food Karma | Le podcast qui nous invite Ă agir dans la Bouffe, 18/03/2021
Eatâs Business #11 | Lait sans origine, beurre canadien Ă lâhuile de palme et supermarchĂ© Amazon fresh, 23/03/2021
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey