Bonsoir à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente. Bonne lecture!
Le Figaro, « Ruinart change de peau », 27/06/20
Pour ses champagnes, la marque a abandonné son classique coffret en bois et l’a remplacé par un étui en fibre de cellulose 100% recyclable et 9 fois plus léger, qui a demandé 2 ans et demi de recherche et de design. L’empreinte carbone de cet emballage est ainsi inférieure de 60% à celle de l’emballage précédent.
A noter également que la marque n’a pas déposé de brevet sur cet étui et se dit prête à partager son savoir-faire avec qui le souhaitera.
Le Figaro, « Le Champagne voit vert », 27/06/20
Seulement 923 hectares (soit 2,9% du total) des vignes dédiées à la production de champagne étaient déclarés en bio ou en conversion en 2018.
Mais comme le précise F. Zeimett de la maison Leclerc Briant, « le modèle économique bio ne convient pas à la Champagne car 2/3 du raisin part au négoce et les adeptes du bio préfèrent faire leur propre champagne, vendu 30 à 40% plus cher. »
Chez Roederer, sur 242 ha, la moitié est en bio, certifié ou en conversion. L’autre moitié est en HVE3 (haute valeur environnementale) ou en VDC (Viticulture durable en Champagne).
Au-delà des techniques de production, les efforts des producteurs de champagne passent également par le packaging : les verriers ont par exemple réduit le poids des bouteilles de 900g à 740g.
Le Temps, Les saveurs subtiles du vrai bon sirop d’érable, 29/06/20
La marque suisse Happy Maple revisite le sirop d’érable pour lui redonner ses lettres de noblesse.
On y apprend notamment que le sirop d’érable contient 67 antioxydants, du calcium, du cuivre, de la vitamine B2 et du manganèse et ne représente que 110 calories par portion de 30 millilitres.
Le Figaro, « Les usines alimentaires encore à plein régime », 27/06/20
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes sur ce qu’ont vécu les entreprises agroalimentaires pendant le confinement :
Le groupe Mondelez a abandonné un tiers de ses 200 références pendant le confinement afin de répondre à la hausse de la demande pour ses produits.
Chez Barilla, on a vu « s’écouler en 24 heures l’équivalent de six mois de volumes » sur les pâtes.
Le Figaro, « Uncle Ben's, Banania... Quand la peur guide la stratégie marketing des entreprises », 25/06/20
Dans la foulée du mouvement «Black Lives Matter », certaines marques alimentaires, au premier rang desquelles Uncle Ben’s et Aunt Jemina (pancakes et sirop d’érable) ont décidé de changer leur nom et leur identité visuelle qui étaient jugés offensantes.
Jeremy Ghez, professeur associé d’économie et d’affaires internationales à HEC voit 3 raisons à cette stratégie :
Protéger leur réputation
La génération qui vient est attirée par les valeurs de l’entreprise. Donc pour attirer les talents et les garder, les marques doivent évoluer pour séduire les jeunes et leur montrer que l’entreprise défend leurs valeurs.
Créer une valeur partagée : l’entreprise doit intégrer les différences culturelles, sans quoi les divisions risquent de s’accroître et parasiter son développement économique
NDLR : selon nous il faut également prendre en compte le fait que ces marques appartiennent respectivement à Mars et Pepsico. Et nul doute que derrière cette stratégie se cache également la crainte de ces deux groupes d’un boycott plus généralisé des marques de leur portefeuille…
Capital, Savéol, le champion breton de la tomate high-tech, 29/06/20
Chez les adhérents de la coopérative, qui a produit 76.000 tonnes de tomates en 2019 (soit 15% de la production nationale), les tomates poussent hors-sol dans de vastes serres où nutrition, arrosage et ventilation sont pilotés par tablettes ou smartphones.
La marque Savéol (qui signifie « lever de soleil » en breton) a été lancée en 1981 et reste à ce jour une des rares marques qui a réussi à percer dans les fruits et légumes.
Aujourd’hui, les tomates récoltées le matin sont envoyées dans un centre logistique capable de servir n’importe quel hypermarché dans les 24 heures.
Faute de pouvoir proposer des tomates bio (la culture hors-sol ne donne pas accès à cette appellation et la Fédération nationale de l’agriculture biologique s’oppose à l’utilisation de serres chauffées), Savéol mise sur le label « sans pesticide ».
Harvard Business Review, juin-juillet 2020
Une expérience a été menée dans la cantine d’une grande université américaine. Les clients pouvaient lire 2 écriteaux au sujet de la soupe de poulet qui était au menu de leur déjeuner : une liste d’ingrédients sans précision particulière et une liste d’ingrédients affichant le coût de chacun d’entre eux ainsi que le coût de la main d’oeuvre.
L’étude a montré que la probabilité que les clients ayant vu les coûts achètent le bol de soupe était 21% plus élevée.
Ces travaux indiquent donc que divulguer ses coûts pourrait avoir un effet bénéfique. A quand une transparence encore plus poussée? 😉
Financial Times, « Infarm looks to raise $200m for vertical farm expansion », 28/06/20
La startup allemande d’agriculture urbaine Infarm cherche à lever 200 millions de dollars.
Contrairement à d'autres entreprises spécialisées dans l’agriculture verticale, qui s’installent dans d'énormes entrepôts, les petites fermes modulaires d'Infarm sont placées dans les allées des supermarchés et à l'intérieur des restaurants.
On trouve d’ailleurs déjà les produits Infarm dans les rayons de Marks and Spencer au Royaume-Uni et Kroger aux États-Unis, mais également chez Metro, Casino et Migros. En mai 2020, Infarm a également signé un contrat avec Aldi en Allemagne.
Cette levée de fonds placerait Infarm parmi les plus grosses startups d’agriculture urbaine au monde.
Eater, CSAs for the 1 Percent, 26/06/20
Ou comment certains des restaurants les plus huppés des Etats-Unis, comme le Blue Hill du chef Dan Barber, ont réinventé le concept d’AMAP et se sont transformés en épicerie fine pendant la crise du Covid-19.
On y apprend notamment que selon une enquête menée par Dan Barber par l'intermédiaire du Stone Barns Center for Food and Agriculture, un tiers des agriculteurs indépendants américains prévoient qu’ils n’arriveront pas à poursuivre leurs activités au-delà de la fin de l'année 2020.
Mais selon Eater, avec des œufs à 1 dollar pièce chez Blue Hill, une baguette à 4 dollars chez Verjus, le fossé entre les personnes qui ont le luxe de privilégier les dépenses en alimentation éthique et celles qui ne le font pas s’est encore creusé.
Le renouveau de la boulangerie sur le blog de Malou.io
Comment les boulangeries artisanales ont su retrouver leurs lettres de noblesse après la phase d’industrialisation du secteur qui a vu se développer l’automatisation du processus, l’utilisation de surgelés ou de pâtes industrielles.
La recette selon Malou : proximité avec le client, traçabilité, naturalité des matières premières, variété des produits et des offres proposées, digitalisation des services et de la communication transforment ce secteur traditionnel.
Pour se démarquer des boulangeries industrielles, certains boulangers artisanaux délaissent la traditionnelle baguette pour ne se concentrer que sur des pains fabriqués à partir de levain naturel à fermentation longue et de farine bio.
Autre tendance : certains chefs starifiés par les réseaux sociaux se lancent également dans la boulangerie mais proposent des tarifs moins abordables que la boulangerie de quartier.
On reprochera juste à cet article d’être très (trop) centré sur les boulangeries parisiennes.
La longue marche des épiceries coopératives sur le blog de Médiapart
Un article qui propose un historique des coopératives de consommateurs (qui existent tout de même depuis quasiment deux siècles) et qui fait un peu le point sur le mouvement récent des épiceries coopératives, qui s’est inspiré de quelques épiceries coopératives américaine comme la Park Slope Food Coop de Brooklyn.
Le principe : seuls les coopérateurs membres peuvent faire leurs courses et bénéficier des prix avantageux de la coopérative. En échange, ils s’engagent à y travailler sur un créneau régulier (en général 3 heures par mois) afin d’assurer le fonctionnement du magasin.
Michel Edouard Leclerc a annoncé que la marque de chips MDD Marque Repère va proposer 3 déclinaisons avec des taux de sel différents et va laisser le choix aux consommateurs. Le premier paquet contiendra 1,1g de sel, le deuxième 0,45g et le troisième 0,2g.
Un journaliste du Financial Times qui nous fait découvrir la vision que les Français ont de la nourriture anglaise 😁
La Chine a trouvé un moyen de transformer le désert en terre agricole…
2 000 m², 600 couverts, découvrez le premier restaurant au monde piloté à 100 % par des robots. Cela se passe à Shunde, en Chine.
Sondage (pour ceux qui sont arrivés jusqu’ici)
Comme cette newsletter est la première j’aimerais avoir votre retour afin de la faire évoluer pour qu’elle réponde le mieux à vos attentes.
Merci de prendre 30 secondes pour répondre à ces 2 questions : https://forms.gle/2s1LHWo4Wz5eYEpe6
A la semaine prochaine!
O. Frey