🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2021-12
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Financial Times, How the KitKat went global, 18/03/2021
La Tribune, Un an de crise : "Il faut repenser l'alimentation durable à l'aune de l'inclusion sociale", 22/03/2021
Fast Company, Banana peel bacon and sauce packet meatloaf: Ikea wants you to cook with food waste, 23/03/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Comment la France s'est redécouvert une passion pour le lait, 18/03/2021
Bonne nouvelle pour la filière laitière française, la consommation de lait semble repartir en France. Alors évidemment il y a un effet lié à la pandémie de Covid-19 qui n’est pas à négliger. En effet, suite aux différents confinements et au développement sans précédent du télétravail, les Français ont repris goût au petit déjeuner, et notamment au bol de céréales accompagnées de lait. Cela s’explique par une spécificité française : le petit déjeuner représente à lui seul 78 % de la consommation de lait.
Mais la consommation de lait a également été tirée par le boom de la cuisine maison et de la pâtisserie.
Au global, la consommation de lait a augmenté de 8% en 2020, ce qui représente un surplus de 120 millions de litres par rapport à l’année précédente. Et comme le rappelle l’article, cela fait suite à près de 10 ans de décroissance. D’après FranceAgriMer, les ventes en France ont bondi l'an dernier de 5,3 % en volume - le gain est même de 5,9 % en valeur. En 2019, le recul du marché avoisinait les 3 %.
Les Echos, Confinés, les Français se vengent avec la raclette et la mozzarella, 22/03/2021
Selon les données Kantar, les achats de fromage des ménages français ont augmenté 8,2 % en 2020.
La progression est de 8,5% pour les fromages de vache, qui représentent à eux seuls 88,5 % de l'ensemble des fromages. Parmi les fromages de vaches, les pâtes pressées cuites, l'emmental (19 % des ventes) et le comté (4% des ventes) ont vu leurs ventes augmenter de respectivement 7,8 % et 8,2 %.
Mais la palme de la progression revient à la mozzarella, dont la consommation a augmenté de 21% en 2020. Deuxième sur le podium, la raclette avec une hausse de 12%. Toutefois, comme le rappelle l’article, ces deux fromages ne représentent que 4% des volumes achetés par les ménages en 2020.
A noter également la progression des ventes de fromages plus classiques comme le coulommiers (+5,6 %) ou le camembert (+2,2 %). Les fromages de chèvre ont quant à eux progressé de 7,2% et les fromages de brebis de 5,5%.
Le Figaro, Le mariage forcé entre Lactalis et Bel touche à sa fin, 19/03/2021 + Challenges, Lactalis rachète Leerdammer à Bel, 22/03/2021
Le groupe Bel a décidé de céder un de ses joyaux, le fromage Leerdammer, ainsi que les filiales Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka en Ukraine, à son concurrent Lactalis. Cette opération est valorisée aux alentours de 600 millions d'euros, selon Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis.
Mais la particularité de cette transaction est que Lactalis ne déboursera pas un centime. Lactalis récupérera en effet Leerdammer en échange de 1.591.472 actions du groupe Bel selon Challenges, soit environ 23% de son capital. Lactalis ne détiendra ainsi plus que 0,9% du capital de Bel au terme de cette opération.
Comme le rappelle l’article du Figaro, “l'opération va dans le sens du rééquilibrage du portefeuille du groupe familial entre ses activités historiques laitières (…)et les produits fruitiers et végétaux”. Elle marque également la fin d’une histoire de rivalité entre deux familles emblématiques dans le monde du fromage français. L’article précise en effet que la famille Besnier, qui contrôle Lactalis, était entrée au capital du groupe Bel dans les années 1990 suite à une prise de participation opportune réalisée par le père de l'actuel PDG du groupe. Au fil du temps, ce dernier avait acquis notamment auprès d'un membre de la famille de son concurrent jusqu'à 28,5 % de la holding familial du groupe Bel. Cette opération était, selon l’article du Figaro, “très probablement destinée à mettre la main sur son rival” et a été vue comme une “agression brutale” par la famille Fiévet, propriétaire du groupe Bel, malgré le fait que Lactalis n’ait jamais été jusqu’à prendre le contrôle de Bel.
Selon Challenges, le groupe Bel a par ailleurs annoncé qu’à l'issue de cette opération, il a l'intention de se retirer de la bourse.
LSA, MiiMOSA lève 7,5 millions d’euros pour accélérer son expansion, 18/03/2021
La plateforme de crowdfunding dédiée à la transition agricole et alimentaire qui a été fondée en 2015 par Florian Breton vient d’annoncer une levée de fonds de 7,5 millions d'euros.
Après avoir levé 4 millions d’euros en 2016 et 2018, Miimosa vient donc de réaliser une nouvelle levée de fonds qui va lui servir à accélérer son développement en France mais également en Europe. Rappelons que Miimosa est déjà présent en Belgique.
Les objectifs affichés sont ambitieux : doubler ses effectifs, passer le cap des 10 000 projets financés, dépasser les 500 millions d’euros de financement (Miimosa en est actuellement à 50 millions d’euros).
Le Figaro, Les distributeurs sur tous les fronts pour déployer l’e-commerce alimentaire… et le rentabiliser, 19/03/2021
Comme partout ailleurs, la pandémie de Covid-19 a entraîné un fort développement des achats alimentaires en ligne. Désormais un Français sur quatre fait ses courses en ligne. Ainsi, les ventes alimentaires en ligne ont augmenté de 43 % en 2020 et représentent désormais 7,4 % des ventes de produits de grande consommation en France, contre 5,5 % en 2019. Ainsi, les experts estiment que la pandémie a accéléré la transformation numérique du secteur de quatre ou cinq ans.
Comme le note Gaëlle le Floch, directrice chez Kantar, « Parmi les clients gagnés pendant le confinement figurent de nombreux seniors, qui ont été convaincus et ont continué à faire leurs courses en ligne. »
Ce qui a changé avec la pandémie : désormais les clients ont diversifié leurs achats et incluent de plus en plus de produits frais. Comme le confirme Dominique Schelcher le président de Système U, “Les gens ont compris qu'ils pouvaient faire l'intégralité de leurs courses en ligne, y compris les fruits, les légumes, la viande ou le poisson”.
Petite spécificité française : plus de 90 % des ventes alimentaires en ligne se font via les drives. On en compte désormais environ 5 000 (soit 400 de plus qu'en 2019). Et sur ce créneau, Leclerc est leader avec 45 % de parts de marché selon Kantar. Dans les zones urbaines, ce sont les drives piétons qui se multiplient. On en compte désormais environ 600. D’après Nielsen, 40 % des Parisiens ont un drive piéton à moins de cinq minutes de chez eux.
Néanmoins, comme le précise l’article, pour le moment l'e-commerce n'est pas ou peu rentable et son essor cannibalise les ventes des hypermarchés. Mais, comme le précise Alexandre Bompard, « Plus les volumes traités sont importants, plus notre productivité progresse, et plus nous nous approchons de la profitabilité de l'e-commerce ».
Vitisphère, « Zéro résidus de pesticides », le label qui monte, 19/03/2021
Lancé en 2018, le label “Zéro Résidus de Pesticides” (ZRP) continue de gagner en notoriété. Près de 30% des français connaissent désormais ce label. C’est également un succès au niveau commercial car entre 2019 et 2020 le chiffre d’affaires a augmenté de 24%. Et depuis le lancement du label, les produits (vins, fruits & légumes…) sous label ZRP ont totalisé 115 millions d’euros de chiffre d’affaires. De plus, près d’1 foyer français sur 4 a déjà acheté un produit labellisé ZRP.
Ce label est basé sur le cahier des charges de la certification HVE et s’appuie sur une donnée dite de « limite de quantification », qui se caractérise par un niveau en-dessous duquel le taux de substances est impossible à quantifier.
Ce sont désormais 60 acteurs (dont 8 opérateurs viticoles) qui sont engagés dans cette démarche.
La Tribune, Un an de crise : "Il faut repenser l'alimentation durable à l'aune de l'inclusion sociale", 22/03/2021
La Tribune propose un entretien intéressant avec Nicolas Bricas, socio-économiste de l'alimentation au Cirad, pour qui il est “indispensable de co-construire un projet alimentaire sociétal mobilisant tous les citoyens”.
Selon lui, le phénomène le plus important induit par la crise sanitaire liée au Covid-19 est le fort accroissement de la précarité alimentaire. Le pouvoir d’achat de nombreux français s’est en effet effondré, notamment pour ceux qui travaillent dans la restauration, dans le spectacle ou encore pour les étudiants. Par conséquent, l'ensemble de la classe moyenne inférieure se tourne désormais vers une alimentation moins chère. Or améliorer la durabilité de l'alimentation entraîne bien souvent une hausse du prix des aliments, qui viendrait se heurter à ce qu’il nomme la “paupérisation silencieuse”.
Ainsi il met en avant l’idée qu’une transition durable de l'alimentation doit “être repensée dans une mécanique d'inclusion sociale générale, permettant à tout le monde, et non pas seulement à une élite éduquée et à fort pouvoir d'achat, d'en faire partie”. Si, selon lui, “l’alimentation bon marché est possible seulement au prix d'une dégradation de l'environnement et d'une précarisation des conditions de travail”, la hausse des coûts induites par “la réintégration dans la valeur des aliments d'externalités environnementales et sociales” ne pourra être possible “qu’en en faisant adhérer toute la société à la nécessité d'intégrer aux prix ces externalités”.
LSA, Everli, l'Instacart italien, détaille son offensive en France, 24/03/2021
Après le hollandais Picnic, c’est un nouveau spécialiste de la livraison de courses à domicile qui arrive dans l’Hexagone. Cette fois-ci, il s’agit de l’italien Everli qui a débarqué à Lyon début février.
LSA a pu s’entretenir avec le CEO d’Everli, Federico Sargenti. Ce dernier affirme ainsi que son entreprise ambitionne de devenir l' «Instacart européen". Pour rappel, Instacart est un site américain qui propose de la livraison de courses collaborative. Ainsi, comme l’explique LSA, Everli connecte des consommateurs en ligne à une communauté de “Shoppers”, qui se rendent physiquement dans le magasin, y effectuent le picking et leur livrent ensuite directement les produits d'épicerie le jour même.
On y apprend également que l’entreprise italienne a réalisé 110 millions d’euros de volumes d'affaires en 2020 et que La France devient le quatrième pays où Everli s'implante, après l'Italie, la Pologne et la République Tchèque.
Everli est actuellement en train de se rapprocher de différents acteurs de la grande distribution en France. Selon le PDG, son offre complète celles déjà en place comme le drive ou la livraison classique. Comme il l’explique, “notre proposition est d'offrir la livraison à domicile de gros paniers le jour même partout en France, de manière très efficace pour les distributeurs en termes de coûts”. Ainsi, pour les distributeurs français Everli représente “un canal additionnel et des ventes incrémentales”.
Korii, 250 millions d'euros: la légende de la pizza la plus chère de l'histoire, 15/03/2021
Ceux qui s’intéressent un peu au bitcoin connaissent probablement cette histoire. En mai 2010, un informaticien américain, Laszlo Hanyecz, a commandé deux pizzas à la chaîne Papa John's pour un montant de 30$, qu’il a payé à l’aide de 10 000 bitcoins. Oui vous avez bien lu.
Au cours actuel du bitcoin cela nous fait donc deux pizzas pour près de 550 millions de dollars. Autant dire que ce sont les deux pizzas les plus chères de tous les temps.
Ce jour est d’ailleurs célébré chaque année sous le nom “Bitcoin Pizza Day”.
L’ADN Business, Jungle lève 42 millions d'euros pour déployer ses fermes verticales en Europe, 22/03/2021
Cocorico! C’est une nouvelle grosse levée de fonds réalisée par une startup française.
Jungle, une startup spécialisée dans l’agriculture verticale, vient en effet de sécuriser 42 millions d’euros afin de soutenir sa croissance, développer de nouveaux partenariats commerciaux, et recruter de nouveaux collaborateurs.
Fondée en 2016, Jungle cultive des herbes aromatiques, des salades et des fleurs sans pesticides ni herbicides. En 2020, l’entreprise a produit plus de 50 000 végétaux et plus de 10 millions devraient pousser grâce à Jungle en 2022.
Les objectifs de la levée de fonds :
augmenter la capacité de production la ferme verticale de Château-Thierry, dans l'Aisne,
passer de 25 à 50 salariés d’ici 2022,
développer la stratégie commerciale auprès des grands distributeurs français et européens (plus de 2000 points de vente visés au cours des 24 prochains mois).
Financial Times, How the KitKat went global, 18/03/2021
Un article qui parle de la mondialisation de l’alimentation en prenant l’exemple du Kit Kat et notamment de son développement au pays du soleil levant.
On y apprend que le KitKat a été inventé en 1930 en Angleterre, lorsqu’un employé a suggéré à Henry Rowntree, le patron de la chocolaterie du même nom, de mettre au point une friandise "qu'un homme pourrait emporter au travail dans son sac". Suite à cela, l'entreprise a lancé la gaufrette recouverte de chocolat au lait que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de KitKat. Son slogan "Have a break, have a KitKat" inventé à la fin des années 1950, perdure d’ailleurs encore aujourd'hui.
KitKat est arrivé au Japon dans les années 1970 où il a été, dans un premier temps, vendu comme une friandise exotique "britannique". Rowntree a été racheté en 1988 par Nestlé et, malgré la puissance marketing de la multinationale, KitKat a eu du mal à concurrencer les confiseries des producteurs locaux comme Glico. A tel point qu’au début des années 2000, les cadres de Nestlé au Japon, se sont demandés si la marque KitKat avait un véritable avenir dans le pays.
Mais un jour, un responsable local de Nestlé s’est rendu compte que les ventes de KitKats sur l'île de Kyushu, au sud du Japon, explosaient entre décembre et février. Une explication s’est dégagée pour expliquer ce phénomène : les étudiants avaient remarqué que le mot "KitKat" ressemblait à l'expression japonaise "kitto katsu" ("tu surmonteras"). Ils s'offraient donc un KitKat comme porte-bonheur pour traverser l'épreuve du juken, une sorte d’équivalent japonais du Bac. L'équipe japonaise n'a pas osé remplacer le fameux slogan "Have a break" par "Kitto katsu" car ils savaient que le groupe voulait maintenir une cohérence entre les marques mondiales. Mais ils ont néanmoins décidé d’utiliser la phrase "Kitto sakura saku yo ! ("les souhaits se réalisent !") dans leurs publicités japonaises.
Et les ventes de KitKats ont commencé à exploser chez les étudiants japonais.
Financial Times, Funding boom for faux meat and dairy start-ups, 18/03/2021
D’après une étude publiée par le groupe de recherche et de lobbying américain sur les protéines alternatives, Good Food Institute, les startups spécialisées dans les alternatives au lait et à la viande ont réalisé au total 170 levées de fonds en 2020, pour un montant global de 3,1 milliards de dollars (contre 1 milliard de dollars l'année précédente). En Europe, le montant a même quadruplé en 2020 et s’élève à 527 millions de dollars.
Si les entreprises de substituts à la viande, aux œufs et aux produits laitiers à base de plantes ont attiré la majeure partie des capitaux, les entreprises se spécialisant dans la viande cultivée in-vitro et celles proposant des alternatives en utilisant des techniques de fermentation ont également attiré les investisseurs.
D’après les données de Good Food Institute, les entreprises de viande végétale, de viande cultivée et de fermentation ont levé près de 6 milliards de dollars au cours de la dernière décennie.
Les startups spécialisées dans les substituts à la viande, aux œufs et aux produits laitiers d'origine végétale ont levé 2,1 milliards de dollars en 2020, soit plus du triple par rapport à l'année précédente. Parmi les plus importantes levées de fonds : 700 millions de dollars pour Impossible Foods et 300 millions de dollars pour Oatly.
Les startups spécialisées dans la viande cultivée in-vitro ont, quant à elles, levé plus de 360 millions de dollars, soit six fois plus qu’en 2019. Parmi les plus importantes levées de fonds : 161 millions de dollars de la start-up américaine Memphis Meats et 75 millions de dollars pour Mosa Meat.
Enfin, les start-ups spécialisées dans les subtituts à base de fermentation ont levé 590 millions de dollars, soit plus du double qu’en 2019, avec notamment les 300 millions de dollars pour Perfect Day et 45 millions de dollars pour Nature's Fynd.
Financial Times, Bottled water should be a luxury, not a necessity, 19/03/2021
En 2020, les ventes d'eau en bouteille de Danone ont chuté de 17 %. Une raison à cela : la pandémie de Covid-19 a montré que nous avons une eau parfaitement bonne à portée de main avec l’eau du robinet et que nous n’avons pas besoin de boire de l'eau de source dans des bouteilles en plastique ou en verre.
Comme l'a écrit un jour Richard Wilk, professeur d'anthropologie, dans un article de recherche sur l'eau en bouteille, "amener les gens à payer pour des choses qu'ils ont déjà en abondance" est un exploit pervers.
Mais c’est également l’empreinte écologique de l’eau en bouteille qui est mise en cause, que ce soit le fait de transporter de l'eau sur de longues distances ou le fait qu’elle soit conditionnée dans des bouteilles plastiques finissant dans des décharges ou des océans. Mais, comme le précise l’article, le problème majeur est que des milliards de personnes boivent de l'eau en bouteille par nécessité, soit parce que l'alternative publique n'est pas sûre, soit parce qu'il n'y en a pas du tout.
L’article rappelle d’ailleurs que l’économiste Adam Smith avait en son temps relevé le paradoxe suivant dans son ouvrage “La richesse des nations” : l'eau, qui est pourtant essentielle à la vie, est moins chère que les diamants, qui sont un luxe. Ceci est dû au fait que quelqu'un qui dispose de beaucoup d'eau n'accorde pas une grande valeur à un verre d'eau supplémentaire, son utilité marginale est dite faible.
Fast Company, Banana peel bacon and sauce packet meatloaf: Ikea wants you to cook with food waste, 23/03/2021
Un article déniché par Eileen Cho.
Et il s’agit d’une initiative intéressante de la part de Ikea Canada, qui vient de sortir un livre de cuisine anti-gaspillage alimentaire dans lequel on trouve des recettes réalisées à partir de déchets alimentaires tels que des pelures de pommes, des croûtes de fromages, des peaux de bananes ou encore du marc de café. Les recettes ont été concoctées par des chefs nord américains.
On y trouve également quelques astuces permettant d’utiliser des déchets alimentaires non comestibles, comme par exemple les coquilles d'œuf qui peuvent être moulues pour en faire une poudre servant à éliminer les dépôts calcaires dans la salle de bain, ou encore le marc de café qui peut être utilisé pour réaliser un masque exfoliant pour le visage.
Intitulé Scrapsbook, celui-ci peut être téléchargé gratuitement au format PDF (en anglais).
Cette semaine, focus sur deux études consacrés au bio.
La filière lait biologique française à l’heure du changement d’échelle
Un papier de recherche qui dresse un état des lieux de la filière lait bio depuis ses débuts lors de la naissance du 1er cahier des charges européen de l’agriculture biologique en 1991 jusqu'à aujourd'hui.
On y apprend notamment que la production de lait biologique est passé de 1% de la collecte nationale de lait de vache à 4% en l’espace de 10 ans. En valeur, le marché des produits laitiers biologiques a dépassé le milliard d’euros en 2018 contre à peine 400 millions dix ans auparavant. Les exploitations produisant du lait bio sont passées de quelques centaines d’exploitations en 1998, à près de 4 000 aujourd’hui (soit 7% des exploitations laitières françaises livrant du lait de vache). Cette évolution s’est faite en trois grandes vagues de conversion : une 1ère au début des années 2000 en réponse aux crises sanitaires vécues par le secteur bovin, une 2ème suite une crise de la filière laitière conventionnelle de 2009 et une 3ème entre 2017 et 2019 suite à une nouvelle crise de la filière laitière conventionnelle.
Au niveau de la collecte, celle-ci est concentrée, avec une dizaine d’opérateurs qui réalisent 90% du total national. A eux trois, Biolait (290Ml), Lactalis (190Ml) et Sodiaal (170Ml) réalisaient les 2/3 de la collecte de lait bio en France en 2019.
Le papier est à lire ici
L’édition 2021 du baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France réalisé par l’Agence Bio.
L’Agence Bio suit depuis plus d’une décennie, la perception et la consommation des produits biologiques auprès de la population nationale. Mais l’année 2020 étant une année exceptionnelle vu le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19, les enseignements de ce baromètre sont multiples.
Tout d’abord, pour la quatrième année consécutive, il y a une stabilisation de la croissance de la consommation mensuelle des produits biologiques a un taux dépassant les 70% (73% en 2020). A l’inverse, le taux de non consommateurs absolus, réfractaires aux produits biologiques est également stable depuis 3 ans, aux alentours de 10%.
Au niveau des habitudes alimentaires, le fait de cuisiner davantage enregistre une progression impressionnante (+8 points par rapport à l’année précédente).
Par ailleurs, le bio a séduit 15 % de nouveaux consommateurs en 2020 et plus d’un quart de ces nouveaux consommateurs ont commencé à consommer des produits biologiques à partir du premier confinement.
Au niveau des produits consommés, les fruits et légumes bio sont en tête (81% des consommateurs bio en consomment au moins 1 fois) devant les oeufs (69%) et le lait (44%).
Enfin, pour l’ensemble des Français (consommateurs ou non), le prix continue d’être le frein majeur à consommer plus de produits bio (tout particulièrement pour les moins de 25 ans).
L’étude complète est à télécharger ici
Le groupe Bel a lancé une marque 100% végétale aux Etats-Unis
Un donut pour les gens vaccinés, c’est une incitation comme une autre
Un débat enflammé a été lancé outre-Atlantique par ce twittos qui affirme avoir retrouvé des queues de crevettes dans ses céréales…
alors que le fabricant lui a expliqué qu’en fait c’est une accumulation de sucre à la cannelle…
alors à votre avis, crevette ou pas crevette? ;)
Food Karma #0 | Beena Paradin – Food Karma | Le podcast qui nous invite à agir dans la Bouffe, 18/03/2021
Eat’s Business #11 | Lait sans origine, beurre canadien à l’huile de palme et supermarché Amazon fresh, 23/03/2021
C’est tout pour aujourd’hui.
Si vous appréciez cette newsletter n’hésitez pas à la partager.
Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey