🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2021-10
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Process Alimentaire, L’Inrae ouvre la voie à la culture de la truffe blanche du Piémont en France, 05/03/2021
Les Echos, Prêt pour la Bourse, Deliveroo a livré 5 milliards d'euros de repas l'an dernier, 08/03/2021
Financial Times, How hard seltzer’s viral success could transform the drinks market, 06/03/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Yoplait retombe dans les bras de Sodiaal, son créateur français, 05/03/2021
Le groupe américain General Mills a cédé la partie européenne de Yoplait au groupe coopératif Sodiaal (qui en détenait jusqu’à présent 49 %). Cette opération ne concerne toutefois pas les activités de Yoplait aux Etats-Unis ni au Canada. General Mills avait repris Yoplait en 2011, en payant 1,2 milliards de dollars à PAI.
Dans cette opération, Sodiaal reprend les 3 usines françaises de Yoplait ainsi que les filiales au Royaume-Uni, en République tchèque, en Slovaquie et en Suède. Selon les information des Echos, cette cession, estimée à environ 400 millions d’euros, se fait sans sortie de cash pour Sodiaal, qui renonce en échange à percevoir les royalties que devrait continuer de lui verser General Mills sur les activités américaines.
Il s’agit d’une déception pour le groupe américain, qui n’a pas réussi à faire décoller Yoplait aux Etats-Unis et qui a vu les ventes de la marque se tasser en France. L’article précise en effet que Yoplait a perdu plus de quatre points de part de marché en 3 ans dans l’Hexagone, passant de 15 % des ventes de yaourts en 2016 à 10,7 % en 2019 selon Nielsen.
Le Parisien, Ces agriculteurs devenus stars des réseaux sociaux, 04/03/2021
Ils sont connus sur les réseaux sociaux sous leurs pseudos @agrikol, @agritof80 @agri_zoom, @d_forge ou encore @AgriSkippy, ces agriculteurs et agricultrices français ont pris d’assaut il y a maintenant plusieurs années les réseaux sociaux afin de mieux faire connaître leur métier aux consommateurs et aux citoyens. Certains de ces agriculteurs font partie de l’association FranceAgritwittos, qui regroupe également des professions para-agricoles et dont la mission est de parler positivement de l’agriculture.
Selon la dernière étude Agrinautes 2020, 68 % des agriculteurs sont présents sur un réseau social. Ils étaient seulement 1 % à utiliser Twitter en 2015 et ils sont désormais plus de 11 %.
Ils sont sur les réseaux sociaux pour lutter contre une certaine forme de stigmatisation et de dénigrement de leur métier. Ils ont donc décidé de jouer la carte de la transparence et s’affichent sur YouTube, Instagram, Twitter, voire même TikTok, Snapchat ou Twitch.
N’hésitez pas à aller découvrir leurs posts et leurs vidéos sur les réseaux sociaux.
L’Express, Guerre des prix dans l'alimentaire : il faut sauver le soldat Egalim, 02/03/2021
Cette année les traditionnelles négociations entre distributeurs et industriels ont été très tendues avec, d’un côté, les agriculteurs et industriels qui sont touchés par la crise économique et font face à une flambée des matières premières impactant leurs coûts de production et, de l’autre, des distributeurs qui sont plus que jamais dans une guerre des prix entre enseignes.
Promulguée en octobre 2018, la loi Egalim était pourtant censée garantir la juste répartition de la valeur entre les différents acteurs et rééquilibrer ces négociations. Mais beaucoup d’acteurs font le constat que deux ans plus tard le compte n'y est pas.
Mais, selon l’article, au lieu d’une remise à plat c’est plus l'hypothèse d'une adaptation qui tient la corde. Serge Papin, qui est chargé par le ministère de l'Agriculture d'une mission visant à renforcer la mise en oeuvre de la loi, prône la mise en place de négociations pluriannuelles, la nomination d'un tiers de confiance pour examiner les prix d'achat et les marges et un recours encore accru aux contractualisations.
Le Figaro, Les hypermarchés tentent de faire revenir les clients séduits par l’e-commerce, 05/03/2021
Délaissés par les clients depuis maintenant une dizaine d’années, les hypermarchés ont connu une chute importante de leur fréquentation en 2020. Leur part de marché est en effet passée de 39,5% en 2019 à 37,3 % l'an passé pour ce qui concerne les achats de produits de grande consommation. Emilie Meyer, directrice à l’IRI avance plusieurs explications : “Les Français ont préféré faire leurs courses en ligne, ou dans les petites surfaces où ils sont certes plus serrés, mais passent moins de temps”.
Résultat : le groupe Auchan, qui réalise selon l’article près de 75 % de ses ventes en France dans ses hypermarchés a vu son chiffre d’affaires rester stable dans l'Hexagone, alors que, dans l’ensemble, le secteur de la grande distribution a connu une forte croissance en 2020. Même chez Leclerc les hypermarchés n’ont pas été à la fête.
Face à ce constat, les distributeurs cherchent à réinventer le format en misant sur la satisfaction client ou en transformant les hypermarchés en plateformes pour approvisionner les drives et les livraisons de courses à domicile.
Comme le résume Edgar Bonte, le PDG d’Auchan, “L'hypermarché doit toucher autrement les consommateurs qui ne viennent plus à lui”.
LSA, La Ruche qui dit oui ! ouvre son premier magasin en France, 08/03/2021
La Ruche Qui Dit Oui, connue initialement pour être une plateforme de mise en relation entre producteurs locaux et consommateurs, se lance dans la distribution physique. La Ruche vient en effet d’ouvrir son premier magasin à Sceaux (92) et, selon l’article, compte ouvrir cinq autres magasins dans la petite couronne de Paris courant 2021.
La surface du magasin de Sceaux est plutôt restreinte (30m2) et l’offre compte entre 200 et 300 références, dont beaucoup de fruits et légumes, quelques produits carnés et laitiers, des produits vendus en vrac et de l'épicerie. Au niveau de la transparence, le nombre de kilomètres depuis les champs est indiqué pour chaque référence.
Comme pour la plateforme en ligne, ce sont les producteurs qui fixent leur prix et La Ruche Qui Dit Oui applique une marge aux alentours de 40 % correspondant aux frais liés à la logistique et de fonctionnement.
L’article nous apprend également que La Ruche Qui Dit Oui a déjà ouvert un magasin physique à Milan, en Italie, et qu’elle compte en ouvrir cinq autres autour de Milan en 2021.
La Revue du Digital, Multiplier les points de contact avec les clients : la stratégie de Picard Surgelés, 08/03/2021
L’enseigne Picard vise 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 5 ans. Pour atteindre son objectif, le groupe multiplie les initiatives en matière de mise à disposition des produits auprès de ses clients. Ainsi, l’article nous explique qu’après avoir développé la livraison à domicile (avec une croissance à 3 chiffres et une couverture du territoire passée de 25% à 100% en ayant recours à Chronofresh) et le click & collect (testé dans 120 magasins à Noël) en 2020, Picard reprend le déploiement de ses snacks bar connectés dans les entreprises (dont nous avions parlé dans une newsletter précédente).
Comme l’explique Nathalie Jacquot, directrice digital, e-commerce et omni-canal de Picard, “l’idée était que Picard devienne le congélateur de ses clients qui n’ont pas tous le bon congélateur”.
Les Echos, Airbus et les vins français allégés des taxes douanières américaines, 07/02/2021
Le vendredi 5 mars, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec le président américain, Joe Biden, sur les droits de douane qui avait été imposés à certains produits européens par l'administration Trump dans le cadre des litiges entre Airbus et Boeing. Cette suppression durera, dans un premier temps, 4 mois en attendant un éventuel accord définitif.
Ces droits de douane concernaient notamment les vins français (nous en parlions d’ailleurs ici) et ont coûté environ 400 millions à la filière en 2020. Pendant ce temps, les vins d’autres pays producteurs comme l’Italie (qui était exemptée de ces droits de douanes) ont pris des parts de marché aux vins français.
Le Figaro, Jeûne extrême, crudivorisme, instinctothérapie: les folies des nouveaux gourous de l'alimentation, 05/03/2021
Une enquête assez édifiante sur ces gourous de l’alimentation qui ont profité de la période de la crise sanitaire liée au Covid-19 pour développer leurs communautés. On y découvre notamment Gabriel, un énergéticien qui affirme qu'il est possible de se « nourrir de lumière », Claudette qui se demande si l'on « peut arrêter de boire », Irène qui préconise de « manger des aliments vivants, crus » ou Claude, qui fait la promotion de « l'instinctothérapie ». On y parle également du “pranisme”, qui consiste à jeûner le plus longtemps possible en s’alimentant, soi-disant, d’infimes particules divines qui nous entourent.
Comme l’explique Charline Delporte, présidente du Centre national d'Accompagnement Familial Face à l'Emprise Sectaire (CAFFES), “l'angoisse liée au Covid a fait connaître du grand public tout un tas de pervers manipulateurs, qui ont fait de ces nouvelles pratiques alimentaires des méthodes de soin miracle, tout ça pour s’en mettre plein les poches”.
Process Alimentaire, L’Inrae ouvre la voie à la culture de la truffe blanche du Piémont en France, 05/03/2021
C’est l’un des mets les plus rares et les plus chers au monde, qui est récoltée en majorité dans la péninsule balkanique. Mais l’article nous apprend que l’Inrae, en partenariat avec les pépinières Robin, a réussi à acclimater ce champignon en France. Ils ont procédé à des tests dans quatre plantations réparties dans des régions aux climats différents (Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine) et ont récolté trois truffes en 2019 et quatre en 2020. Ces premières truffes récoltées en dehors de l'aire de répartition géographique naturelle de cette espèce sont donc une première mondiale et ouvrent de belles perspectives pour la culture de la truffe blanche à plus grande échelle en France.
Les Echos, La livraison pourrait peser près de 20 % des ventes des restaurants en 2024, 09/03/2021
Selon une étude réalisée par Food Service Vision, la livraison de repas devrait peser 19 % du chiffre d'affaires de la restauration commerciale en France à l’horizon 2024, soit près de 10,3 milliards d'euros. A titre de comparaison, en 2018 la livraison de repas pesait 6 % du chiffre d'affaires de la restauration commerciale, soit 3,3 milliards.
Selon François Blouin, le président fondateur de Food Service Vision, « La livraison est devenue un ingrédient incontournable de la restauration. L'accélération que l'on constate est à la fois conjoncturelle et structurelle ». Il précise par ailleurs que « la part des consommateurs réguliers, commandant au moins une fois par mois, a augmenté. Et la moitié y a recours au moins une fois par semaine contre un tiers il y a deux ans ».
Plus surprenant, si 36 % des commandes sont passées via une application sur smartphone, 32 % le sont encore par téléphone.
Les Echos, Prêt pour la Bourse, Deliveroo a livré 5 milliards d'euros de repas l'an dernier, 08/03/2021
Alors que Deliveroo prépare son introduction à la bourse de Londres, on en apprend plus grâce aux documents dévoilés dans le cadre de la préparation de cette introduction.
Ainsi, l’entreprise de livraison de repas à domicile est présente dans douze pays. En 2020, le montant des commandes passées par son intermédiaire a augmenté de 64% pour se monter à 4,1 milliards de livres TTC (4,7 milliards d'euros). Deliveroo livre environ 6 millions de clients par mois et travaille avec 115 000 restaurants, épiceries et commerces de proximité dans 800 villes à travers le monde.
Au niveau de la performance financière, l’Ebitda est encore négatif à -9,6 millions de livres (contre -231,6 millions de livres en 2019). Au global, Deliveroo affichait une perte nette de 223,7 millions en 2020.
Infodujour.fr, Le premier restaurant expérimental Zéro Covid est en Alsace, 02/03/2021
En Alsace, un groupe de travail s’est constitué dès fin septembre 2020 sur les risques potentiels et les bonnes pratiques possibles à mettre en œuvre dans la restauration. Le restaurant étoilé ”La Maison des Têtes” à Colmar sert désormais de petit “laboratoire de l’innovation”. Le groupe de travail a voulu mettre en lumière les solutions possibles dans le cadre d’un futur plan de reprise pour les professionnels de la restauration et du domaine alimentaire.
5 axes sont privilégiés :
1-L’hygiène des mains et des surfaces : de l’entrée des clients à la table en passant par la cuisine et les sanitaires, l’hygiène est pensée globalement.
2- Un revêtement auto-décontaminant : Coversafe
3- Des séparations de tables design anti-postillons : Nora distribution
4- La mise en place d’une solution en Trilogie LED UV à différentes étapes par Concept Light
5- Le pré-testing salivaire : EasyCov par Skillcell
LSA, Face à la crise, la difficile résilience de la filière foie gras, 05/03/2021
Avec un chiffre d'affaires en baisse de 2,7% en GMS et des ventes en volume en recul de 3,2%, selon les données IRI (cam à P13 2020), le marché du foie gras a plutôt limité la casse en 2020 alors que la filière craignait initialement le pire.
L’article rappelle par ailleurs que les circuits de distribution du foie sont les suivants : 40% en GMS, 40% en restauration et 15% à l'export. Et, au premier semestre 2020, les ventes dans ces deux derniers circuits ont reculé de 46%, puis de 26% au second semestre. Au global, les ventes de foie gras ont reculé de 36% dans le circuit de la restauration en 2020.
Pour 2021 le Cifog, l’interprofession du foie gras, anticipe une baisse de la production de 20% par rapport à 2020, notamment à cause de l'épizootie d'influenza aviaire qui a ravagé les élevages du Sud-Ouest et qui a entraîné l’abattage préventif de 2,5 millions de canards.
Financial Times, How hard seltzer’s viral success could transform the drinks market, 06/03/2021
Un article intéressant qui analyse la percée des “hard seltzers” au Etats-Unis à travers leur succès sur les réseaux sociaux. On y apprend ainsi que la marque White Claw est devenue à la fois l’objet de blagues en même temps qu’un choix de vie sur le réseau social TikTok au travers de refrains viraux tels que “Ain’t no laws when you’re drinking Claws” qui se moquent de l'amour que porte les millenials à cette alternative à la bière à faible teneur en glucides.
Les hard seltzers sont des eaux pétillantes alcoolisées à saveur de fruits qui se sont imposées en quelque sorte comme une boisson de régime. Bien qu'elles ne soient pas forcément une boisson saine, elles sont "pauvres en glucides" et "pauvres en calories" en comparaison avec la plupart des boissons alcoolisées. Les marques varient dans leur mode de fabrication : certaines, comme High Noon, Smirnoff et Two Brooks, ajoutent de l'alcool à de l'eau gazeuse quand d'autres, comme White Claw, sont fabriquées à partir de sucre fermenté.
Pour un consultant, “La hard seltzer est le plus grand phénomène dans le secteur de la bière (aux Etats-Unis) depuis le lancement de la Miller Lite en 1975 et de la Budweiser Light en 1982”. Et le succès de ces boissons se traduit dans les chiffres : selon Bernstein, les hard seltzers devraient prendre plus de 15 % du marché américain de la bière et du cidre d'ici 2024. Alors qu’en 2018, elles ont représenté un chiffre d’affaires de 708 millions de dollars au Etats-Unis, en 2020 Nielsen a estimé le chiffre d’affaires des hard seltzers a au moins 4,1 milliards de dollars rien que pour les ventes de boissons à domicile, soit plus du double des ventes au détail de l'année précédente, selon les données de la société d'études de marché Nielsen. En réponse à ce succès, les grandes marques se sont empressées de se joindre à la fête. En 2016, le marché des hard seltzers se composait de White Claw, Truly et d'une marque peu connue appelée SpikedSeltzer. En 2018, on dénombrait 10 marques dans les magasins et en 2019, il y en avait 26. Aujourd'hui, selon Nielsen, il en existe plus de 65.
Financial Times, Pandemic shift to premium brands leaves drinks makers in high spirits, 06/03/2021
La pandémie de Covid-19 a remodelé la culture mondiale de la boisson. Ainsi, les ventes mondiales de tequila, de vodka et de liqueurs ont surperformé en 2020, les consommateurs confinés chez eux ayant pris l'habitude de siroter des spiritueux haut de gamme et de préparer leurs propres cocktails.
Par ailleurs, les consommateurs les plus aisés se sont retrouvés avec un revenu disponible supplémentaire et en ont profité pour se faire plaisir en achetant des bouteilles haut de gamme. Ainsi, les ventes de spiritueux de prestige (plus de 100$ la bouteille) devraient, selon la société d’analyse IWSR, augmenter de plus de 40% d'ici 2024, soit environ 4 fois plus vite que les marques standard et près de 2 fois plus que les bouteilles premium. Diageo a par exemple déclaré que ses ventes de tequila ont augmenté de 80 % en 2020, grâce aux marques haut de gamme Don Julio et Casamigos. Le PDG de Diageo a d’ailleurs déclaré “la tendance à se tourner vers les spiritueux plutôt que vers la bière et le vin s'est accélérée pendant la pandémie”.
Business Insider, Instacart's latest multi-million dollar cash injection will help it scale its business post-pandemic, 04/03/2021
La société américaine de livraison d'épicerie en ligne Instacart vient de finaliser une nouvelle levée de fonds (sa 4ème en moins d’un an) d’un montant de 265 millions de $, ce qui porte sa valorisation à environ 39 milliards de dollars, soit le double de sa valorisation lors de sa levée de fonds d’octobre 2020.
Instacart prévoit d'utiliser ces fonds pour augmenter ses effectifs de 50 % ainsi que pour des initiatives telles que Instacart Marketplace, qui aide à mettre les clients en contact avec les détaillants, et Instacart Enterprise, la solution de e-commerce tout en un pour les épiciers.
Il faut dire que le climat est propice pour l’entreprise. Les chiffres publiés par Insider Intelligence indiquent que les ventes de produits d’épicerie en ligne ont augmenté de 54 % en 2020 pour atteindre une valeur de 95,82 milliards de dollars. Selon des données d'Apptopia, les téléchargements quotidiens pour Instacart ont augmenté de 218 % le 15 mars 2020, par rapport à la moyenne des téléchargements quotidiens en février 2020.
Selon l’article, la force d’Instacart par rapport à des concurrents comme Walmart's ou Kroger's c’est la variété d'options d'épicerie proposées qui lui permet de répondre à un éventail de préférences d'achat des clients.
New York Times, Is the burger nearing extinction?, 06/03/2021
Alors que McDonald's teste le McPlant burger, que Burger King vend un Impossible Whopper sans viande depuis 2019, que Dunkin' Donuts propose un Beyond Sausage Breakfast Sandwich et que Bill Gates vante les galettes sans viande de la startup Nature’s Fynd (dans laquelle il a investi), l’auteur s’interroge sur l’avenir du burger.
Selon ses dires, “c'est l'avenir : pas un avenir sans viande - pas de sitôt - mais un avenir avec moins de viande. J'en suis maintenant certain”. Selon lui, c'est la morale du McPlant et c’est également la leçon à tirer de Nature's Fynd, “dont l'histoire n'est pas seulement une parabole de l'innovation et de l'imagination, mais aussi un aperçu de la poussée de plus en plus musclée vers des sources de protéines alternatives et du marché en croissance rapide qu'elles représentent”.
La viande est attaquée selon trois axes :
le 1er axe est celui représenté par Impossible Foods et Beyond Meat, qui se concentrent sur le raffinement des produits à base de plantes qui permettent de mieux en mieux de retrouver les plaisirs de la viande.
le 2è est celui des "viandes cultivées", c'est-à-dire la viande essentiellement cultivée à partir de cellules souches d'animaux. Mais pour l'instant, c'est une proposition coûteuse et incertaine.
le 3è est celui auquel appartient Nature's Fynd, à savoir des protéines issues de la fermentation, fabriquées à partir de micro-organismes, comme les champignons
Selon l’auteur, ce 3è axe est sans doute le plus passionnant, que ce soit en termes d'accessibilité, de polyvalence, de respect de l'environnement et de possibilités inexploitées.
Stourbridegenews, Tesco plans controversial change to meat aisles by 2025, 07/03/2021
Le distributeur anglais Tesco s’est fixé pour objectif de proposer une fausse viande comme alternative à chaque produit carné vendu dans ses magasins d'ici 2025.
Tesco va essayer d'encourager les clients à opter pour une alternative à viande, selon les propositions envoyées dans un email interne au groupe.
Le PDG de Tesco, Ken Murphy, a par ailleurs déclaré : "Nous nous sommes également fixé un objectif ambitieux et très ambitieux d'augmenter les ventes de substituts de viande d'origine végétale de 300 % d'ici 2025. Nous y parviendrons grâce à une série de décisions en matière de prix, de promotion et de placement qui, selon nous, conduiront à une réduction de la consommation de viande".
The Guardian, China’s appetite for meat fades as vegan revolution takes hold, 09/03/2021
Après de nombreuses années de hausse de la consommation de viande chez les classes moyennes chinoises, pour qui manger du porc tous les jours était un signe extérieur de richesse, une petite révolution végétalienne est en cours depuis 2 ans. Bien que la Chine consomme encore 28 % de la viande mondiale, dont la moitié du porc, et que la marché de la viande y pèse 86 milliards de $, les substituts à la viande à base de plantes commencent à se faire une place chez une nouvelle génération de consommateurs de plus en plus alarmés par des crises telles que le coronavirus et la peste porcine africaine. Selon un rapport de Good Food Institute, le marché chinois des substituts à la viande à base de plantes devrait connaître une croissance annuelle de 20 à 25 %.
Il faut dire qu’en 2016, le gouvernement chinois a présenté un plan visant à réduire de 50 % la consommation de viande du pays. Et les substituts à la viande à base de plantes sont considérés comme une voie possible pour atteindre cet objectif. Sur ce créneau, plusieurs entreprises chinoises comme OmniFoods, Z-Rou, Zhenmeat ou Starfield se sont fait une place aux côtés de grands groupes internationaux tels que Cargill, Unilever et Nestlé, ainsi que les désormais incontournables Impossible Food et Beyond Meat.
Cette semaine deux études à signaler.
Une étude réalisée par l’IRI qui s’intitule “2020 Growth Leaders” et s’intéresse à la performance des entreprises leaders des produits de grande consommation aux Etats-Unis en 2020. Vous pouvez la télécharger ici.
Un rapport rédigé par l’UNEP (United Nations Environment Program) qui s’intitule “Food Waste Index”. Alors que l'objectif de développement durable 12.3 vise à réduire de moitié le gaspillage alimentaire et à diminuer les pertes de nourriture d'ici 2030, il s’agit du premier rapport présentant l'indice de gaspillage alimentaire. Il donne un aperçu de l'ampleur du gaspillage alimentaire au niveau mondial et propose une méthodologie permettant aux pays de mesurer les niveaux de référence et de suivre les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif du SDG. Le rapport estime que les déchets alimentaires provenant des ménages, des établissements de vente au détail et de l'industrie de la restauration totalisent 931 millions de tonnes chaque année. Vous pouvez le télécharger ici.
Un entretien avec le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, par la journaliste Emmanuelle Ducros sur le thème “La France à la reconquête de sa souveraineté alimentaire”.
Un tweet qui date de fin février mais qui a fait beaucoup parler
Et des explications en plusieurs tweets à la suite sur le prix auquel un éleveur vend sa viande
Pendant ce temps Leo fait de la pub auprès de ses followers pour une boîte dans laquelle il a investi…
Business of Bouffe #36 | Cyril Lignac et Laurence Mentil – Groupe Cyril Lignac | L’histoire d’un duo iconique d’entrepreneurs avant-gardistes et heureux d’être libres, 07/03/2021
Eat’s Business #9 | Ecole d’Agriculture par Xavier Niel, restaurants ouverts en Italie et l’engouement pour le vrac alimentaire | avec la participation de Célia Rennesson, Directrice générale de Réseau Vrac, 09/03/2021
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey